Hamada Madi Boléro règle «fraternellement» ses comptes avec Mohamed Saïd Fazul C’est la dernière révélation officieuse avant la publ...
Hamada Madi Boléro règle «fraternellement» ses comptes avec Mohamed Saïd Fazul
C’est la dernière révélation officieuse avant la publication officielle du Tome II des Mémoires de Hamada Madi Boléro. Cette fois, le Directeur du Cabinet du Président de la République chargé de la Défense revient sur un événement majeur qui a beaucoup marqué sa carrière politique: la fraude électorale à son détriment telle qu’elle avait été orchestrée machiavéliquement par Mohamed Saïd Fazul, alors Président de l’île autonome de Mohéli. Les faits évoqués sont très graves parce qu’ils démontrent que sur l’île de Mohéli, quand on veut gagner une élection, on ne recule devant rien. On a recours à tous les coups bas. On fait un inacceptable usage électoral de l’argent de l’État pour assouvir des appétits politiques personnels, des appétits très éloignés des doléances populaires. On affame le peuple. On confond l’État et sa propre famille, le tout pour arriver à une situation dans laquelle il est impossible de ne pas prendre les Comores pour la dernière des «Républiquettes» bananières. Dans ce passage qui s’étend sur plusieurs pages sur le livre, Hamada Madi Boléro ne va pas chercher ses ennemis et adversaires ailleurs, mais dans sa propre ville natale de Boingoma, là où est né également son «grand frère» Mohamed Saïd Fazul, avec qui il a des relations de famille, avec qui il a grandi, un Mohamed Saïd Fazul dont il a assuré l’ascension politique, puisque c’est lui qui l’a fait nommer Gouverneur de Mohéli, avant de l’aider à se faire élire Président de cette île autonome, un Mohamed Saïd Fazul avec qui pendant des années, il aura des rapports pour le moins exécrables. Il va sans dire que les relations politiques maudites entre les deux enfants les plus célèbres de Boingoma avaient créé un climat lourd, à couper au couteau à Boingoma, où il fallait prendre position pour l’un et contre l’autre, pendant que les plus intelligents disaient: «Que ça soit pour Mohamed Saïd Fazul ou pour Hamada Madi Boléro, pour moi, c’est pour Hassan et pour Houssein», une manière de dire que cette guéguerre fratricide était ridicule et stupide dans la communauté de Boingoma.
Extraits du Tome II des Mémoires de Hamada Madi Boléro.
«La première des deux circonscriptions de l’île pour les députés de l’Union, où j’étais candidat, comprenait les villes de Djoiezi, Bandar-es-Salam, Boingoma (ma ville natale), Fomboni (la capitale de l’île de Mohéli), Mtakoudja, Mbatsé, Hoani, Ngamaroumbo et Domoni. Au premier tour des élections législatives de l’île, il y eut 5.200 électeurs qui se sont exprimés et au second 5.230 électeurs. Mes concurrents développèrent à nouveau une campagne de haine et de mensonge qui me surprit encore une fois. Partout, ils expliquaient à la population que je n’étais pas de Mohéli; j’étais “Grand-Comorien”, et me choisir ce serait choisir un “étranger” à la place d’un “indigène”. De plus, selon ce qu’ils disaient, j’aurais été désigné par les Grands-Comoriens pour combattre l’autonomie de Mohéli. Pour moi, l’attaque sur mes origines était très difficile à avaler, d’abord, parce que je ne m’y attendais pas. Et je n’ai jamais imaginé qu’entre Comoriens, cela puisse constituer une base de débats pour le devenir de notre pays. Ensuite, ceux qui développaient cette haine mensongère n’étaient même pas de Mohéli de souche comme on dit là où le racisme est au paroxysme, et je connaissais parfaitement leurs origines anjouanaises ou grandes-comoriennes. Le premier parmi ceux qui avaient fait cette “trouvaille”, fut le président de l’île, normalement de la “même ville” que moi, Boingoma. Sa mère est née à Itsandra (Grande-Comore); le père de son père (son grand-père paternel) – comme le mien – vient de Chouani (Grande-Comore). En plus, nous sommes de la même famille. Quant à ses deux plus proches conseillers, l’un est né à la Grande-Comore d’un père et d’une mère de la Grande-Comore, et l’autre à Anjouan d’une mère et d’un père anjouanais. Les autres candidats ou suppléants souffraient eux aussi de cette “carence” et de ce “déficit” de “mohélienneté” de souche. Or, toute leur campagne électorale s’articulera sur ma “mohélienneté”. Mon étonnement fut encore aggravé par le fait que jusque là, nous étions censés être du même parti, l’UCP. […]».
«Au premier tour des élections législatives de l’Union, le président Mohamed Saïd Fazul expliqua à ceux qui voulaient l’entendre que puisque nous étions de la “même ville”, la population de Mohéli n’accepterait pas qu’il soit président de l’île pendant que je serais député. En vérité, depuis plus d’un an avant les élections, des conseillers occultes de Mohamed Saïd Fazul ne cessèrent de lui faire comprendre que maintenant qu’il était président de l’île, il fallait qu’il me fasse barrage car je ferai tout pour être le chef de file à Mohéli. Parfois, lorsque je me rendais à Mohéli pour une visite à mes amis politiques, le président Mohamed Saïd Fazul n’appréciait pas mes tournées chez moi, sur mon île natale. Ensuite, deux faits m’ont paru quand même relever de l’irresponsabilité, venant de quelqu’un qui était le premier magistrat de l’île». […].
«Après la fermeture des bureaux de vote à 18 heures, une Commission que je dirigeais a commencé à comptabiliser les résultats. Nous savions grâce aux deux dimanches électoraux précédents qu’il y aurait environ 5.300 votants dans ma circonscription. Vers 20 heures, on annonça que ma candidature avait recueilli quelque 3.001 voix. Nos électeurs descendirent dans la rue pour chanter victoire car avec plus de la moitié de 6.000 voix, chiffre jamais atteint dans notre circonscription, nous étions majoritaires. Dans tous les bureaux, ce fut un raz-de-marée: nous étions premiers dans les deux bureaux de Djoiezi, à Bandar-Es-Salam, à Boingoma, partout dans la capitale Fomboni sauf pour les bureaux de Fomboni-Centre et Mabahoni, où nous réalisions un score très proche de celui de Faissoil Mohadji, arrivé premier à Mtakoudja, Mbatsé, Hoani, Domoni et le dernier à Ngamaroumbo, où Mohamed Larif Oucacha nous avait battus d’une seule voix. En résumé, seuls dans 3 bureaux, mes 2 concurrents me dépassaient de quelques voix, en somme peu significatives. Quelques minutes après, notre quartier général de campagne fut informé qu’un de nos militants venait de se faire tuer dans un accident de moto alors qu’il fêtait notre victoire, et nous décidâmes de tout abandonner pour aller à l’enterrement qui aurait lieu cette nuit à Wanani, chef-lieu de la région de Djando. C’est pendant l’enterrement que nous apprîmes qu’il y aurait un second tour car je n’aurais obtenu que 49,7%, et les candidats Mohamed Larifou Oucacha 25%, et Faissoil Mohadji, 24%. Le matin, les résultats étaient encore modifiés et j’aurais aurait obtenu 3.024 voix (48,3%), Mohamed Larif Oucacha 1.649 voix (26,3%) et Faissoil Mohadji 1.589 voix (25,4%). En fait, contrairement à ce que nous pensions, et chose très rare dans un système électoral démocratique, tous les inscrits de la première circonscription s’étaient rendus aux urnes et au lieu de 5.230 votants comme les semaines précédentes, ils avaient été 6.262… Donc, plus de 1.000 électeurs qui, peut-être, étaient partis “à la pêche” ou “en vacances” le dimanche précédent, étaient revenus juste pour voter… J’avais décidé de ne pas faire recours et d’accepter les résultats pour préserver la paix civile sur l’île. […]».
«En effet, des rumeurs circulaient selon lesquelles le président Mohamed Saïd Fazul avait besoin d’argent pour faire venir des gens de la deuxième circonscription et d’Anjouan pour voter à la place des inscrits absents. Le ministère des Finances avait entamé le processus de paiement de salaire des fonctionnaires pour un mois, et le représentant de Mohamed Saïd Fazul au Comité de Suivi, son Directeur de Cabinet et beau-frère, Ahmed Elarif Hamidi, aurait brandi une menace formulée par les autorités de Mohéli, si l’argent des agents de l’État et des fonctionnaires de cette île n’était pas versé le vendredi. Sachant ce qui se passait chez moi à Mohéli, mais que personne en Grande-Comore n’aurait jamais cru, j’ai tout de suite compris que le président Mohamed Saïd Fazul voulait subtiliser cet argent pour “acheter” des électeurs qui passeraient de la seconde à la première circonscription le dimanche. Il ne pourrait bien le faire que dans la nuit du vendredi.[…]».
«L’après-midi, Salima Hamidi, la trésorière de l’île, belle-sœur du président Mohamed Saïd Fazul, débarqua par avion spécial à Mohéli avec dans sa valise les 12 millions devant payer les fonctionnaires de Mohéli. Le président Mohamed Saïd Fazul s’en empara bien sûr et toute la nuit ce fut la fête au Palais de Bonovo, où des cars ramenaient des électeurs fantômes pour récupérer l’argent promis. Après les élections, les fonctionnaires non payés et qui surent que leur argent avait été subtilisé, portèrent plainte contre la trésorière. Celle-ci fut convoquée par le Procureur de la République, son beau-frère Soilihi Mahamoud, et expliqua que c’était le président Mohamed Saïd Fazul qui avait pris la décision sur l’utilisation de l’argent, en envoyant son Directeur des Affaires financières récupérer toute la somme. L’affaire restera ainsi en attendant certainement le changement des autorités locales qui répondront devant la Justice. Mais, même après le départ de Mohamed Saïd Fazul de la Présidence de Mohéli en 2007, il n’y a eu aucune sanction. Ainsi vont les Comores…».
Maintenant, les faits sont ainsi exposés et il appartiendra à chacun de s’en faire une idée, de manière objective et sincère, sans haine, ni passion. Pour le reste, on devra patienter et attendre la publication effective et officielle du Tome II des Mémoires de Hamada Madi Boléro pour en apprendre davantage sur d’autres événements savoureux et croustillants de la vie politique aux Comores, un pays où on ne s’ennuie jamais.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 8 octobre 2014.
C’est la dernière révélation officieuse avant la publication officielle du Tome II des Mémoires de Hamada Madi Boléro. Cette fois, le Directeur du Cabinet du Président de la République chargé de la Défense revient sur un événement majeur qui a beaucoup marqué sa carrière politique: la fraude électorale à son détriment telle qu’elle avait été orchestrée machiavéliquement par Mohamed Saïd Fazul, alors Président de l’île autonome de Mohéli. Les faits évoqués sont très graves parce qu’ils démontrent que sur l’île de Mohéli, quand on veut gagner une élection, on ne recule devant rien. On a recours à tous les coups bas. On fait un inacceptable usage électoral de l’argent de l’État pour assouvir des appétits politiques personnels, des appétits très éloignés des doléances populaires. On affame le peuple. On confond l’État et sa propre famille, le tout pour arriver à une situation dans laquelle il est impossible de ne pas prendre les Comores pour la dernière des «Républiquettes» bananières. Dans ce passage qui s’étend sur plusieurs pages sur le livre, Hamada Madi Boléro ne va pas chercher ses ennemis et adversaires ailleurs, mais dans sa propre ville natale de Boingoma, là où est né également son «grand frère» Mohamed Saïd Fazul, avec qui il a des relations de famille, avec qui il a grandi, un Mohamed Saïd Fazul dont il a assuré l’ascension politique, puisque c’est lui qui l’a fait nommer Gouverneur de Mohéli, avant de l’aider à se faire élire Président de cette île autonome, un Mohamed Saïd Fazul avec qui pendant des années, il aura des rapports pour le moins exécrables. Il va sans dire que les relations politiques maudites entre les deux enfants les plus célèbres de Boingoma avaient créé un climat lourd, à couper au couteau à Boingoma, où il fallait prendre position pour l’un et contre l’autre, pendant que les plus intelligents disaient: «Que ça soit pour Mohamed Saïd Fazul ou pour Hamada Madi Boléro, pour moi, c’est pour Hassan et pour Houssein», une manière de dire que cette guéguerre fratricide était ridicule et stupide dans la communauté de Boingoma.
Extraits du Tome II des Mémoires de Hamada Madi Boléro.
«La première des deux circonscriptions de l’île pour les députés de l’Union, où j’étais candidat, comprenait les villes de Djoiezi, Bandar-es-Salam, Boingoma (ma ville natale), Fomboni (la capitale de l’île de Mohéli), Mtakoudja, Mbatsé, Hoani, Ngamaroumbo et Domoni. Au premier tour des élections législatives de l’île, il y eut 5.200 électeurs qui se sont exprimés et au second 5.230 électeurs. Mes concurrents développèrent à nouveau une campagne de haine et de mensonge qui me surprit encore une fois. Partout, ils expliquaient à la population que je n’étais pas de Mohéli; j’étais “Grand-Comorien”, et me choisir ce serait choisir un “étranger” à la place d’un “indigène”. De plus, selon ce qu’ils disaient, j’aurais été désigné par les Grands-Comoriens pour combattre l’autonomie de Mohéli. Pour moi, l’attaque sur mes origines était très difficile à avaler, d’abord, parce que je ne m’y attendais pas. Et je n’ai jamais imaginé qu’entre Comoriens, cela puisse constituer une base de débats pour le devenir de notre pays. Ensuite, ceux qui développaient cette haine mensongère n’étaient même pas de Mohéli de souche comme on dit là où le racisme est au paroxysme, et je connaissais parfaitement leurs origines anjouanaises ou grandes-comoriennes. Le premier parmi ceux qui avaient fait cette “trouvaille”, fut le président de l’île, normalement de la “même ville” que moi, Boingoma. Sa mère est née à Itsandra (Grande-Comore); le père de son père (son grand-père paternel) – comme le mien – vient de Chouani (Grande-Comore). En plus, nous sommes de la même famille. Quant à ses deux plus proches conseillers, l’un est né à la Grande-Comore d’un père et d’une mère de la Grande-Comore, et l’autre à Anjouan d’une mère et d’un père anjouanais. Les autres candidats ou suppléants souffraient eux aussi de cette “carence” et de ce “déficit” de “mohélienneté” de souche. Or, toute leur campagne électorale s’articulera sur ma “mohélienneté”. Mon étonnement fut encore aggravé par le fait que jusque là, nous étions censés être du même parti, l’UCP. […]».
«Au premier tour des élections législatives de l’Union, le président Mohamed Saïd Fazul expliqua à ceux qui voulaient l’entendre que puisque nous étions de la “même ville”, la population de Mohéli n’accepterait pas qu’il soit président de l’île pendant que je serais député. En vérité, depuis plus d’un an avant les élections, des conseillers occultes de Mohamed Saïd Fazul ne cessèrent de lui faire comprendre que maintenant qu’il était président de l’île, il fallait qu’il me fasse barrage car je ferai tout pour être le chef de file à Mohéli. Parfois, lorsque je me rendais à Mohéli pour une visite à mes amis politiques, le président Mohamed Saïd Fazul n’appréciait pas mes tournées chez moi, sur mon île natale. Ensuite, deux faits m’ont paru quand même relever de l’irresponsabilité, venant de quelqu’un qui était le premier magistrat de l’île». […].
«Après la fermeture des bureaux de vote à 18 heures, une Commission que je dirigeais a commencé à comptabiliser les résultats. Nous savions grâce aux deux dimanches électoraux précédents qu’il y aurait environ 5.300 votants dans ma circonscription. Vers 20 heures, on annonça que ma candidature avait recueilli quelque 3.001 voix. Nos électeurs descendirent dans la rue pour chanter victoire car avec plus de la moitié de 6.000 voix, chiffre jamais atteint dans notre circonscription, nous étions majoritaires. Dans tous les bureaux, ce fut un raz-de-marée: nous étions premiers dans les deux bureaux de Djoiezi, à Bandar-Es-Salam, à Boingoma, partout dans la capitale Fomboni sauf pour les bureaux de Fomboni-Centre et Mabahoni, où nous réalisions un score très proche de celui de Faissoil Mohadji, arrivé premier à Mtakoudja, Mbatsé, Hoani, Domoni et le dernier à Ngamaroumbo, où Mohamed Larif Oucacha nous avait battus d’une seule voix. En résumé, seuls dans 3 bureaux, mes 2 concurrents me dépassaient de quelques voix, en somme peu significatives. Quelques minutes après, notre quartier général de campagne fut informé qu’un de nos militants venait de se faire tuer dans un accident de moto alors qu’il fêtait notre victoire, et nous décidâmes de tout abandonner pour aller à l’enterrement qui aurait lieu cette nuit à Wanani, chef-lieu de la région de Djando. C’est pendant l’enterrement que nous apprîmes qu’il y aurait un second tour car je n’aurais obtenu que 49,7%, et les candidats Mohamed Larifou Oucacha 25%, et Faissoil Mohadji, 24%. Le matin, les résultats étaient encore modifiés et j’aurais aurait obtenu 3.024 voix (48,3%), Mohamed Larif Oucacha 1.649 voix (26,3%) et Faissoil Mohadji 1.589 voix (25,4%). En fait, contrairement à ce que nous pensions, et chose très rare dans un système électoral démocratique, tous les inscrits de la première circonscription s’étaient rendus aux urnes et au lieu de 5.230 votants comme les semaines précédentes, ils avaient été 6.262… Donc, plus de 1.000 électeurs qui, peut-être, étaient partis “à la pêche” ou “en vacances” le dimanche précédent, étaient revenus juste pour voter… J’avais décidé de ne pas faire recours et d’accepter les résultats pour préserver la paix civile sur l’île. […]».
«En effet, des rumeurs circulaient selon lesquelles le président Mohamed Saïd Fazul avait besoin d’argent pour faire venir des gens de la deuxième circonscription et d’Anjouan pour voter à la place des inscrits absents. Le ministère des Finances avait entamé le processus de paiement de salaire des fonctionnaires pour un mois, et le représentant de Mohamed Saïd Fazul au Comité de Suivi, son Directeur de Cabinet et beau-frère, Ahmed Elarif Hamidi, aurait brandi une menace formulée par les autorités de Mohéli, si l’argent des agents de l’État et des fonctionnaires de cette île n’était pas versé le vendredi. Sachant ce qui se passait chez moi à Mohéli, mais que personne en Grande-Comore n’aurait jamais cru, j’ai tout de suite compris que le président Mohamed Saïd Fazul voulait subtiliser cet argent pour “acheter” des électeurs qui passeraient de la seconde à la première circonscription le dimanche. Il ne pourrait bien le faire que dans la nuit du vendredi.[…]».
«L’après-midi, Salima Hamidi, la trésorière de l’île, belle-sœur du président Mohamed Saïd Fazul, débarqua par avion spécial à Mohéli avec dans sa valise les 12 millions devant payer les fonctionnaires de Mohéli. Le président Mohamed Saïd Fazul s’en empara bien sûr et toute la nuit ce fut la fête au Palais de Bonovo, où des cars ramenaient des électeurs fantômes pour récupérer l’argent promis. Après les élections, les fonctionnaires non payés et qui surent que leur argent avait été subtilisé, portèrent plainte contre la trésorière. Celle-ci fut convoquée par le Procureur de la République, son beau-frère Soilihi Mahamoud, et expliqua que c’était le président Mohamed Saïd Fazul qui avait pris la décision sur l’utilisation de l’argent, en envoyant son Directeur des Affaires financières récupérer toute la somme. L’affaire restera ainsi en attendant certainement le changement des autorités locales qui répondront devant la Justice. Mais, même après le départ de Mohamed Saïd Fazul de la Présidence de Mohéli en 2007, il n’y a eu aucune sanction. Ainsi vont les Comores…».
Maintenant, les faits sont ainsi exposés et il appartiendra à chacun de s’en faire une idée, de manière objective et sincère, sans haine, ni passion. Pour le reste, on devra patienter et attendre la publication effective et officielle du Tome II des Mémoires de Hamada Madi Boléro pour en apprendre davantage sur d’autres événements savoureux et croustillants de la vie politique aux Comores, un pays où on ne s’ennuie jamais.
Par ARM
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