Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir que la situation qui prévaut sur l’île française de Mayotte, demeure de plus en plus u...
Il n’est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir que la situation qui prévaut sur l’île française de Mayotte, demeure de plus en plus un sujet préoccupant, inquiétant, alarmant et déplorable.
Il est à noter ici qu’il y a à peine trois semaines que les expulsés de famille comorienne s’accélèrent incessamment et des exactions sommaires, sauvages et ignobles prennent du terrain sans que les autorités locales dénoncent cette manœuvre perfide qui ne correspond pas à la valeur de la République Française et au respect de la dignité humaine. En effet, il va de soi de préciser cette idée force que les conditions humaines et les valeurs fondamentales sont indéniablement transgressées par de soi-disant citoyens républicains qui s’apprêtent sans état d’âme, à saccager, piller, traumatiser et tétaniser de milliers de personnes qui ne réclament que la paix, la stabilité, la solidarité, la cohésion sociale et la concorde.
En ce qui nous concerne, on attend tout bonnement que les autorités Mahoraises condamnent avec fermeté ces actes lâches, disproportionnés, infâmes qui ont été perpétrés par cette minorité inconsciente de la valeur de la France. Ce sont des gens bons à rien qui ignorent que le monde est en constante évolution. Aujourd’hui que jamais, Mayotte bénéficie d’un statut départemental qui nécessite une application stricte, pure et simple de la loi et de veiller à ce que tout citoyen, étranger en situation régulière puisse être protégé par les institutions. Tout un chacun ayant la nationalité française a pleinement droit de choisir l’endroit où il voudrait vivre paisiblement avec sa famille.
Il est hors question de discriminer les gens quelque soit leur race, leur culturelle, leur langue, leur mœurs, us et costumes. C’est dire qu’un anjouanais, Mohélien, Grand-comorien, créole, africains disposant l’acquisition de la nationalité française, soit par famille, état marital ou pacsé doivent se sentir à l’aise à Mayotte, quel que soit leur différence d’opinion. Ils ont scrupuleusement leur place dans la société mahoraise. Le temps de descente dans les rues avec des banderoles « Karivetsé Watsuwani» est révolu.
Il est bon à vous rappeler et à mettre en garde contre les insurgés de mauvais aloi que dans la République Française, c’est l’appareil juridique qui statue, tranche, punit et appelle à l’ordre. Mais ce ne sont pas des « femmes avec masalouva » qui font justice à eux même parce qu’elles se sont investies et incarnées d’une mission divine.
Comment peut-on comprendre qu’un groupuscule fanatique marginalise, stigmatise, isole et cherche à terrifier un citoyen français par motif que tout va mal à Mayotte. « Je suis fier d’être Mahorais » signifie qu’il est tout à fait normal et acceptable de mettre au ban de la société les autres communautés.
En réalité, il conviendrait de souligner que ces aberrations et ces stratagèmes sont voués en échec. Car la République ne pourrait pas contribuer à cette mascarade odieuse, et cette barbarie mérite d’être sanctionnée sévèrement par la justice afin que ces malfrats puissent prendre acte que dans un pays de droit comme la France ; les actes de division et de bassesse n’ont pas de sens. Pourquoi vous ne cessez pas de réclamer l’alignement des droits sociaux (Rsa, aide de logement) avec la Métropole ?
Par contre, vous avez perdu de vue qu’un bénéficiaire de carte de résident, carte temporaire perçoit le même droit au niveau de Rsa comme le cas de natif. Ainsi, cet exemple vient vous illustrer et appuyer cette idée force que les différences de valeur, les représentations, les stéréotypes, les variations des normes, les communautarismes, les malentendus conflictuels n’ont pas de place cardinale dans la République Française car ceux-ci mettent en péril la cohésion sociétale et hypothétique l’avenir d’une Nation forte : Liberté, Egalité, Fraternité.
Dans un territoire de la République comme Mayotte, la question de l’appartenance raciale n’a pas la raison d’être car tout citoyen doit se réjouir de cette liberté de circulation sans porter atteinte à l’intimité humaine.
C’est pour cette raison, l’Europe met l’accent sur les échanges commerciaux et le renforcement d’une valeur commune et monétaire. Or certains dirigeants Mahorais veulent jeter le pavé dans la mare et tirent profit de cette situation nauséabonde pour semer la zizanie et inciter les patriotes de Mayotte et ses voisines Comoriennes à s’entretuer comme de sauvages. Quelles hontes de voir que la départementalisation s’enlise dans une guerre ethnique et dans une haine sans fondement ? Est-il judicieux de voir un jour que les créoles de la Réunion s’insurgent contre les Mahorais et les traiter comme de crâne de piaf, « des bandits Comores »?
Il est certes que dans la vie quotidienne, il existe des actes déplacés, calomnieux, isolés que des manias manquent du respect aux étrangers. Mais à aucun cas, il n’y a pas de médias, ni des autorités locales qui jettent le feu dans l’huile et qui considèrent ces actes arbitraires comme des exploits héroïques. Attention, nous ne sommes pas au Rwanda et les massacres génocidaires Tusti et Hutsi devaient nous servir des leçons indélébiles.
Il nous semble pertinent de rappeler et d’insister sur ce point important qu’il y a des gens par leur méconnaissance croient dur comme fer qu’avec leurs cartes d’identité, ils ont droit de mettre en exécution des actes horribles, méprisables, honteux et vicieux à l’égard des étrangers.
Non ! Effectivement, il nous parait nécessaire de vous informer que la République Française rejette en bloc ce stéréotype de stigmatisation, car tout citoyen de différente race vivant sur le territoire doit être traité de manière équitable conformément à la charte de droits de l’homme et du citoyen. Un étranger en situation régulière a sa place essentielle au sein de la République et il a un droit et un devoir de bénéficier d’un accompagnement et d’une aide sociale pour mener à bien sa vie dans des conditions optimales.
Comment peut-on comprendre que des récalcitrants se permettent sans loi ni foi de chasser arbitrairement des enfants scolarisés ? Ce sont des enfants innocents, fragiles qui veulent apprendre comme des millions de français à lire et à écrire, et à réussir dans leurs cursus scolaires.
De guerre lasse, Mayotte a fait bel et bien son choix de rester sous l’administration française. La population mahoraise a rejeté en unanimité l’indépendance de quatre îles, parce qu’elle savait au préalable qu’aux Comores le présent n’a pas d’avenir.
Les autorités Comoriennes ont revendiqué leur indépendance unilatérale afin qu’elles brusquent fortune au détriment du peuple vulnérable et démuni. Les rênes du pouvoir combattaientd’arrache pied contre le colonialisme, mais l’accès à l’indépendance en 1975 crée un climat de désespoir total, une corruption à grande échelle, une manque d’infrastructure, de routes, des hôpitaux de référence, d’énergie permanente, des compétences reléguées au second plan, bref une Nation comorienne en perte de vitesse.
Oui Mayotte c’est la France, mais, il ne faudrait pas dans cette dimension perdre de vue qu’au niveau géographique, social, familial, langagier que nous sommes avant tout de frères et sœurs. Dès lors, il ne faudrait pas aller contre l’évidence que la réclamation sans cesse ni fin de l’Etat Comorien sur le retour de Mayotte renforce la position de Paris de redynamiser et développer de manière vertigineuse l’île de Mayotte.
BACAR AZIHAR ABDOU-Marseille
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