Les membres du PEC s’étaient réunis au mois de Novembre pour parler de leur candidature. Il ne comprenait pas la démarche de leur chef. Un ...
Les membres du PEC s’étaient réunis au mois de Novembre pour parler de leur candidature. Il ne comprenait pas la démarche de leur chef. Un proche de l’ancien ministre des affaires étrangères a affirmé que Fahami lui avait confié que pour gagner il fallait le soutien de l’ancien président, il fallait donc attendre jusqu’au dernier moment que Sambi soutienne sa candidature. Faisons la chronologie du candidat plan B.
Le suppléant de Fahami, Tocha souhaitait être le candidat aux élections législatives, celui a reculé car le leader de son parti lui a affirmé qu’il entrerait dans le gouvernement Ikililou. On se souvient tous qu’après son élection comme députe, le président du PEC a courru pour obtenir un siège au gouvernement pour pouvoir préparer sa candidature. En effet, le prince avait tout fait pour rejoindre le camp du président. Malgré la pression exercée par sa femme, Ikililou n’a pas voulu l’avoir dans son gouvernement. Il connaissait très bien l’homme, celui qui s’était opposé fortement à la candidature de Sambi en 2006, et qui a fait un revirement afin de pouvoir occuper le ministère des affaires étrangères. On se souvient qu’en 2011 il avait tenté d’influencer la communauté internationale afin de mettre un terme à la tournante pour permettre à l’ancien raïs de se représenter. Ikililou n’aurait jamais pardonné cet acte.
Au sein du JUWA, aucuns des prétendants à la magistrature suprême ne faisaient l’unanimité, Ahmed Abdallah Salim influençait son parti pour qu’il soutienne Ali Nassor et craignait que Sambi désigne Hamidou Bourhane qui avait déjà annoncé son souhait d’être candidat. Fahami et certains membres du parti originaire de Ngazidja ont convaincu l’ancien raïs qu’il pourrait être candidat.
Une semaine avant le dépôt de candidature, le staff Juwa souhaitait réfléchir pour un plan B, le président Sambi aurait voulu que Bourhane forme un ticket avec le président du PEC, le candidat déjà déclaré aurait refusé car il n’avait aucune confiance envers le députe d’Itsandra.
Aujourd’hui comment Fahami va oser se présenter devant le peuple comorien et leur dire qu’il souhaite être candidat or il est responsable du trouble autour de la candidature Sambi, lui qui a voulu changer une constitution or le processus électorale avait déjà débuté. Lui qui était prêt à ne pas respecter l’esprit de la tournante, or tous les citoyens savent les origines de ce système.
Sambi va t’il faire confiance à Fahami, l’homme qui retourne sa veste ? Attendons le prochain épisode de ce mauvais feuilleton.
Nasser Ali