Elback Mzé Abdou Soulé ( né en 1954 à Moroni, la capitale des Comores ) est un homme politique comorien. Il fut président de l’île auton...
Elback Mzé Abdou Soulé (né en 1954 à Moroni, la capitale des Comores) est un homme politique comorien. Il fut président de l’île autonome de Ngazidja du 29 mai 2002 au 24 juin 2007. En 2007, il se présente candidat à l'élection présidentielle des îles autonomes. Battu au premier tour avec 13 % des voix, il a cédé la place à Mohamed Abdouloihabi le 24 juin 2007. Il n’a pas pu participer à l’investiture du nouvel élu pour des raisons de santé.
Son parcours scolaire est ordinaire sauf qu’il a effectué ses études secondaires en Arabie saoudite, où il a obtenu en 1981 l’équivalent arabe du baccalauréat. Quelques années après, il a été diplômé d’une maîtrise d’anglais à l’Université islamique de Médine.
Rentré aux Comores au milieu des années 1980, Mzé Soulé Elbak a débuté sa carrière au Centre National de Documentation et de Recherche Scientifique (CNDRS) en tant que traducteur. Il intègre aussi le lycée Said Mohamed Chaikh en tant que professeur d’anglais, un poste qu’il n’occupera que pendant un an. Fin des années 1980, il est nommé traducteur et responsable des ONG au ministère comorien des Affaires étrangères et de la Coopération.
Tous ceux qui ont rencontré Mzé Soulé Elbak peuvent témoigner que c’est un homme très fort, aux allures de boxeur et qui a réussi à se créer la réputation de défenseur des faibles et des déshérités. C’est ce qui lui a permis d’être élu député de Moroni en 1992 contre l’un des puissants de l’époque M. Said Abdallah Mchangama. Son passage au palais du peuple lui ainsi permis d’affirmer sa personnalité : un homme combatif, n’hésitant pas à bousculer à l’occasion les civilités parlementaires pour défendre ses arguments.
Mzé Abdou Soulé Elbak, c’est aussi un agent de Voyage, un businessman. Il avait fondé une société familiale dont l’activité principale était l’organisation du pèlerinage à la Mecque. D’ailleurs pour son élection de 2002, il doit beaucoup à cette activité qui l’a rendu célèbre auprès de la population comorienne.
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Sauf que 5 ans après son élection, l’image de Mzé Abdou Soulé Elbak ne s’était pas consolidée. Il paraissait plus un homme du système que celui de rupture et du changement qu’il représentait. Malgré une certaine popularité, particulièrement dans les villages les plus reculés de Ngazidja, Mzé Abdou Soulé Elbak a été battu au premier tour de l'élection présidentielle de l'Ile de Ngazidja avec 13 % des voix.
A la tête de l'Ile de Ngazidja de 2002 à 2007, Mzé Abdou Soulé Elbak partait avec un très lourd handicap : un bilan pour le moins catastrophique. Aucune de ses nombreuses promesses électorales n’avait, en effet, été tenue. On lui reprochait, entre autres, une concentration du pouvoir (avec notamment des ministres inamovibles malgré leur incapacité notoire), une kyrielle de conseillers dont la nécessité ne se justifiait guère, un certain copinage dans les nominations, une gestion opaque des deniers publics,…. Son entourage s’était grassement enrichi et lui-même s’était révélé moins un parangon de vertu. Les prérogatives constitutionnelles qu’il avait tant réclamées à l’exécutif de l’Union n’étaient finalement servi qu’à ses proches.
Pendant plusieurs années d'absence dans la vie politique, Mzé Abdou Soulé Elbak se présente aux élections présidentielles de 2016 sous les couleurs PSDC/DUDJA.
Il a comme vice-présidents Salim Abdou (Anjouan), Issoufa Madi Msa (Mohéli) et Maoulana Abdallah (Ngazidja).
Portrait publié par habarizacomores le 07/01/2015 (mis à jour le 28/01/2016) et établi en partenariat avec wikipédia et KweliMag