Comment peut-on minimiser les dépenses faramineuses prévues pour les élections ? Je ne reviens pas sur le caractère récurrent et déshon...
Comment peut-on minimiser les dépenses faramineuses prévues pour les élections ?
Je ne reviens pas sur le caractère récurrent et déshonorant d’une aide automatique extérieure, pour pouvoir organiser des élections, alors qu’il n’a jamais était le cas durant les premières années après l’accession des Comores à l’indépendance.
Je me contente donc de ne faire que des propositions dans le sens de réduire d’une façon conséquente les dépenses concernant l’organisation d’une élection démocratique et transparente.
Sur ce il me paraît licite de :
-1/faire payer aux candidats les dépenses liées au scrutin en révisant à la hausse le montant exigé pour le dépôt d’une candidature. Chaque candidat désignera son représentant et les présidents de Bureaux de vote comme les membres de la CENI seront recrutés parmi les fonctionnaires pour une mission bénévole tel a été le cas auparavant. Cette stratégie limiterait les candidatures complaisantes.
-2/Organiser les élections en plusieurs jours à raison d’une élection par région et par jour dans chaque île. Par exemple, on peut organiser le même jour, l’élection de la région de Moroni Bambao pour Ngazidja, de Fomboni pour Mohéli et de Mutsamudu pour Anjouan. Le jour suivant l’élection sera organisée dans une autre région pour chaque île. En procédant ainsi l’élection concernera peu d’électeurs par conséquent les contrôles et les vérifications seront aisés. Tout le monde sera informé en temps réel de l’ensemble des résultats qui seront affichés en mairie et devant chaque bureau de vote avant sa fermeture.
Enfin nous ne sommes pas obligés de suivre systématique le modèle étranger qui plus est, tendre la main aux donateurs pour quémander des sous à chaque fois qu’on organise une élection. Il ne s’agit pas d’une pratique digne d’un pays qui se veut souverain et fier de l’être.
D’aucuns diront que le chien aboie et la caravane passe, parce qu’ils tolèrent la mendicité républicaine, en lui accordant une circonstance atténuante contrairement à celle des gueux. Par contre, en ce qui me concerne je ne peux que condamner sans réserve le fait de solliciter de l’étranger de l’argent pour organiser des élections dont les résultats seront ensuite contestées à tort ou à raison par le peuple qui manque de tout : eau, électricité, soins médicaux, routes…
C’est pourquoi, je lance un appel pressant aux compatriotes soucieux de l’avenir de notre pays et de sa dignité de se poser la question de savoir comment peut-on minimiser les dépenses faramineuses prévues pour les élections ?
Docteur Abdou Ada Musbahou
Chirurgien des hôpitaux
France
Photo©habarizacomores