Le suffrage universel, la séparation des pouvoirs et la garantie des libertés individuelles sont des éléments indiscutables da...
Le suffrage universel, la séparation des pouvoirs et la garantie des libertés individuelles sont des éléments indiscutables dans l’exercice démocratique de la vie politique. Ce qui s’est produit le 21 févier passé en Union des Comores montre bien que l’ alternance insulaire en cours de préparation passe outre le respect du jeu démocratique.
Nous observons que ce bras de fer qui se dessine entre le camp d’IKILILOU et le 19 candidats à l’élection présidentielle va plonger le pays dans une crise sans issue, si un consensus de sortie de crise ne se profile pas à l’horizon. Longtemps, les liens personnels entre l’ élu et les électeurs faussent le libre choix démocratique: le notable du village, le ministre de la région ou le directeur d’une grande entreprise d’Etat orientent le vote en exerçant une pression sur l’électeur paysan, ou l’agent de la fonction publique qui dépend de lui culturellement du fait de l’analphabétisme ; cette vision des choses est révolue.
On ne s’improvise pas démocrate, le vrai démocrate, une fois que le verdict du peuple tombe il s’incline de ce choix, mais ne fabrique pas une mascarade de résultats pour se maintenir coûte que coûte au pouvoir.
Le président IKILILOU aura une lourde responsabilité devant l’histoire, s’il ne sort pas de ce mutisme complice, pour mettre un terme à ce coup d’Etat constitutionnel. Ceux qui pensent qu’on peut organiser un deuxième tour sans une paix sociale, en faisant l’usage des forces de l’ ordre dans l’ ensemble du territoire sont dans une méconnaissance totale de nos îles.
Dans cette guerre sans nom la communauté internationale ne peut prétendre qu’elle n’use pas de son influence au camp d’IKILILOU qui utilise du verbiage dans leurs discours, tout en recommandant l’opposition de s’adresser à la cour constitutionnelle pour toute réclamation; alors que celle-ci est inféodée par le camp gouvernemental. Dans un Etat de droit digne de ce nom, c’est- à dire avec la séparation des pouvoirs, la cour devrait invalider ce scrutin entaché d’irrégularités et de fraudes massives. La désespérance sociale et la misère au quotidien vont voler en éclat dans notre pays le combat d’ idées et la défense de certaines valeurs universelles.
La politique du ventre et l’enrichissement illicite ont pris le dessus en bafouant l’idéal démocratique. Le mépris du choix du peuple, tout en le considérant comme des gamins qu’il suffit de distribuer des sucettes au premier tour, et on refait le match le 11 avril prochain et les comoriens viendront voter en masse comme des mouches attirés par le miel distribué par le camp d’IKILILOU cette vision stupide de gouverner un pays ne passe pas à l’heure actuelle, beaucoup de jeunes comoriens au chômage depuis des années ne sont pas crédules du discours des politiques comoriens en général et celui de Mamadou en particulier; certains d’entre eux n’hésiteront pas en découdre avec les forces de l’ordre et si par malheur le sang coule lors d’un affrontement, c’est le président de la République sortant organisateur de ces élections qui en sera responsable.
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY