Ce cœlacanthe qui embarrasse après sa capture lors d’une pêche
A Mutsamudu, une prise de pêche exceptionnelle a tenu en haleine une partie de la population. Il s’agit du cœlacanthe, le poisson préhistorique emblématique des Comores. Un pêcheur en a attrapé un ce week-end. Seulement voilà, il s’agit d’une espèce endémique et donc particulièrement protégée. Les réseaux sociaux s’embrasent alors que les autorités ne savent pas quelle réaction adopter.
C’était une nuit de pêche ordinaire au large de l’île d’Anjouan. Le poisson a mordu à environ 300m de profondeur et a été très lourd, donc long à remonter sur la pirogue.
Ce n’est qu’au lever du jour que les pêcheurs ont compris qu’il s’agissait d’une espèce évoluant dans les eaux comoriennes depuis plus de 350 millions d’années.
Les photos prises alors sur la berge ont affolé les internautes : certains voulaient qu’ils soient vendus aux enchères pour jusqu’à 1 500 € et d’autres que les pêcheurs soient traduits en justice.
Les autorités compétentes ayant été contactées sur l’île n’ont en tout cas pas donné suite ne sachant pas quoi faire. En effet, aucune procédure n’est en fait prévue en cas de pêche de cœlacanthe, une espèce pourtant en voie de disparition encore présente de manière disparate vers l’Afrique du Sud et l’Indonésie où la dernière apparition du poisson préhistorique remonte a dix ans.
Le cœlacanthe passionne les paléontologues et chercheurs en tout genre depuis des décennies, pourtant celui-ci est resté au fond du congélateur des pêcheurs et risque fort de finir dans leurs assiettes. L’espèce endémique est donc protégée, mais par qui ? Par RFI