Mayotte n'est plus accessible avec le code pays Comores 269
C'est Comores Télécom qui, dans un SMS sibyllin, a informé ses clients qu'il fallait désormais utiliser le code 262, code de la Réunion, pour passer une communication téléphonique vers Mayotte. C'est comme si Comores Télécom ne saisissait pas les enjeux. Inconscience ou quoi ?
Force est alors de se tourner vers l'ANRTIC, collaborateur principal de l'Union Internationale des Télécoms (UIT). Selon son Directeur Technique, ils ont résisté comme ils ont pu mais selon eux, la bataille devait être menée à un autre niveau.
Pour les hauts dirigeants du pays, le fait est banal. Cela ferait quelques années que Mayotte est sous le 262. La forfaiture française, acceptée par l'UIT, est un fait accompli. Comme s'il n'était pas envisageable de riposter. Abandon manifeste de souveraineté lourd de signification !
Revenons un peu sur la question. L'attitude française a tactiquement évolué. Dans un premier temps, la situation ne leur étant pas favorable, l'Etat français demanda un partage du code 269 entre les Comores et la France. Echec. Puis avec la départementalisation de l'île comorienne, la France demanda le rattachement de Mayotte à son autre département. Suivi une situation confuse ou le 269 et le 262 cohabitait. Avec la rupéïsation, sans aucune forme de résistance comorienne, le pas est sauté : Mayotte passe complètement au 262. Et notre national opérateur historique passe l'information sans commentaire ni précaution. Un simple et laconique SMS !?
Argutie juridique de l'UIT. Son argument officiel serait la non-ingérence dans le conflit entre deux pays. Alors qu'elle s'ingère grossièrement puisqu'elle tranche en faveur d'une partie en conflit. En plus elle ignore la position de son institution mère, l'ONU, qui continue à considérer Mayotte comme une île comorienne. Le vrai fondement de cette position c'est la capitulation complète des Comores. Pourquoi l'UIT s'accrocherait-il à un principe qui lui vaudrait le courroux de la puissante France face à la démission comorienne. Plus "royaliste que le roi", tu meures !
Les "carottes seraient-elles définitivement cuites" ? A l'évidence non. Les gouvernants ont la possibilité, mieux ou pire, le devoir imprescriptible, de rappeler l'UIT à l'ordre est de prendre toutes les initiatives qu'il faut. Le droit étant de notre côté, la France ne pouvant pas dans ce cas opposer son véto, les Comores gagneront et rabattront le caquet à l'Etat français. Affaire à suivre pour se forger une véritable opinion des changements d'attitude qui se profilent au sommet de l'Etat comorien.
Idriss (04/11/2016)