Dimanche, Azali Assoumani et Hamidou Karihila, respectivement candidats à la présidence de l'Union des Comores et au gouvernorat de Nga...
Dimanche, Azali Assoumani et Hamidou Karihila, respectivement candidats à la présidence de l'Union des Comores et au gouvernorat de Ngazidja ont été en visite à Oichili, sur les terres du patriarche Mbaé Trambwe. Ce Oichili, circonscription de Maoulana Charif, candidat lui aussi au poste de gouverneur de la Grande-Comore.
L'accueil a été des plus chaleureux, amical et fraternel. Bien sûr, c'est inutile de le rappeler car chez les descendants de l'illustre poète, l'accueil est une seconde nature. Les deux candidats sont repartis, pleins d'espoir quant à la confiance des Oichiliens qui ne leur a jamais fait défaut. Les Oichiliens ont saisi et bien compris le message des deux candidats, selon les compagnons des deux candidats.
Cette visite offre l'occasion de revenir sur la candidature de Maoulana, un homme qui a toujours eu la confiance du président Azali qui lui avait tout donné jusqu'à le faire élire à l'assemblée nationale où il est le premier vice-président.
Mais car il y a un "mais", Maoulana CHarif s'est montré, cette fois, un peu trop gourmand en faisant cavalier seul pour être candidat indépendant aux dépens du parti qui a choisi Hamidou Karihila, le secrétaire général de la CRC, comme candidat au poste de gouverneur.
Par ce geste quelque peu inconsidéré, Maoulana Charif, en dépit de l'estime que j'ai toujours eue – je l'ai encore – pour lui, s'est montré indiscipliné en passant outre le choix de son parti.
C'est par un agissement semblable que les partis politiques comoriens meurent, les uns après les autres et par ricochet la vie politique tout court. Nous nous retrouvons aujourd'hui avec des dizaines de partis et des dizaines de candidats pour quelques 300.000 électeurs.
On peut espérer qu'après ce processus électoral en cours, la CRC saura se retrouver, et Maoulana Charif, à tort ou à raison, faire son mea-culpa, quelle que soit l'issue du scrutin, pour ressouder là où c'est dessoudé, pour aider le pays à se restructurer en ce qui concerne la vie politique car, contrairement au chant des sirènes, la politique n'est pas ce grand mensonge, cette grande avidité, ce chacun pour soi. La politique c'est un art.
Par Mohamed Hassani