Naufrage du ferry SAMSON: 13 ans après!
Le ferry comorien Samson avait quitté Moroni vendredi 5 mars 2004 à 18h30 (15h30 GMT) avec un escale à Mutsamudu le samedi 6 Mars pour sa liaison bimensuelle pour Mahajanga, sur la côte nord-ouest de Madagascar, selon la reconstitution de sa dernière traversée, faite jeudi à Moroni par son armateur pour l'AFP.
Une centaine de Comoriens et de Malgaches avaient embarqué à bord de ce bâtiment construit au Danemark en 1965 en comptant les 21 membres de l'équipage et huit enfants.
La plupart des passagers avaient payé l'équivalent de 100 euros pour un aller simple, qui allait s'avérer sans retour.
Il n'a pas pu accoster au port de Majunga. Victime des vents violents engendrés par le cyclone Gafilo, il a chaviré dans les eaux territoriales de Madagascar. 3 survivants : une femme prénommée Fatima et un homme, Ibrahim Abdou retrouvés dans un canot puis un nouveau survivant a été retrouvé sur une plage, près du village d'Ampasimarina, à 30 km environ de Mahajanga, par les forces de l'ordre et les représentants de l'armateur, Jag-marine, qui étaient partis à la recherche de corps, Nous savons seulement qu'il s'appelle Fahid.
Le ferry SamSon faisait la ligne Moroni-Majunga via Anjouan depuis environ huit ans, a indiqué l'armateur Nadir Joulette Aly.
Depuis que le gouvernement malgache a suspendu les liaisons aériennes entre les Comores et la Grand Île, le "SamSon" était devenu le seul moyen de transport régulier entres les deux pays. "L'avantage de ce bateau est qu'il était régulier.
Les hommes d'affaires pouvaient aller à Madagascar effectuer leurs achats, embarquer leurs marchandises dans d'autres bateaux plus grands avant de rentrer ensuite par ce ferry", explique un opérateur économique comorien familier de la Grande Île. Le "Sam Son" transportait les hommes d'affaires spécialisés dans les produits malgaches, mais aussi les malades se rendant sur l'île pour des soins et surtout les étudiants comoriens, sans parler de la cohorte de tous ceux qui s'y rendaient pour des raisons familiales, beaucoup de familles étant liées entre les deux pays.
Ce n'est pas la première fois qu'un nombre important de comoriens périssent en mer dans des circonstances non élucidées. On se rappelle encore du drame du bateau mohélien le ''Niati-Soifat'' qui avait coulé le 27 juillet 1996 avec une centaine de passagers à bord et qui aura fait plus d'une cinquantaine de victimes !
Le président de l'Union des Comores de l'époque, Azali Assoumnai, décrète qu'en "raison de la disparition en mer des passagers et de membres de l'équipage du Ferry " SAM-SON ", qui reliait Moroni (Comores) à Mahajunga ( Madagascar), un deuil national est observé sur l'ensemble du territoire national, jusqu'au samedi 13 mars à 00 heure ". Le décret stipule que "le drapeau de l'Union des Comores érigé sur les bâtiments publics est mis en berne". Dans son message à la nation, le chef de l'Etat a appelé au calme, à la patience et à la prière pour faire face au drame qui vient de frapper le pays.
Une reconstitution d'articles avec AFP, Jeune Afrique et Alwatwan