Selon le ministère de l’économie, les produits de premières nécessités viennent de connaitre une hausse brusque dont ils ignorent, pour le ...
Selon le ministère de l’économie, les produits de premières nécessités viennent de connaitre une hausse brusque dont ils ignorent, pour le moment, les raisons. Ainsi ils appellent les commerçants à une concertation afin de réglementer les prix.
Marché de Volo-Volo - Septembre 2016 |
« Il ya des produits de première nécessité dont les prix ont flambé alors qu’il devait y avoir une réglementation des activités commerciales parce que comme vous le savez, aucun commerçant ne peut lui-même dicter ses prix. Il faut qu’ils (les prix, Ndlr) soient homologués », a introduit le vice-président en charge de l’économie hier devant la presse dans son ministère, en présence des directeurs de l’économie (Union) et celui du commerce intérieur au niveau de Ngazidja.
Djaffar Ahmed veut que les raisons de cette hausse « brutale » des prix soient identifiées. Mais il n’est pas le seul à se montrer abasourdi. Tout le monde semble avoir été pris de court. Saandi Mouigni, directeur de l’économie, assure qu’après une vérification, aucune raison valable ne justifie cette flambée. « Ni les prix au niveau international, ni les taxes douanières, n’ont augmenté », déclare-t-il avant de poursuivre : « Les commençants profitent de la loi de concurrence. Chacun fixe son prix à sa convenance. Alors que ce n’est pas comme ça que la les textes exigent. Il faut que les prix soient homologués », rappelle celui qui n’est pas sans savoir que dans tout ça, c’est le consommateur qui en pâtira.
Même ton de tonnerre pour le directeur de commerce intérieur au niveau de Ngazidja. Selon Aboubacar Ali, son équipe travaille d’arrache-pied et « régulièrement » pour le contrôle des prix. Mais leur présence « n’a aucun impact ». Il parlera du sucre dont le prix a monté vertigineusement « sans raisons valables ». Se montrant disposé, il demande ainsi le concours des autorités nationales afin qu’il mène à bien ses missions « pour le bien de la population ».
En guise de conclusion, la direction de l’économie, en collaboration avec celle du commerce extérieur, appelle les commerçants à se présenter, munis de leurs dossiers (factures d’importation, frets, assurance, droits de douanes) pour la réglementation des prix. Le vice-président Djaffar a insisté pour que ces prix soient « stabilisés » et surtout qu’il faut aussi que les mesures soient « surveillées » à la loupe pour éviter les mauvaises surprises décidées de manière unilatérale par les commerçants.
Après cette conférence de presse, La Gazette s’était rendu au supermarché Komo Cash pour vérification. « Aucun changement sur les prix » de première nécessité, assurent acheteurs et vendeurs. Même ton pour ce grossiste qui détient son magasin à Gobadjuw qui dit n’avoir « pas encore » appliqué une quelconque hausse de prix à part sur le sucre. Toutefois, il dit avoir l’intention de le faire car, selon lui, les douanes possèdent une main de fer dans un gant de velours. Un sujet sur lequel nous reviendrons profondément dans nos prochaines éditions.
Toufé Maecha, La Gazette des Comores