L’image est terrible et rappelle l’autre image du petit corps sans vie de l’enfant syrien Aylan Kurdi, âgé de 3 ou 4 ans échoué sur la plag...
L’image est terrible et rappelle l’autre image du petit corps sans vie de l’enfant syrien Aylan Kurdi, âgé de 3 ou 4 ans échoué sur la plage turque au début du mois de septembre et qui a ému le monde entier. L’image est celle de cet enfant mort noyé au large de la ville de Domoni cette semaine à Anjouan dans un énième accident de Kwassa Kwassa, enroulé dans un linceul blanc et porté par un homme qui semblait porter sur ces épaules tous les malheurs des Comores.
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Ce énième accident de la migration comorienne de ce 30 octobre a fait plus d’une dizaine de morts dont plusieurs enfants et adolescents qui voulaient se rendre à Mayotte. Encore une fois, le gouvernement et la communauté internationale gardent un silence sidérant, assourdissant et révoltant face à cette tragédie qui décime une partie de la population comorienne.
Cette hécatombe prend de plus en plus d’ampleur ces derniers mois. Dans la nuit du 27 au 28 septembre 2015, au large de Mayotte, un kwassa Kwassa transportant plus de 31 personnes a chaviré au large de cette île. Le bilan officiel de la préfecture de Mayotte faisait état de 3 victimes dont 2 enfants, 10 personnes rescapées et 18 personnes portées disparues.
Ces morts ne découragent pas pour autant les candidats à l’émigration qui sont prêts à affronter la mort pour fuir cette misère, cette pauvreté qui sévissent dans les trois îles souveraines de l’archipel des Comores. Le pays souffre et nos dirigeants ne mesurent pas l’état de désespoir de la population.Dans leur quête d'une vie meilleure, cette population de plus en plus instruite fuit vers Mayotte, vers l’Europe à travers l’Egypte, la Libye, la Turquie et la Grèce. Plusieurs Comoriens meurent dans l’anonymat en tentant de traverser la méditerranée et d’autres croupissent dans des prisons notamment égyptiennes.
Ces morts et ce désespoir de la population et plus particulièrement de la jeunesse doivent interpeller notre conscience et surtout la conscience de ceux qui sont au pouvoir et ceux et celles veulent prendre les règnes de ce pays exsangue, avant qu’il ne soit pas trop tard. Par ComoresDroit
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