Dans le dernier album de Salim Ali Amir « Mka ayetshe », un tube qui en fait partie est très singulier. Les virtuoses et paroliers nati...
Dans le dernier album de Salim Ali Amir « Mka ayetshe », un tube qui en fait partie est très singulier. Les virtuoses et paroliers nationaux ont mis beaucoup de temps pour le découvrir. Vous me direz sans doute que la langue du maestro de la musique comorienne devient fourchue; sachant qu'il était toujours doux et élogieux, et que jamais il n'a élevé la voix contre quiconque dans ses multiples chansons. « Mka ayetshe », la chanson qui a titré l'album a occupé notre attention et elle la mérite, tellement la musique tropicale et les paroles pointues qui la composent, la définissent mais, « Trawa Adjali » est très significative et beaucoup plus expressive, voire même très piquante dans cet album toujours en vogue.
Quand Salim Ali Amir parle de « Mna irasi », ce cocotier nain à la noix de coco minuscule de couleur ambrée, ce n'était pas pour l'aduler, c'est tout à fait le contraire. Il n'est pas allé de voix morte pour le descendre : « Je te trouve si petit pour valser un tour – Ngam huwono mtiti hana hutsuha mtsonde. » Ou pire encore, « Ashinu ndashi shandzo shi tsuhe mtsonde mpomwe pvo ya dindizawo - C'est quoi ce truc qui veut se mesurer? Regarde-le se mettre sur la pointe des pieds !» C'était alors un signal pour recommander à « Mna Irasi » de fortement éviter et de fuir un drame patent : « hewe bomna yirasi, hewe kutrawa adjali, raandu djayinu bo guzi trawa utsi djo enda wazi -Ah le pauvre! La foudre qui suivra dévoilera sûrement ta nudité».
Dans cette chanson, l'artiste est sorti de ses gongs, avec une artillerie lourde contre un détracteur à définir : « Tu peux rester dans ta place appropriée à l'arrière cour et continuer à me médire ; à ceux qui tentent de me choquer, moi j'en rigole par des éclats –Tsoka yiho mahurani wenitriya mwazi mwiyi iho dopvwa hulingana uhundre pvwa uzambiya,wo wandza wani vundze muwo tsi waremeya mapvanda ntseho ». Et au chanteur de s'affirmer sans détour, en laçant un grand défi et contre tout déni : « je ne suis pas une ancienne peau de tambour battue, détendue et étalée au soleil ; je suis le cor qui a toujours réuni du beau monde ; quand je parle tout le monde écoute et quand ils font ce que je leur dis, je le confirme par la voix– Mi tsi ngoma zaremwa zahantsiwa za anihwa, mindo mbadakome ya undjiliya marengwe, nambawo ze yishilwa, zerendeha namba djawu. Je ne suis pas bannissable ; je défie les vagues ; je n'ai pas peur des armes et je suis un habitué du public - Mi kadeziha, karibangwe, karidudja, karizombo».
Il n'a laissé aucune marge au vis-à-vis. Il lui retire tout avantage et il se place tout au dessus : « Tsi tezize pvo niliyo watsu hondra, yenda re matsa tsingoni wuni rudi, we raha kutsi wawunikiwa misi, ye mna dandzi wamdra we mtiti - Ne joue pas dans ma cour des grands ; va d'abord t'habiller de ton pagne ; tu n'as pas encore les capacités de prendre part au débat, comme tes actes sociaux posés sont insignifiants » et d'ajouter «ceux qui sont venus les bras chargés contre moi, sont revenus avec beaucoup de tristesse et de regrets. Arrête alors de délirer ; tu es né comme ça et tu resteras comme ça - owa rambaza wadja hunu kwadja ziwomba, kurantsi owu tretrezi, huwumbwa djawu pvo wedjawu».
Il n'a pas manqué de lui intimer l'ordre de : « Restes où tu es et saches que je te surveille. Vas rendre compte à ton commanditaire si tu ne veux pas repartir à genoux - Ka yiho utsambe pvanu tsi demeya mitsiri vumbi kuredjeyi yahuruma tsi djohenda ha mandza na magunguno ».
Le dernier album de Salim Ali Amir est encore une merveille comme les autres d'ailleurs. Il a choisi dans « Mka ayetshe », après plusieurs années prodigieuses, de tiquer cette fois avec des mots pour prévenir des maux « Trawa Adjali ». Et donc vous êtes prévenus ; si vous voulez rester seul, tant mieux. Evitez tout de même le drame! Cela vaudrait mieux pour tout le monde.
Ps :« Mka ayetshe »s'écrit « Mka hayece »en bon comorien.
Said MZE DAFINE
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Quand Salim Ali Amir parle de « Mna irasi », ce cocotier nain à la noix de coco minuscule de couleur ambrée, ce n'était pas pour l'aduler, c'est tout à fait le contraire. Il n'est pas allé de voix morte pour le descendre : « Je te trouve si petit pour valser un tour – Ngam huwono mtiti hana hutsuha mtsonde. » Ou pire encore, « Ashinu ndashi shandzo shi tsuhe mtsonde mpomwe pvo ya dindizawo - C'est quoi ce truc qui veut se mesurer? Regarde-le se mettre sur la pointe des pieds !» C'était alors un signal pour recommander à « Mna Irasi » de fortement éviter et de fuir un drame patent : « hewe bomna yirasi, hewe kutrawa adjali, raandu djayinu bo guzi trawa utsi djo enda wazi -Ah le pauvre! La foudre qui suivra dévoilera sûrement ta nudité».
Dans cette chanson, l'artiste est sorti de ses gongs, avec une artillerie lourde contre un détracteur à définir : « Tu peux rester dans ta place appropriée à l'arrière cour et continuer à me médire ; à ceux qui tentent de me choquer, moi j'en rigole par des éclats –Tsoka yiho mahurani wenitriya mwazi mwiyi iho dopvwa hulingana uhundre pvwa uzambiya,wo wandza wani vundze muwo tsi waremeya mapvanda ntseho ». Et au chanteur de s'affirmer sans détour, en laçant un grand défi et contre tout déni : « je ne suis pas une ancienne peau de tambour battue, détendue et étalée au soleil ; je suis le cor qui a toujours réuni du beau monde ; quand je parle tout le monde écoute et quand ils font ce que je leur dis, je le confirme par la voix– Mi tsi ngoma zaremwa zahantsiwa za anihwa, mindo mbadakome ya undjiliya marengwe, nambawo ze yishilwa, zerendeha namba djawu. Je ne suis pas bannissable ; je défie les vagues ; je n'ai pas peur des armes et je suis un habitué du public - Mi kadeziha, karibangwe, karidudja, karizombo».
Il n'a laissé aucune marge au vis-à-vis. Il lui retire tout avantage et il se place tout au dessus : « Tsi tezize pvo niliyo watsu hondra, yenda re matsa tsingoni wuni rudi, we raha kutsi wawunikiwa misi, ye mna dandzi wamdra we mtiti - Ne joue pas dans ma cour des grands ; va d'abord t'habiller de ton pagne ; tu n'as pas encore les capacités de prendre part au débat, comme tes actes sociaux posés sont insignifiants » et d'ajouter «ceux qui sont venus les bras chargés contre moi, sont revenus avec beaucoup de tristesse et de regrets. Arrête alors de délirer ; tu es né comme ça et tu resteras comme ça - owa rambaza wadja hunu kwadja ziwomba, kurantsi owu tretrezi, huwumbwa djawu pvo wedjawu».
Il n'a pas manqué de lui intimer l'ordre de : « Restes où tu es et saches que je te surveille. Vas rendre compte à ton commanditaire si tu ne veux pas repartir à genoux - Ka yiho utsambe pvanu tsi demeya mitsiri vumbi kuredjeyi yahuruma tsi djohenda ha mandza na magunguno ».
Le dernier album de Salim Ali Amir est encore une merveille comme les autres d'ailleurs. Il a choisi dans « Mka ayetshe », après plusieurs années prodigieuses, de tiquer cette fois avec des mots pour prévenir des maux « Trawa Adjali ». Et donc vous êtes prévenus ; si vous voulez rester seul, tant mieux. Evitez tout de même le drame! Cela vaudrait mieux pour tout le monde.
Ps :« Mka ayetshe »s'écrit « Mka hayece »en bon comorien.
Said MZE DAFINE
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