La raison politique: Le rapport de la Cour des comptes a fait ressortir de nombreux dysfonctionnements sur les procédures financières e...
La raison politique:
Le rapport de la Cour des comptes a fait ressortir de nombreux dysfonctionnements sur les procédures financières et demandé des justificatifs à l’origine de décaissements considérés comme flous.
L’institution de contrôle considère que sur la base de ses investigations, certains éléments de l’administration centrale du Ministère de l’Intérieur chargé de élections seraient impliqués dans des détournements avec les conséquences politiques que l’on sait notamment la fragilisation d’un pouvoir qui est déjà aux abois.
La solution est de laisser pourrir la situation et considérer que tous les citoyens seraient des moutons de Panurge. Il n’en est rien, la question est toujours brûlante et d'actualité.
La deuxième raison plus électoraliste fait penser que le Gouvernement, malgré le nouvel environnement juridique, croit dur comme fer que la CENI est sa chose et qu’il faille sauver les soldats de l’Exécutif de l’institution, pour espérer recueillir leur sympathie au creux des activités électorales, oubliant que la CENI tire son indépendance et sa probité dans les textes en vigueur en Union des Comores.
Cette complicité qui ne devrait pas l’être au regard des résultats attendus, a fait payer un lourd tribut quand le dernier arrêt de la Cour Constitutionnelle déboute le chef de l’Etat, annulant un décret initié maladroitement par le président de la CENI.
En cas de défaillance d’un membre de la CENI, la procédure veut que l’Assemblée générale se réunisse, dresse un procès-verbal envoyé au président de la République en vue de son remplacement par son organe d’origine ; ainsi une nouvelle proposition de nomination est t adressée pour validation. Rien de plus simple.
Non. Il est temps que tout le monde se ressaisisse avant qu’il ne soit trop tard pour asseoir la volonté nécessaire afin de faire élire une personne incontestée.
Djounaid Djoubeir