Feuilleton AB-Aviation/Anacm
La saga Ab-Aviation/Anacm continue. Le directeur de cabinet du chef de l’Etat vient de signer son retour avec, cette fois, une nouveauté : l’aviation civile doit accompagner la compagnie dans l’élaboration de ses manuels d’exploitation en vue d’obtenir son Permis dans les délais les meilleurs.
Le feed-back du directeur de cabinet du chef de l’Etat dans le dossier sonne comme le déclic d’une suite heureuse. Hier en début d’après-midi, Youssoufa Mohamed Ali alias Belou a rencontré dans son bureau l’Anacm et la compagnie Ab-Aviation. Int’Air Iles devait être de la partie mais ses responsables étaient « empêchés », la compagnie traversant actuellement un temps orageux.
Au menu de la discussion, la conformité des compagnies aérienne avec les nouvelles réglementations afin de pouvoir assurer la sécurité des passagers. Sur ce premier point, il était question d’étudier « comment faire pour qu’Ab-Aviation soit rapidement opérationnelle ». Une question « très importante », selon les propres termes du directeur de cabinet qui dit avoir reçu les ordres du Chef de l’Etat.
« Ab-Aviation est en train de remplir les documents qu’elle a reçus de l’Anacm pour l’obtention de son PEA. Et nous avons recommandé avec force à l’Anacm de l’accompagner », a annoncé le directeur de cabinet selon qui les mêmes recommandations sont valables pour Int’Air Iles qui sera reçue, elle, aujourd’hui à la présidence, faute de pouvoir s’être présenté hier.
Devant le directeur de sécurité de vol de l’aviation civile, le directeur de cabinet a rassuré l’opinion que (désormais) la présidence tient le même langage que l’Anacm : celui de sauver les passagers et la reprise des activités d’Ab-Aviation suspendues depuis le 15 janvier dernier : « Nous estimons que nous sommes dans la bonne voie », concède Belou qui, pour la deuxième fois, gère ce dossier.
Rappelons que ce feuilleton a été confié dernièrement à une commission composée de trois conseillers après avoir été retiré au directeur de cabinet. Ladite commission serait dissoute d’après une source officielle, à cause des divergences de point de vue de ses membres. Un de leur avait publié dans le journal Al-watwan des éloges pour l’Anacm au détriment d’Ab-Aviation. Et la facture de cette publication est émise par le journal au nom de l’Anacm. Tandis qu’un autre, conseiller, demandait une période transitoire pour permettre à toutes les parties de réunir les conditions nécessaires pour se conformer aux nouvelles réglementations.
Une nouvelle tête accompagne le directeur de cabinet du chef de l’Etat dans ce dossier. Il s’agit du procureur général de la Cour suprême Nourdine Abodo. Reste maintenant à savoir la définition que donne Youssoufa Mohamed Ali au terme « dans les meilleurs délais ».
Toufé Maecha, La Gazette des Comores