Etat civil Comores: Une pénurie des imprimés d'acte de naissance dans les états civils
Depuis plusieurs semaines, les services d’état civil, chargés de la délivrance des extraits de naissance, soufflent le chaud et le froid. A l’origine, une pénurie des imprimés par rapport à la demande de plus en plus importante.
Préfecture du centre Photo ©comoros.eregulations |
Le phénomène récurrent des pénuries d’imprimés dans les états civils ne laisse aucune équivoque quant à l’anarchie persistante au sein des services des communes et des préfectures, où les citoyens n’en sont pas à leur unique déboire.
Dans les états civils, les demandeurs de ce document, qui faisaient le pied de grue devant les guichets, ont signalé cette pénurie touchant également d’autres documents demandés par les personnes vivant à l’étranger.
« Il est indispensable que 40 ans après notre indépendance, on demande toujours de simple papier à l’extérieur. Pourtant si le fournisseur de ce document s’installe au pays, il allait payer des imports et sortir au moins quelques jeunes au chômage. Par contre, certains agents des états civils profite cette pénurie pour s’entourer de la corruption », a-t-il dénoncé l’ancien préfet Ibrahim Ben Selemane.
Cette pièce administrative indispensable pour l'obtention des divers dossiers notamment la pièce d'identité biométrique, du casier judiciaire, de la carte d'identité nationale, inscription à l’université etc, n'est pas en mesure de faire face au nombre de demandes de ce document. « Il est judicieux que le gouvernement et toutes les organes concernées, plus précisément, les gouverneurs des iles, le ministère de l’intérieur, les préfectures, les mairies, le conseille de sage, s’assoient ensemble pour trouver une solution a cette question. Il est temps qu’on adopte un document purement comorien pour nos actes de naissance », a-t-il sollicité l’ancien préfet.
En effet, l'obtention d'un extrait de naissance est synonyme d'une grosse tracasserie, surtout pour ceux qui n'habitent plus au pays. Les demandeurs, exaspérés par cette situation désagréable, s'en prennent souvent à leur famille, l'accusant d'être responsable de ce retard. «Normalement, quand l'Etat adopte une nouvelle procédure c'est pour faciliter les choses, mais chez nous, malheureusement, c'est l'inverse qui se produit souvent. Sa fait déjà deux semaine que j’ai ce dossier, juste pour faire un extrait de naissance de moins de trois mois, le légalisé à la justice et au ministère des affaires étrangères, ça ma pris un mois, avec autant de dépenses», s'est indigné, Madame Rahamia, rencontré au ministère des affaires étrangères.
Nakidine Hassane