Discours de Son Excellence Dr IKILILOU DHOININE, Président de l’Union des Comores, à l’École Nationale des Forces Armées et de la Gendarmeri...
Discours de Son Excellence Dr IKILILOU DHOININE, Président de l’Union des Comores, à l’École Nationale des Forces Armées et de la Gendarmerie
ENFAG, le 24 décembre 2015
- Officiers, Sous-officiers, Hommes du Rang, Personnels civils et Militaires de l’Armée,
Honorables Invités,
Après la publication du décret convoquant le collège électoral pour les élections, tant au niveau des Iles qu’au niveau de l’Union, j’ai, en ma qualité de Chef des Armées, donné l’ordre au Département de la Défense et à l’état-major de l’Armée Nationale de Développement, d’effectuer des visites dans les îles d’Anjouan et Mohéli, pour informer les Commandements Régionaux et les Autorités politiques des îles, de l’obligation qui nous incombe tous pour réussir dans la paix civile, les futures échéances électorales.
J’ai jugé utile et opportun, de présider moi-même aujourd’hui la rencontre de Ngazidja, à laquelle j’ai souhaité convier, tous les corps de notre Armée, en présence du Gouvernement de la République, des Hautes personnalités de notre pays ainsi que des membres de la Communauté Internationale.
Officiers, Sous-officiers et Militaires du Rang,
L’article 12 de la Constitution de l’Union des Comores stipule que « le Président de l’Union est le symbole de l’Unité Nationale. Il le Garant de l’intangibilité des frontières telles qu’internationalement reconnues ainsi que de la souveraineté de l’Union. Il est l’arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier des institutions.... »,
C’est donc en conformité avec les dispositions de notre texte fondamentale que je m’adresse à vous, et à travers-vous, à la Nation toute entière.
Mais Je souhaitais tout d’abord, saisir l’occasion qui m’est ainsi donnée, pour rendre hommage à ceux de nos soldats qui sont décédés, en priant Allah Le Tout-Miséricordieux, pour qu’Il leur accorde Sa Miséricorde et Sa bénédiction.
Au nom de a Nation, j’exprime encore une fois à leurs proches, toute notre compassion et notre solidarité.
Je voudrais ensuite, exprimer ma satisfaction ainsi que celle des autorités civiles du pays, vis-à-vis de toutes nos forces de Défense et de Sécurité, pour avoir su avec sérénité, préserver la paix et la concorde de notre Nation comorienne, tout au long du mandat que j’ai reçu du Peuple et qui s’achève dans quelques mois.
Je voudrais tout particulièrement féliciter vos chefs hiérarchiques qui, en dépit de certaines provocations, ont su garder leur calme, forçant l’estime de tous et obligeant tout le monde à se conformer à la loi.
Officiers, Sous-officiers et Militaires du Rang,
Dans l’exercice de mon mandat de Premier Magistrat du pays, j’ai très vite intégré que la paix, la sécurité des personnes et de leurs biens, sont les piliers essentiels sans lesquels, il est impossible de penser développement.
Aussi, réalisant toutes les difficultés auxquelles vous, vos soldats ainsi que toutes les autres forces de sécurité telles que celles de la Police, êtes confrontés quotidiennement, ai-je mis tout en œuvre, pour que les Institutions de la République et leurs mécanismes démocratiques de fonctionnement, soient sauvegardés et consolidés conformément à la Loi.
Si aujourd’hui, Officiers, Sous-officiers et Hommes du Rang, j’ai pris la décision de vous réunir autour de vos chefs hiérarchiques militaires et civils, c’est afin de vous parler de l’obligation qui nous incombe à tous, pour réussir dans la paix, le processus électoral et d’alternance politique engagé dans notre pays.
Mais permettez-moi de me livrer d’abord à un exercice de rappel historique.
En effet, comme vous le savez, pour mettre fin à la crise séparatiste qui secouait notre pays depuis 1997, toutes les parties comoriennes, sous les Auspices de toute la Communauté Internationale, notamment l’Union Africaine, ont signé l’accord de Fomboni le 17 février 2001, sur la Réconciliation Nationale aux Comores.
À partir de cet accord historique, les comoriens ont adopté une Constitution le 23 décembre 2001 mettant en place un Nouveau Cadre Institutionnel, accordant une très large Autonomie aux Iles et instituant une Présidence de l’Union des Comores, Tournante entre les Iles et dont le scrutin est précédé d’une élection dite « Primaire », organisée seulement dans une de nos îles.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, notre pays fait partie des rares autres, où l’alternance politique au sommet de l’État, est assuré tous les cinq ans, quelques soient les résultats obtenus par ceux qui sont au pouvoir.
Ce système, très complexe et budgétivore à mon sens, a su cependant préserver notre pays des troubles et des déstabilisations auxquelles il était pourtant habitué.
Ceux qui s’y hasarderaient aujourd’hui, savent qu’ils buteraient sur la détermination des Comoriens en général et des Forces de Défense et de Sécurité en particulier, à préserver la paix sociale.
Officiers, Sous-officiers et Militaires du Rang,
Dans quelques semaines, après un cycle de Présidence Tournante qui a débuté en 2002 à Ngazidja, en 2006 à Ndzouwani et en 2011 à Mwali, nous débuterons la campagne électorale pour le début d’un nouveau cycle de 15 ans entre les Iles Autonomes de l’Union des Comores.
La réussite de ce processus électoral fixera d’une manière définitive l’ancrage de notre pays dans l’état de droit et de respect des valeurs universelles de démocratie et de respect des libertés individuelles et collectives.
Elle rassurera également la population de nos îles, que plus que jamais, leurs aspirations légitimes seront au cœur des préoccupations de nos politiques élus, pour présider à leur destinée.
C’est pour cette raison que, m’appuyant sur les dispositions pertinentes de l’article 12 de notre Constitution, je vous exhorte à ne laisser aucune marge à ceux qui voudront profiter de cette période très délicate dans l’exercice citoyen de notre démocratie, pour monter les comoriens les uns contre les autres ou bien pour affaiblir nos institutions républicaines.
Je vous demande alors d’être vigilants et de faire preuve de la plus grande sévérité, envers tous ceux qui tenteront, de quelque manière que ce soit, de troubler la quiétude des comoriens.
À tous ceux qui veulent mettre en péril la paix, l’unité, la cohésion et la concorde nationales, vous devez ainsi appliquer la loi, dans toute sa rigueur, sans tergiverser.
Nous devons faire respecter la Loi et les règlements, pour que le meilleur gagne et surtout pour que les Comoriens continuent à vivre en paix dans leur pays.
C’est ainsi que nous consoliderons la paix sociale, la stabilité politique, l’unité de notre pays et la solidité de ses institutions républicaines
C’est ainsi également que nous rassurerons nos concitoyens quant à l’ancrage et à la pérennité de la Liberté, de la Démocratie et de la libre expression dans notre pays.
C’est ainsi enfin, que nous pourrons rassurer nos partenaires internationaux.
Pour y parvenir, la Nation a besoin de toutes nos forces de Défense et de Sécurité, de leur discipline et de leur efficacité pour franchir avec succès, cette nouvelle étape de son édification.
La Nation a également besoin de quiétude, dans nos villes et villages, dans nos foyers.
C’est dans cet esprit qu’après avoir réglé les arriérés de salaires des fonctionnaires durant mon mandat, j’ai décidé d’accorder très prochainement, à certaines catégories de détenus, des grâces présidentielles, qui seront annoncés le moment venu, afin de permettre aux familles et aux communautés, de se retrouver à l’occasion du nouvel an.
- Officiers, Sous-officiers, Hommes du Rang, Personnels civils et Militaires de l’Armée,
Honorables Invités,
Le processus électoral en cours constitue un nouveau test pour notre pays, notre peuple et nos institutions.
En 2002, en 2006 et en 2011, nous avons su faire preuve de maturité politique.
2016 doit alors être pour nous, l’occasion de confirmer l’ancrage de notre pays dans la Démocratie et le pluralisme, de consolider l’état de droit et la bonne gouvernance économique et financière, et de réaffirmer notre détermination à donner les meilleures chances de relance du développement sociale et humain, dans notre pays.
Ces élections qui portent les espoirs des Comoriennes et Comoriens doivent alors être une parfaite réussite : démocratiques, transparentes et libres.
Dans ce contexte, les Forces de Défense et de Sécurité sont appelées à jouer le rôle républicain qui est le leur, intensifier la prévention, prendre les dispositions sécuritaires requises pour sauvegarder la paix sociale et préserver notre pays.
Votre devoir est de faire respecter la loi, sachant que personne, je dis bien personne n’est au-dessus de la Loi, quel que soit son statut actuel ou passé.
Votre parti politique est « le respect scrupuleux de la Loi ». Votre repère est la Justice. Votre but final est la préservation de la Paix, de la Concorde et de l’Unité Nationales.
Voilà ce que je suis venu vous dire. Vous avez ma confiance et je sais, qu’encore une fois, vous saurez être à la hauteur de votre exigeante et noble mission.
Vive la République, Vive l’Union des Comores, Je vous remercie.
B.S
ENFAG, le 24 décembre 2015
- Officiers, Sous-officiers, Hommes du Rang, Personnels civils et Militaires de l’Armée,
Honorables Invités,
Après la publication du décret convoquant le collège électoral pour les élections, tant au niveau des Iles qu’au niveau de l’Union, j’ai, en ma qualité de Chef des Armées, donné l’ordre au Département de la Défense et à l’état-major de l’Armée Nationale de Développement, d’effectuer des visites dans les îles d’Anjouan et Mohéli, pour informer les Commandements Régionaux et les Autorités politiques des îles, de l’obligation qui nous incombe tous pour réussir dans la paix civile, les futures échéances électorales.
J’ai jugé utile et opportun, de présider moi-même aujourd’hui la rencontre de Ngazidja, à laquelle j’ai souhaité convier, tous les corps de notre Armée, en présence du Gouvernement de la République, des Hautes personnalités de notre pays ainsi que des membres de la Communauté Internationale.
Officiers, Sous-officiers et Militaires du Rang,
L’article 12 de la Constitution de l’Union des Comores stipule que « le Président de l’Union est le symbole de l’Unité Nationale. Il le Garant de l’intangibilité des frontières telles qu’internationalement reconnues ainsi que de la souveraineté de l’Union. Il est l’arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier des institutions.... »,
C’est donc en conformité avec les dispositions de notre texte fondamentale que je m’adresse à vous, et à travers-vous, à la Nation toute entière.
Mais Je souhaitais tout d’abord, saisir l’occasion qui m’est ainsi donnée, pour rendre hommage à ceux de nos soldats qui sont décédés, en priant Allah Le Tout-Miséricordieux, pour qu’Il leur accorde Sa Miséricorde et Sa bénédiction.
Au nom de a Nation, j’exprime encore une fois à leurs proches, toute notre compassion et notre solidarité.
Je voudrais ensuite, exprimer ma satisfaction ainsi que celle des autorités civiles du pays, vis-à-vis de toutes nos forces de Défense et de Sécurité, pour avoir su avec sérénité, préserver la paix et la concorde de notre Nation comorienne, tout au long du mandat que j’ai reçu du Peuple et qui s’achève dans quelques mois.
Je voudrais tout particulièrement féliciter vos chefs hiérarchiques qui, en dépit de certaines provocations, ont su garder leur calme, forçant l’estime de tous et obligeant tout le monde à se conformer à la loi.
Officiers, Sous-officiers et Militaires du Rang,
Dans l’exercice de mon mandat de Premier Magistrat du pays, j’ai très vite intégré que la paix, la sécurité des personnes et de leurs biens, sont les piliers essentiels sans lesquels, il est impossible de penser développement.
Aussi, réalisant toutes les difficultés auxquelles vous, vos soldats ainsi que toutes les autres forces de sécurité telles que celles de la Police, êtes confrontés quotidiennement, ai-je mis tout en œuvre, pour que les Institutions de la République et leurs mécanismes démocratiques de fonctionnement, soient sauvegardés et consolidés conformément à la Loi.
Si aujourd’hui, Officiers, Sous-officiers et Hommes du Rang, j’ai pris la décision de vous réunir autour de vos chefs hiérarchiques militaires et civils, c’est afin de vous parler de l’obligation qui nous incombe à tous, pour réussir dans la paix, le processus électoral et d’alternance politique engagé dans notre pays.
Mais permettez-moi de me livrer d’abord à un exercice de rappel historique.
En effet, comme vous le savez, pour mettre fin à la crise séparatiste qui secouait notre pays depuis 1997, toutes les parties comoriennes, sous les Auspices de toute la Communauté Internationale, notamment l’Union Africaine, ont signé l’accord de Fomboni le 17 février 2001, sur la Réconciliation Nationale aux Comores.
À partir de cet accord historique, les comoriens ont adopté une Constitution le 23 décembre 2001 mettant en place un Nouveau Cadre Institutionnel, accordant une très large Autonomie aux Iles et instituant une Présidence de l’Union des Comores, Tournante entre les Iles et dont le scrutin est précédé d’une élection dite « Primaire », organisée seulement dans une de nos îles.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, notre pays fait partie des rares autres, où l’alternance politique au sommet de l’État, est assuré tous les cinq ans, quelques soient les résultats obtenus par ceux qui sont au pouvoir.
Ce système, très complexe et budgétivore à mon sens, a su cependant préserver notre pays des troubles et des déstabilisations auxquelles il était pourtant habitué.
Ceux qui s’y hasarderaient aujourd’hui, savent qu’ils buteraient sur la détermination des Comoriens en général et des Forces de Défense et de Sécurité en particulier, à préserver la paix sociale.
Officiers, Sous-officiers et Militaires du Rang,
Dans quelques semaines, après un cycle de Présidence Tournante qui a débuté en 2002 à Ngazidja, en 2006 à Ndzouwani et en 2011 à Mwali, nous débuterons la campagne électorale pour le début d’un nouveau cycle de 15 ans entre les Iles Autonomes de l’Union des Comores.
La réussite de ce processus électoral fixera d’une manière définitive l’ancrage de notre pays dans l’état de droit et de respect des valeurs universelles de démocratie et de respect des libertés individuelles et collectives.
Elle rassurera également la population de nos îles, que plus que jamais, leurs aspirations légitimes seront au cœur des préoccupations de nos politiques élus, pour présider à leur destinée.
C’est pour cette raison que, m’appuyant sur les dispositions pertinentes de l’article 12 de notre Constitution, je vous exhorte à ne laisser aucune marge à ceux qui voudront profiter de cette période très délicate dans l’exercice citoyen de notre démocratie, pour monter les comoriens les uns contre les autres ou bien pour affaiblir nos institutions républicaines.
Je vous demande alors d’être vigilants et de faire preuve de la plus grande sévérité, envers tous ceux qui tenteront, de quelque manière que ce soit, de troubler la quiétude des comoriens.
À tous ceux qui veulent mettre en péril la paix, l’unité, la cohésion et la concorde nationales, vous devez ainsi appliquer la loi, dans toute sa rigueur, sans tergiverser.
Nous devons faire respecter la Loi et les règlements, pour que le meilleur gagne et surtout pour que les Comoriens continuent à vivre en paix dans leur pays.
C’est ainsi que nous consoliderons la paix sociale, la stabilité politique, l’unité de notre pays et la solidité de ses institutions républicaines
C’est ainsi également que nous rassurerons nos concitoyens quant à l’ancrage et à la pérennité de la Liberté, de la Démocratie et de la libre expression dans notre pays.
C’est ainsi enfin, que nous pourrons rassurer nos partenaires internationaux.
Pour y parvenir, la Nation a besoin de toutes nos forces de Défense et de Sécurité, de leur discipline et de leur efficacité pour franchir avec succès, cette nouvelle étape de son édification.
La Nation a également besoin de quiétude, dans nos villes et villages, dans nos foyers.
C’est dans cet esprit qu’après avoir réglé les arriérés de salaires des fonctionnaires durant mon mandat, j’ai décidé d’accorder très prochainement, à certaines catégories de détenus, des grâces présidentielles, qui seront annoncés le moment venu, afin de permettre aux familles et aux communautés, de se retrouver à l’occasion du nouvel an.
- Officiers, Sous-officiers, Hommes du Rang, Personnels civils et Militaires de l’Armée,
Honorables Invités,
Le processus électoral en cours constitue un nouveau test pour notre pays, notre peuple et nos institutions.
En 2002, en 2006 et en 2011, nous avons su faire preuve de maturité politique.
2016 doit alors être pour nous, l’occasion de confirmer l’ancrage de notre pays dans la Démocratie et le pluralisme, de consolider l’état de droit et la bonne gouvernance économique et financière, et de réaffirmer notre détermination à donner les meilleures chances de relance du développement sociale et humain, dans notre pays.
Ces élections qui portent les espoirs des Comoriennes et Comoriens doivent alors être une parfaite réussite : démocratiques, transparentes et libres.
Dans ce contexte, les Forces de Défense et de Sécurité sont appelées à jouer le rôle républicain qui est le leur, intensifier la prévention, prendre les dispositions sécuritaires requises pour sauvegarder la paix sociale et préserver notre pays.
Votre devoir est de faire respecter la loi, sachant que personne, je dis bien personne n’est au-dessus de la Loi, quel que soit son statut actuel ou passé.
Votre parti politique est « le respect scrupuleux de la Loi ». Votre repère est la Justice. Votre but final est la préservation de la Paix, de la Concorde et de l’Unité Nationales.
Voilà ce que je suis venu vous dire. Vous avez ma confiance et je sais, qu’encore une fois, vous saurez être à la hauteur de votre exigeante et noble mission.
Vive la République, Vive l’Union des Comores, Je vous remercie.
B.S