C’est un banal traitement anti-insecte qui provoqué la macabre découverte mercredi en fin de matinée. Le corps d’un jeune homme de 22 ans, ...
C’est un banal traitement anti-insecte qui provoqué la macabre découverte mercredi en fin de matinée. Le corps d’un jeune homme de 22 ans, originaire de Mayotte, a été découvert dans sa chambre, au sein d’un bâtiment de la résidence Galois, sur le campus de la Cité scientifique à Villeneuve d’Ascq. Une autopsie est en cours pour déterminer les raisons du décès.
« Cela faisait plusieurs semaines que nous sentions des odeurs bizarres. Nous l’avions signalé aux personnes chargées de l’entretien », affirme l’un de ses voisins. Mais c’est à la suite d’une banale opération de désinsectisation commune à toute la résidence qu’El Anfani Abdallah a été retrouvé dans son lit, sous ses couvertures. Un défunt suffisamment discret pour que personne ne se soit inquiété de son long silence. Le corps était en état de décomposition. Le décès pourrait remonter à plusieurs jours, voire plusieurs semaines. Une autopsie pratiquée ce vendredi, devrait permettre d’en savoir plus.
« Je ne connais même pas la personne qui habite en face de chez moi »
Le corps du jeune homme a été retrouvé dans cette chambre, dans un état de décomposition avancée. |
Dans ce couloir de la résidence, l’incrédulité domine chez les voisins directs du jeune homme. « Ici, on se dit bonjour, au revoir quand on se croise. C’est tout. Je ne connais même pas la personne qui habite en face de chez moi, déplore un étudiant d’origine africaine. Beaucoup de jeunes sont plongés dans leurs études… » Sauf El Anfani Abdallah : il suivait des cours à l’Université Lille 1 l’année dernière mais ne s’était pas réinscrit à la rentrée.
Le CROUS, qui gère la résidence Galois, ne s’est pas inquiété : « Nous demandons aux étudiants de régulariser leur dossier en envoyant une copie de leur carte mais à cette période de l’année, tous n’ont pas encore réalisé ces démarches », confie Bénédicte de Percin, directrice adjointe. L’organisme accompagnait le jeune homme socialement pour des retards de loyers.
La porte fermée de l’intérieur
Selon les premières constatations, pas de trace de lutte ni d’autres éléments suspects, puisque la porte de la chambre était fermée de l’intérieur. Une enquête est en cours, menée par le commissariat de Villeneuve-d’Ascq.