Le candidat sorti vainqueur, selon le décompte de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), à savoir, le colonel, Azali Assou...
Le candidat sorti vainqueur, selon le décompte de la CENI (Commission électorale nationale indépendante), à savoir, le colonel, Azali Assoumani, dispose d'une avance de 2.144 : un trésor conséquent qui représente 34% des votants. Suivant le taux de participation, il faudrait que le candidat du pouvoir, Mohamed Ali Soilihi dit Mamadou, obtienne entre 72% et 80% des suffrages pour espérer devancer le candidat Azali Assoumani. C'est quasi-impossible, mathématiquement, et sociologiquement, en tenant compte de la configuration électorale d'Anjouan.
Pour contourner cette très grosse (et insurmontable) difficulté, le candidat, Mouigni Baraka Said Soilih (en riez pas) a appelé à voter contre lui-même. C'est du jamais vu dans les annales électorales des Comores. Sorti troisième lors de ce deuxième tour, et devant, aussi, prendre part à cette compétition du 11 mai, il est resté candidat comme la loi l'y oblige, mais a appelé à voter pour le candidat du pouvoir. Mais, cet appel qui déshonore son parti, le RDC, est jugé irrecevable par beaucoup de ses militants. Plusieurs ténors du RDC le rejettent. C'est, par exemple, le cas du secrétaire général du RDC, Djaé Ahamada Charifi qui, avec d'autres cadres et militants du parti, appellent, plutôt, à voter Azali Assoumani.
D'autres partis politiques qui avaient soutenu la candidature du même Mouigni Baraka Said Soilih, au deuxième tour, appellent, aussi, clairement, à voter Azali Assoumani. C'est, par exemple, le cas de l'ancienne gouverneur, Sittou Raghadat Mohamed du SRM, mais aussi, d'autres leaders comme Moussa Toiyibou, Antoisse, Soilahou, Salim, et beaucoup d'autres. Autant dire que cette manœuvre de Mouigni Baraka Saïd Soilih n'a aucune chance de faire gagner Mamadou. Elle risque même de se retourner contre lui car il y a un grand risque que son parti, le RDC, explose, purement et simplement.
Dans le camp du président, Azali Assoumani, on est très serein. Le colonel Azali continue de battre campagne, comme si de rien n'était. Il est sûr et certain de sa victoire. Les 6.305 électeurs des 13 bureaux de vote devraient sanctionner les manœuvres du pouvoir et de son allié, Mouigni Baraka Saïd Soilih, en votant, massivement, pour le candidat de la transparence, à savoir, Azali Assoumani.
Par afriqueeducation.com
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