En conférence de presse hier, le parti au pouvoir a dénoncé un coup d'Etat institutionnel. Les candidats provisoirement malheureux ont ...
En conférence de presse hier, le parti au pouvoir a dénoncé un coup d'Etat institutionnel. Les candidats provisoirement malheureux ont clairement cité la pression de l'armée sur la proclamation des résultats des élections présidentielles vendredi. L'UDPC a sans doute déjà oublié l'irruption en avril 2015 de cette même armée dans l'hémicycle pour faire élire manu militari le président de l'Assemblée. Mais Passons.
La stratégie de Mamadou soutenu de plus en plus ouvertement par l'Union européenne a été de bloquer la proclamation des résultats vendredi 15 avril date butoir fixée par la loi. Samedi 16 avril, le processus électoral allait entrer dans un cadre illégal ce qui engendrerait à coup sûr une instabilité institutionnelle. Certains proches du pouvoir parlaient même de gouvernement d'union nationale. Chichi!
C'est donc sous la contrainte que le président de la CENI a rendu public les résultats provisoires du second tour. La CENI a ainsi confié le bébé à la Cour Constitutionnelle. L'UDPC est dans tous les cas dans l'impasse. Si la Cour décide de valider ou d'invalider les bureaux de vote entachés d'irrégularités, Mamadou reste perdant. Il reste toujours la possibilité d'organiser des élections partielles à Anjouan.
Bien qu'elle soit amère pour Msaïdié et ses hommes, ils sortiraient grandis s'ils acceptaient la défaite et se rangeaient dans l'opposition. S'ils avaient de la "force" comme ils prétendent toujours, ils auraient pu empêcher la proclamation des résultats. Aujourd'hui, s'ils continuent de foncer les têtes baissées, ils risquent de finir dans les poubelles de l'histoire.
Par Toyb Ahmed, ©habarizacomores.com