Au moins six personnes ont été tuées. Le président ne cesse d’appeler au calme et la police tente jour après jour de stopper les violences....
Au moins six personnes ont été tuées. Le président ne cesse d’appeler au calme et la police tente jour après jour de stopper les violences. Mais rien n’y fait. Depuis plusieurs semaines, l’Afrique du Sud, et en particulier la ville de Durban, est le théâtre de violences xénophobes qui ont déjà coûté la vie à plusieurs personnes. Les immigrés sont accusés par certains habitants de la montée du chômage et de la hausse de la criminalité. Cette vague de violences, qui a débuté il y a deux semaines à Durban, a gagné jeudi Johannesburg, où une soixantaine de personnes avaient été tuées en 2008 lors d'une précédente série d'attaques de ce genre.
«Aucun sentiment de frustration ou de colère ne peut justifier les attaques contre les étrangers et le pillage de leurs magasins. Nous condamnons ces violences avec la plus grande fermeté. Ces attaques sont une violation des valeurs que l'Afrique du Sud porte en elle», a déclaré le président Jacob Zuma, qui a toutefois annoncé un renforcement du contrôle aux frontières. Il n’est pas le seul à s’élever contre ces attaques.
Jeudi, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour protester contre la xénophobie, dans ce pays au passé douloureux. «Je comprends la frustration des gens dans les townships et la jalousie envers les commerçants étrangers mais la violence n’est pas une solution. Nelson Mandela se retournerait dans sa tombe s’il nous voyait», a commenté une jeune femme sur RFI. «Après tout ce qu’a vécu le pays, en arriver là, c’est vraiment dommage, j’ai honte», a déploré une autre.
© Rogan Ward / Reuters