Le secteur privé comorien pourrait décréter ‘’ une ville morte ’’ pour exprimer son ras-le-bol face à la crise énergétique qui plombe les...
Le secteur
privé comorien pourrait décréter ‘’ une ville morte ’’ pour exprimer son
ras-le-bol face à la crise énergétique qui plombe les activités de
nombreux opérateurs économiques du pays, à Moroni, plus
particulièrement. Le Mouvement des entreprises comoriennes (Modec) est ‘’en train de réfléchir à une ville morte dans les prochains jours’’,
a indiqué un grand opérateur comorien, faisant allusion à une paralysie
générale de l’activité économique dans la capitale pendant ‘’au moins une journée’’.
Il y a quelques jours, le Modec avait mis en garde les autorités, les appelant à ‘’agir immédiatement’’ pour trouver une solution à la crise d’électricité qui ‘’anéantit la santé financière des entreprises’’, d’après un communiqué largement diffusé dans la presse. ‘’ Les
entreprises ont vu les dépenses d’électricité multipliées par 3 voire 5
par le financement du gazole et la maintenance des groupes
électrogènes. Cette situation induit des surcoûts sur les prix de
revient des produits sans pour autant pouvoir les répercuter sur les
prix de vente pour des consommateurs déjà éprouvés par la crise
économique’’, a précisé le communiqué. La capitale fédérale subit
des délestages réguliers depuis le mois de mai dernier. La dernière
opération ‘’Ville morte’’ à Moroni remonte à juillet 2012. Le secteur
privé et la société civile protestaient à l’époque contre la hausse des
prix du carburant.