Est-il possible d’organiser le 11 mai prochain des élections apaisées dans les 13 bureaux de vote concernés ? La question mérite d’être pos...
Est-il possible d’organiser le 11 mai prochain des élections apaisées dans les 13 bureaux de vote concernés ? La question mérite d’être posée. Car si ceux qui ont des raisons de penser qu’ils ont été spoliés acceptent avec bon gré, le fait de la Cour Constitutionnelle, ceux qui pensent avoir gagné, semblent opter pour la provocation. On a l’impression que convaincu de leur échec, le clan Mamadou veut à tout prix provoquer le désordre pour empêcher le processus électoral d’aller jusqu’à son terme. Et comme ils détiennent les rênes du pouvoir, ils reculent la décision finale espérant parvenir à renverser la situation.
Comment comprendre autrement le refus d’une sécurisation renforcée des opérations électorales du 11 mai prochain ? Avec son arrogance habituelle, Msaïdié rejette même l’ancien protocole. Au lieu d’aller dans le sens de la correction de ses défaillances, il le rejette carrément estimant qu’il n’est pas besoin de sécurisation particulière de ces bureaux qui sont à l’origine de ce qu’il faut bien appeler un 3ème tour. Cela signifie-t-il que le camp Mamadou veut avoir les coudées franches pour frauder ? L’Union Européenne et le représentant de l’ONU qui patronnaient l’idée de reprendre les élections soulignaient dans leur argumentation la sécurisation renforcée des élections comme préalable à l’organisation du nouveau scrutin. Aujourd’hui personne ne les entend !
Il faut en plus reconnaître que le 3ème tour est vicié, puisqu’au lieu de trois candidats, il n’y en aura que deux. Mougni, formellement dans la course mais éliminé de fait s’est rallié à Mamadou. Pour la première fois dans l’histoire électorale, un candidat fait campagne pour un autre candidat. Une autre prouesse induite par notre Cour Constitutionnelle.
Le pays a évité le pire malgré les incohérences de la Cour. Puisse-t-il en être de même dans les semaines qui suivent.
Idriss (03/05/2016)