Nous vous l’annoncions hier, une réunion a en effet eu lieu ce matin entre le ministère de tutelle en la personne de Mohamed Boudouri, la ...
Nous vous l’annoncions hier, une réunion a en effet eu lieu ce matin entre le ministère de tutelle en la personne de Mohamed Boudouri, la direction générale et la rédaction. Ce qui ressort, c’est que le ministère penche plutôt du côté de Mohamed Abdou Soimadou, qui pour rappel a demandé aux journalistes « de revoir leur vote ». Entre nous, il faut vraiment être d’un autre monde que d’oser demander « pareil service ».
Surtout que le directeur général ne semble pas comprendre, c’est que si la rédaction s’est autant battue pour élire le rédacteur en chef (auparavant, le chef de la rédaction était nommé), c’est pour qu’il soit un contrepoids. Contrepoids face aux directives du gouvernement, qui sont défendues par le directeur général… Autant dire que la crise est loin d’être résolue. Etonnant de la part d’un Boudouri qui a fait près de 20 ans au sein d’Al-watwan.
En effet, Mohamed Boudouri, actuel directeur de l’information, connaît la maison. Il y est entré en 1988, a été correspondant du canard de l’Etat pendant 18 ans. EN 2006, il est nommé directeur général d’Al-watwan. Depuis 2008, il occupe la fonction de directeur de l’information.
Ce qui est encore plus étonnant, est l’attitude du ministère de tutelle. Lors de sa passation de service, en fin avril, Houmed Msaidie s’est engagé à ouvrir « l’accès aux médias publics pour toutes tendances des partis politiques pour permettre un large débat de contradiction ainsi qu’une liberté d’expression à l’ensemble de la population » (Source Radhi). Malgré ces belles paroles, force est de constater que cette attitude n’augure rien de bon quant à la liberté de la presse tant attendue. C’est même le contraire qui est en train de se produire. …
En tout cas, rendez-vous est pris pour Jeudi prochain. Pour une autre tentative de conciliation entre la rédaction d’Al-watwan, Mohamed Abdou Soimadou et le directeur de l’information. En espérant qu’elle ne soit pas vaine…
Afcp (Association des Femmes Comorienne de la Presse)