Le candidat UPDC grand-comorien, à la vice-présidence, Houmed Msaidié, a étonné et surpris plus d'un tout récemment à Mitsamiouli. ...
Le candidat UPDC grand-comorien, à la vice-présidence, Houmed Msaidié, a étonné et surpris plus d'un tout récemment à Mitsamiouli.
Sachant manier le verbe dans plusieurs langues, grand orateur d'une éloquence à vous rabattre le caquet et doté d'un QI très au-dessus de la normale, le vice-président de Mamadou semble avoir opté pour le silence au cours de cette campagne. Il parle peu lors des réunions de campagne de son camp.
Pour ne pas paraître comme quelqu'un qui est là pour passer les plats, il met quelques pics (des selfies surtout car il apparaît souvent avec les colliers de fleurs habituels en pareilles circonstances).
Msaidié à Hamahamet ©habarizacomores |
Mais, tout compte fait, son camp ne se plaint pas qu'il ait gardé la bouche cousue. Ne dit-on pas que parfois le silence est d'or?
Dernièrement à Mitsamiouli, quand Houmed Msaidié a ouvert la bouche, c'était pour dire des stupidités. Il a, dans ses engagements pour son électorat féminin, osé dire qu'il promettait l'électricité pour que les femmes puissent regarder les séries à la télévision.
Ah !que non, M. Msaidié ! Nos femmes ont des choses beaucoup plus sérieuses à faire de l'électricité que regarder les séries (brésiliennes). Pus-je lui rappeler que l'électricité ne sert pas que pour regarder la télé?
Toute l'économie repose sur l'électricité; cela Houmed Msaidié le sait que quiconque. Mais il n'a rien à cirer des femmes qui travaillent. Et pourtant un pan de l'économie nationale est entre les mains des femmes. Citons la confection, l'alimentaire, la pêche, l'agriculture et bien d'autres activités. Pour lui, peut-être, la place de la femme doit être seulement au foyer, sur un canapé, devant la télé pour regarder les séries.
S'il a tenté, dimanche dernier de se rattraper à Iconi, en parlant de jeunesse et de femme, il n'a pas encore réalisé que le mal est déjà fait.
Je comprends maintenant pourquoi le gouvernement auquel il appartient n'a jamais accordé la moindre importance au dossier de l'énergie.
Les femmes comoriennes sont, désormais, averties et une femme avertie en vaut plus de deux.
Par Mohamed Hassani