Moroni ville: Capitale aux inégalités multiples
Moroni capitale de l’Union des Comores, présente l’image gothique d’un pays les moins avancés, sur un continent en pleine mutation alors que le président AZALI dit à la cantonade qui veut booster le pays au stade d’un pays émergent,
il est temps de s’occuper de l’aménagement de la capitale en nettoyant Moroni des ordures ménagères à la traîne qui la polluent. Il faudrait un moral d’acier pour citer sans discontinuité les inégalités multiples que Moroni traversent ces dernières années.
Nous évoquons ici deux inégalités majeures qui affectent le plus grand nombre d’habitants de la capitale à savoir : l’inégal accès à l’eau et l’inégal accès à l’énergie. Ces inégalités existent depuis longtemps, c’est en fonction du milieu, mais aussi en fonction des choix politiques des précédents gouvernements ; certaines populations de la capitale ne peuvent pas bénéficier suffisamment d’eau car les travaux d’acheminement n’ont jamais été réalisés.
L’énergie et l’eau sont deux besoins fondamentaux que l’être humain du XXIe siècle doit en avoir pour son usage quotidien. Pour nous l’eau est une source naturelle précieuse pour l’homme. Sans eau, pas de vie et pas de végétation, pourtant Moroni capitale de l’Union des Comores l’eau qui devrait couler dans les robinets est devenue une source rare. Cette pénurie d’eau affecte tout le monde, mais à des degrés inégaux ; car une minorité de comoriens de la capitale disposent des moyens financiers considérables pour acheter un camion à eau à VOUVOUNI pour s’approvisionner en eau ; ce n’est plus le cas pour le plus grand nombre de comoriens de Moroni vivant dans la dèche qui font le tour de la capitale pour se rendre à la seule fontaine publique à proximité du magasin d’OMAR KASSIM pour avoir de l’eau.
La compagnie nationale d’eau et d’électricité avance comme explication farfelue que les tuyaux doivent être vides afin d’effectuer les travaux d’adduction d’eau. Pour le moment aucun délai de remise en service n’est en revanche annoncé. En attendant la population redouble d’imagination pour créer des solutions alternatives. Aux Comores quand il pleut, on obtient l’eau pour la citerne, s’il ne pleut pas, c’est la débrouille qui prend le dessus pour avoir l’eau. Devant les bornes fontaines, la file des Jerricans d’eau s’accumule comme des mouches ; on joue des coudes pour être le premier servi, afin de pouvoir repartir avec le précieux liquide. La capitale vient de connaître l’une des plus longues pénurie d’eau. On surveille les bornes fontaines à longueur de journées.
Les vendeurs ambulants tirent leur épingle du jeu de cette pénurie d’eau qui indispose le comorien lambda. Le vice- président en charge de l’énergie DJANFAR AHMED SAID a dit, avoir donné des consignes claires que d’ici mars, la fourniture régulière de l’eau à Moroni soit une réalité et que ses habitants puissent boire l’eau jusqu’à plus soif, ceux-ci ne sont que des paroles creuses et les comoriens en ont marre des promesses non tenues. Par ailleurs le délestage de l’électricité est devenue cauchemardesque. De nombreux quartiers de Moroni sont privés d’électricité pendant plus de quatre ou cinq heures durant la journée. Les responsables de la MA-MAWE pratiquent la langue de bois pour rassurer la population que demain sera toujours meilleur alors que le délestage est devenu récurrent.
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY