Le Comité Mayotte Département (COMADEP) interpelle les pouvoirs publics sur la situation difficile des deux Mahorais devenus, selon lui, apa...
Le Comité Mayotte Département (COMADEP) interpelle les pouvoirs publics sur la situation difficile des deux Mahorais devenus, selon lui, apatrides dans leur propre pays, La France, à cause des décisions administratives.
Nassufdine Mohamed précise que l’administration refuse , depuis cinq ans , de renouveler les papiers d’identité de Bacar S. et la justice a décidé de retirer ceux d’Ali Madi C., des papiers obtenus, selon elle, illégalement depuis leur enfance à Mayotte.
Nassufdine Mohamed précise que l’administration refuse , depuis cinq ans , de renouveler les papiers d’identité de Bacar S. et la justice a décidé de retirer ceux d’Ali Madi C., des papiers obtenus, selon elle, illégalement depuis leur enfance à Mayotte.
ALI MADI C. |
« Bacar S. a demandé une carte de séjour qui lui est également refusé car cette même administration déclare qu’il est français, donc il n’a pas le droit d’obtenir un tel document …Allez comprendre. Pendant ce temps, nos compatriotes sont sans papiers et ne peuvent pas travailler ni voyager pour retourner chez eux à Mayotte… Ali Madi C. 43 ans, chauffeur de poids lourd dans une boîte de transport a été licencié depuis deux mois suite au retrait de tous ses papiers sur décision de justice dont son permis de conduire, son seul diplôme qui lui permet de gagner sa vie. Il se demande comment faire avec 8 enfants dont 7 sont toujours scolarisés dans ce département », ajoute le président du COMADEP.
Toute une famille prête à subir le test ADN pour prouver les liens de parenté
En réponse aux poursuites en justice contre Ali Madi C. qui aurait obtenu ses papiers d’identité française illégalement, le COMADEP indique que toute sa famille ne s’oppose pas au test ADN pour prouver son intégrité.
« Au contraire, Ali Madi, sa maman et l’ensemble de ses frères et sœurs sont prêts à subir des tests ADN au cas où la justice le soupçonnerait d’avoir triché sur les papiers. Les enquêteurs auraient dû se rendre à la Préfecture de Mayotte et à celle de La Réunion où il a fait son renouvellement afin de s’en rendre compte au lieu de faire souffrir toute une famille pour rien », fait remarquer Nassufdine Mohamed.
Nassufdine Mohamed, président du COMADEP, qualifie ces mesures administratives d’injustes au moment où la question de la déchéance de la nationalité est en débat en France .
« Il s’agit de nos compatriotes Bacar S, père de 5 enfants tous nés en France métropolitaine et de Ali Madi C. père de 8 enfants. Ce dernier vit avec sa famille dans le département du Rhône. Ce sont des petites gens qui ont peut être commis des infractions mais ils ont été jugés et sanctionnés, cependant ce ne sont pas des terroristes », indique t- il.
Ils se battent pour qu’on rétablisse leurs droits. Ils se demandent pourquoi eux et se disent que cela peut arriver à n’ importe qui, insiste encore Nassufdine Mohamed .
L’association Comité Mayotte Département (COMADEP) a décidé d’interpeller les plus hautes autorités de l’Etat français pour trouver une solution à ce problème.
« Les fonctionnaires peuvent se tromper dans leurs décisions mais il est difficile de comprendre que des mahorais français qui ont vécu pendant plus de 30 ans ( toute leur vie) sur le territoire national et dont tous les membres de leurs familles sont français se retrouvent du jour au lendemain apatrides dans leur propre pays La France, pays des droits de l’ homme », martèle le président du COMADEP.
Nassufdine espère que la Garde des Sceaux, Christiane TAUBIRA, garante de la loi et du droit, ne restera pas indifférente au sort de ces deux Mahorais et qu’ elle fera réexaminer leurs dossiers.
EMMANUEL TUSEVO- mayotte.la1ere.fr
Toute une famille prête à subir le test ADN pour prouver les liens de parenté
En réponse aux poursuites en justice contre Ali Madi C. qui aurait obtenu ses papiers d’identité française illégalement, le COMADEP indique que toute sa famille ne s’oppose pas au test ADN pour prouver son intégrité.
« Au contraire, Ali Madi, sa maman et l’ensemble de ses frères et sœurs sont prêts à subir des tests ADN au cas où la justice le soupçonnerait d’avoir triché sur les papiers. Les enquêteurs auraient dû se rendre à la Préfecture de Mayotte et à celle de La Réunion où il a fait son renouvellement afin de s’en rendre compte au lieu de faire souffrir toute une famille pour rien », fait remarquer Nassufdine Mohamed.
Nassufdine Mohamed, président du COMADEP, qualifie ces mesures administratives d’injustes au moment où la question de la déchéance de la nationalité est en débat en France .
« Il s’agit de nos compatriotes Bacar S, père de 5 enfants tous nés en France métropolitaine et de Ali Madi C. père de 8 enfants. Ce dernier vit avec sa famille dans le département du Rhône. Ce sont des petites gens qui ont peut être commis des infractions mais ils ont été jugés et sanctionnés, cependant ce ne sont pas des terroristes », indique t- il.
Il signale également que dans leur détresse, les deux Mahorais se sont adressés aux ambassades des Comores et de Madagascar pour obtenir des papiers de ces pays afin de sortir de la clandestinité et de pouvoir travailler et de subvenir aux besoins de leurs enfants français nés en France métropolitaine .Ils n’ont pas obtenu gain de cause n’étant ni comoriens, ni malgaches.
Ils se battent pour qu’on rétablisse leurs droits. Ils se demandent pourquoi eux et se disent que cela peut arriver à n’ importe qui, insiste encore Nassufdine Mohamed .
L’association Comité Mayotte Département (COMADEP) a décidé d’interpeller les plus hautes autorités de l’Etat français pour trouver une solution à ce problème.
« Les fonctionnaires peuvent se tromper dans leurs décisions mais il est difficile de comprendre que des mahorais français qui ont vécu pendant plus de 30 ans ( toute leur vie) sur le territoire national et dont tous les membres de leurs familles sont français se retrouvent du jour au lendemain apatrides dans leur propre pays La France, pays des droits de l’ homme », martèle le président du COMADEP.
Nassufdine espère que la Garde des Sceaux, Christiane TAUBIRA, garante de la loi et du droit, ne restera pas indifférente au sort de ces deux Mahorais et qu’ elle fera réexaminer leurs dossiers.
EMMANUEL TUSEVO- mayotte.la1ere.fr