Selon le maire (Les Républicains) de Nice, Christian Estrosi, l'aide financière européenne n’est «pas une bonne solution» pour gérer l...
Selon le maire (Les Républicains) de Nice, Christian Estrosi, l'aide financière européenne n’est «pas une bonne solution» pour gérer l'afflux de clandestins en France. Pourtant, il faut selon lui agir vite car «parmi les migrants, nous avons des terroristes de Daech (le groupe Etat islamique) qui s'infiltrent».
Au lendemain de l'interpellation d'une centaine de clandestins à bord d'un train en provenance de l'Italie, le député Les Républicains des Alpes-Maritimes estime ce mardi que le gouvernement gère très mal l'afflux de migrants dans son département et dans l'hexagone.
D'autant que Christian Estrosi l'assure sur France Info, «parmi les migrants, nous avons des terroristes de Daech (le groupe Etat islamique) qui s'infiltrent». Une théorie qui avait déjà fait polémique au printemps dernier.
Selon le maire de Nice, l'aide financière de plus de deux milliards d'euros débloquée par l'Union européenne lundi n’est «pas une bonne solution» pour gérer ce flux migratoire. «La bonne solution, estime plutôt Christian Estrosi, c'est de veiller à ce qu'on n'ait plus d'afflux de migrants. On a plus les moyens de les accueillir dignement, de les loger, alors que nous n’avons pas les moyens de répondre à des centaines de milliers de Français en matière de chômage, d’emploi.» S'ajoute à cela des «problèmes sociétaux» qui, dit-il, l'inquiètent.
«Les services de renseignement nous alertent»
Et le député LR de lancer : «Parmi les migrants, nous avons des terroristes de Daech qui s’infiltrent, nous le savons, les services de renseignements ne cessent de nous alerter là-dessus.» En mai dernier, plusieurs dirigeants de l'extrême droite européenne, de la Ligue du Nord italienne à l'Ukip de Nigel Farage en Grande-Bretagne, ont agité le spectre de «terroristes» profitant de l'afflux sans précédent d'immigrés ralliant les rivages européens. Le phénomène est «impossible à prouver», répondait alors Charlie Winter, chercheur au centre de réflexion Quilliam à Londres.
Toutefois «c'est une menace qui existe. Il y a au moins une déclaration de Daech en ce sens» ajoutait Marc Pierini, ancien ambassadeur de l'Union européenne en Libye et chercheur associé à l'institut Carnegie Europe. Plus précisément, le groupe Etat islamique a déjà communiqué sur des reconversions de migrants. Et dans une interview de son secrétaire général Jens Stoltenberg, l'Otan n'avait pas exclu cette possibilité. Au plus fort de la polémique, l'UE avait également réagi en précisant qu'«aucun cas n'avait été confirmé» à l'époque.
A ce stade, le gouvernement français n'a pas évoqué publiquement la connaissance de telles stratégies. En mars, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait simplement admis que «ça peut toujours arriver» mais, avait-il précisé, «nous travaillons avec nos services de renseignements et nous n'octroyons pas l'asile à ceux dont nous savons qu'ils ont des activités terroristes.» Le Premier ministre, Manuel Valls, n'a en revanche de cesse de mettre en place des dispositifs pour éviter le phénomène grandissant des Français qui partent faire le jihad et reviennent dans l'hexagone pour tenter de commettre des attentats.
Estrosi veut «un blocus aérien et maritime»
«Je pense que l’Europe ferait mieux de prendre des mesures de fermeté, d’organisation pour endiguer les flux migratoires au sud de l’Europe avec un blocus aérien et maritime et en s’attaquant aux passeurs», poursuit Christian Estrosi. Lundi, six passeurs - quatre Albanais, une Calaisienne et une Dunkerquoise - ont été interpellés à Calais par la Police aux frontières (Paf) après cinq mois d’enquête menée dans le plus grand secret, rapporte ce mardi «La Voix du Nord».
Interrogé sur la souffrance des Syriens notamment, qui fuient l'instabilité politique et les massacres de leur pays, Christian Estrosi répond que «l'Union européenne doit prendre ses responsabilités! Nous sommes en guerre». Et de tweeter ensuite : «Pour mettre fin aux vagues migratoires, il est nécessaire d'accentuer le co-développement avec l'Afrique. Il est essentiel de stopper Daech.»
Sur le droit d'asile, le maire de Nice rappelle qu'il faut «plus de 25 mois pour une demande et au bout de 25 mois, ceux qui sont refusés restent définitivement !»
Ciotti veut des tests osseux pour traquer les faux mineurs
Début juillet, l'autre député Les Républicains des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, avait rendu visite à la police aux frontières de Menton, où la centaine de migrants a été interceptée dimanche soir dans un train de Vintimille. Il en avait profité pour lancer «un cri d'alerte» sur «la saturation» des structures d'accueil d'urgence pour mineurs dans son département, où des migrants sont régulièrement interpellés au niveau de la frontière avec l'Italie. Des tests osseux par radiographie, à réaliser durant les quatre heures de rétention des migrants, pourraient déterminer s'ils ont plus de 21 ans, a-t-il assuré. Et d'expliquer qu'il est «très difficile dans certains cas d’évaluer l'âge des personnes et de jeunes adultes peuvent aisément se faire passer pour des mineurs et ainsi usurper le système».
Aurélie Rossignol - Le Parisien
Au lendemain de l'interpellation d'une centaine de clandestins à bord d'un train en provenance de l'Italie, le député Les Républicains des Alpes-Maritimes estime ce mardi que le gouvernement gère très mal l'afflux de migrants dans son département et dans l'hexagone.
D'autant que Christian Estrosi l'assure sur France Info, «parmi les migrants, nous avons des terroristes de Daech (le groupe Etat islamique) qui s'infiltrent». Une théorie qui avait déjà fait polémique au printemps dernier.
Selon le maire de Nice, l'aide financière de plus de deux milliards d'euros débloquée par l'Union européenne lundi n’est «pas une bonne solution» pour gérer ce flux migratoire. «La bonne solution, estime plutôt Christian Estrosi, c'est de veiller à ce qu'on n'ait plus d'afflux de migrants. On a plus les moyens de les accueillir dignement, de les loger, alors que nous n’avons pas les moyens de répondre à des centaines de milliers de Français en matière de chômage, d’emploi.» S'ajoute à cela des «problèmes sociétaux» qui, dit-il, l'inquiètent.
«Les services de renseignement nous alertent»
Et le député LR de lancer : «Parmi les migrants, nous avons des terroristes de Daech qui s’infiltrent, nous le savons, les services de renseignements ne cessent de nous alerter là-dessus.» En mai dernier, plusieurs dirigeants de l'extrême droite européenne, de la Ligue du Nord italienne à l'Ukip de Nigel Farage en Grande-Bretagne, ont agité le spectre de «terroristes» profitant de l'afflux sans précédent d'immigrés ralliant les rivages européens. Le phénomène est «impossible à prouver», répondait alors Charlie Winter, chercheur au centre de réflexion Quilliam à Londres.
Toutefois «c'est une menace qui existe. Il y a au moins une déclaration de Daech en ce sens» ajoutait Marc Pierini, ancien ambassadeur de l'Union européenne en Libye et chercheur associé à l'institut Carnegie Europe. Plus précisément, le groupe Etat islamique a déjà communiqué sur des reconversions de migrants. Et dans une interview de son secrétaire général Jens Stoltenberg, l'Otan n'avait pas exclu cette possibilité. Au plus fort de la polémique, l'UE avait également réagi en précisant qu'«aucun cas n'avait été confirmé» à l'époque.
A ce stade, le gouvernement français n'a pas évoqué publiquement la connaissance de telles stratégies. En mars, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait simplement admis que «ça peut toujours arriver» mais, avait-il précisé, «nous travaillons avec nos services de renseignements et nous n'octroyons pas l'asile à ceux dont nous savons qu'ils ont des activités terroristes.» Le Premier ministre, Manuel Valls, n'a en revanche de cesse de mettre en place des dispositifs pour éviter le phénomène grandissant des Français qui partent faire le jihad et reviennent dans l'hexagone pour tenter de commettre des attentats.
Estrosi veut «un blocus aérien et maritime»
«Je pense que l’Europe ferait mieux de prendre des mesures de fermeté, d’organisation pour endiguer les flux migratoires au sud de l’Europe avec un blocus aérien et maritime et en s’attaquant aux passeurs», poursuit Christian Estrosi. Lundi, six passeurs - quatre Albanais, une Calaisienne et une Dunkerquoise - ont été interpellés à Calais par la Police aux frontières (Paf) après cinq mois d’enquête menée dans le plus grand secret, rapporte ce mardi «La Voix du Nord».
Interrogé sur la souffrance des Syriens notamment, qui fuient l'instabilité politique et les massacres de leur pays, Christian Estrosi répond que «l'Union européenne doit prendre ses responsabilités! Nous sommes en guerre». Et de tweeter ensuite : «Pour mettre fin aux vagues migratoires, il est nécessaire d'accentuer le co-développement avec l'Afrique. Il est essentiel de stopper Daech.»
Sur le droit d'asile, le maire de Nice rappelle qu'il faut «plus de 25 mois pour une demande et au bout de 25 mois, ceux qui sont refusés restent définitivement !»
Ciotti veut des tests osseux pour traquer les faux mineurs
Début juillet, l'autre député Les Républicains des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti, avait rendu visite à la police aux frontières de Menton, où la centaine de migrants a été interceptée dimanche soir dans un train de Vintimille. Il en avait profité pour lancer «un cri d'alerte» sur «la saturation» des structures d'accueil d'urgence pour mineurs dans son département, où des migrants sont régulièrement interpellés au niveau de la frontière avec l'Italie. Des tests osseux par radiographie, à réaliser durant les quatre heures de rétention des migrants, pourraient déterminer s'ils ont plus de 21 ans, a-t-il assuré. Et d'expliquer qu'il est «très difficile dans certains cas d’évaluer l'âge des personnes et de jeunes adultes peuvent aisément se faire passer pour des mineurs et ainsi usurper le système».