Le personnel de la Société d’exploitation de l’aéroport de Mayotte (SEAM) réuni en assemblée générale ce dimanche matin a décidé de mainteni...
Le personnel de la Société d’exploitation de l’aéroport de Mayotte (SEAM) réuni en assemblée générale ce dimanche matin a décidé de maintenir le préavis de grève illimitée à partir de demain lundi 4h30. Les réquisitions devraient limiter l’impact du mouvement. Le programme des vols est maintenu.
C’est la grève ! Le personnel de la société d’exploitation de l’aéroport de Mayotte (SEAM) réuni en AG ce dimanche matin a décidé de lancer la grève illimitée. Le préavis avait été déposé dans la semaine prenant tout le monde par surprise. «Ils ont décidé de maintenir la grève car ils veulent dénoncer les méthodes et les pressions que certains cadres font peser sur les salariés», explique Salim Naouda, de la CGT Ma.
Du côté de la direction, non seulement on ne comprend pas ces accusations mais, à l’inverse, on dénonce «la pression énorme contre ceux qui ne font pas grève. Le droit de grève est important mais on doit aussi respecter le droit de ceux qui ne font pas grève. Ce n’est pas le cas actuellement et je veux le condamner très clairement», affirme ce dimanche Daniel Lefebvre, le directeur de la SEAM.
C’est la grève ! Le personnel de la société d’exploitation de l’aéroport de Mayotte (SEAM) réuni en AG ce dimanche matin a décidé de lancer la grève illimitée. Le préavis avait été déposé dans la semaine prenant tout le monde par surprise. «Ils ont décidé de maintenir la grève car ils veulent dénoncer les méthodes et les pressions que certains cadres font peser sur les salariés», explique Salim Naouda, de la CGT Ma.
Du côté de la direction, non seulement on ne comprend pas ces accusations mais, à l’inverse, on dénonce «la pression énorme contre ceux qui ne font pas grève. Le droit de grève est important mais on doit aussi respecter le droit de ceux qui ne font pas grève. Ce n’est pas le cas actuellement et je veux le condamner très clairement», affirme ce dimanche Daniel Lefebvre, le directeur de la SEAM.
Quelles conséquences ?
Le mouvement devrait donc débuter à 4h30
avec l’ouverture de l’aéroport ce lundi matin. Pour autant, ses
conséquences pourraient ne pas être perceptibles par les voyageurs.
La SEAM est en effet composé de 4
services. Les 25 agents assurant la sûreté sont réquisitionnés par le
préfet. Ils assureront donc leur poste. Dans le cas contraire, ils
risqueraient de perdre le droit d’exercer leur profession. «Ils seront
présents mais ils continueront à manifester leur mécontentement en
portant un brassard qui indiquera qu’ils sont tout de même grévistes»,
indique Salim Naouda.
Programme de vols inchangé
L’autre service sensible est le PCE, le
poste de contrôle d’exploitation de l’aéroport, d’où sont gérés les flux
comme les mouvements ou le parking des avions par exemple. La grève
pourrait n’impacter son fonctionnement qu’à la marge et donc permettre à
l’aéroport de continuer à fonctionner normalement.
Enfin dans les deux derniers services,
maintenance (fauchage des bords de la piste par exemple) et entretien
(ménage), un mouvement de grève massif ne bloquerait pas le
fonctionnement de l’aéroport.
Ce dimanche après-midi, la direction de la SEAM indique donc au JDM que le programme des vols demeure inchangé pour lundi et pour les jours à venir.
Ce dimanche après-midi, la direction de la SEAM indique donc au JDM que le programme des vols demeure inchangé pour lundi et pour les jours à venir.
Quelles perspectives ?
Si les voyageurs devraient pouvoir
prendre leur avion normalement, c’est au sein même de l’entreprise qui
exploite l’éroport que les conséquences de la grève pourraient être
durables. Le climat social a profondément changé dans la société avec ce
préavis puis cette grève annoncée. La direction de la SEAM n’a pas
apprécié que la CGT enclenche un mouvement alors que les négociations
annuelles obligatoires (NAO) n’étaient pas terminées.
Les nombreuses avancées mises en avant pas Salim Naouda,
hier soir, en sortant des négociations, pourraient donc ne plus être à
l’ordre du jour. Cette grève pourrait coûter au personnel, du moins dans
l’immédiat, le passage aux 37 heures hebdomadaires ou encore la mise en
place d’une prime d’objectif. «Ce sont des propositions ultimes qui
représentent des avancées notables», fait valoir Daniel Lefebvre.
C’est donc un véritable bras de fer qui
s’enclenche à partir de demain matin. Avec un impact limité, le
mouvement de grève pourrait s’inscrire dans la durée. Des deux côtés, on
y est préparé.
RR
Le Journal de Mayotte
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