Prêt et disposé à aller aux élections législatives, il rejette l’idée de gouvernement d’union Le frère Alley, un des fidèles lecteurs du si...
Prêt et disposé à aller aux élections législatives, il rejette l’idée de gouvernement d’union
Le frère Alley, un des fidèles lecteurs du site www.lemohelien.com, a trouvé un nouveau nom pour la l’inimitable présidence tournante, instaurée aux Comores par l’inégalable Constitution du 23 décembre 2001: «Partouze». Oui, oui. Il m’a fallu lui demander trois fois si j’avais bien entendu, et le mot qu’il a employé est bien «Partouze». Et quand je lui demandais pourquoi il expliquait le système d’élection du Président des Comores par cet horrible mot, imperturbable, il m’expliqua: «Ce passage de la présidence d’une île à une autre fait penser à un passage d’un partenaire sexuel à un autre». Quand on entend une telle remarque, on rit pendant de longues minutes. Malheureusement, la «partouze» en politique comorienne n’existe pas seulement en matière de présidence tournante, mais également en ce qui concerne les zigzags de certains leaders de partis politiques qui «ne savent même pas où ils vont mourir», comme on dit à Mohéli. Les voilà estampillés «crypto-sambistes» historiques et se disent en même temps crypto-sambistes ikililou-compatibles avant de se déclarer exclusivement crypto-sambistes, pour les besoins de «la petite cause électoraliste et présidentielle», jusqu’au jour où des démangeaisons cérébrales les ont poussés à commencer à faire des yeux de merlan frit à Ikililou Dhoinine, en voulant «goûter» au gouvernement actuel par un poste ministériel, tout en jurant fidélité éternelle à Ahmed Sambi.
«Ça fait rire», diront certains, «ces contorsions politiques font partie de nos mœurs politiques», diront d’autres, les plus «gentils» et les plus charitables. En effet, il est quand même bizarre de constater que des crypto-sambistes, désemparés et ne sachant à quel Saint se vouer en cette période d’incertitudes politiques, ont commencé à prêcher dans le désert, en appelant de leurs vœux un gouvernement d’union nationale, sous l’autorité d’un Président Ikililou Dhoinine qu’ils détestent. Or, quand on «gratte» un peu sur leurs intentions politiques, on découvre qu’ils ont peur d’affronter leur électorat. Ils veulent qu’au moment des élections, leur éventuel poste de ministre leur serve de cache-sexe électoral: «Compte tenu de l’importante mission que m’a confiée le Président de la République en cette période difficile pour notre pays, je n’ai pas le temps de me consacrer à autre chose. La mort dans l’âme, je sacrifie donc ma vie politique, et je me mets au service exclusif de mon pays».
Houmed Msaïdié, Président du Parti RADHI, n’est pas dans cette posture de panique et de mendicité politique. Le message qu’il m’a envoyé ce jeudi 25 septembre 2014 par Internet est dépourvu de toute ambiguïté, et vaut d’être connu du grand public, pour que chacun puisse savoir qui pense quoi au sein de la classe politique comorienne: «RADHI est prêt pour les élections aux dates fixées. Nous ne sommes pas partie prenante d’un quelconque gouvernement d’union nationale, que rien ne justifie pour le moment. Pour nous, le plus important est d’avoir l’Assemblée pour le mois d’avril prochain». Le message du Président du RADHI a le mérite de la clarté. Un de ses proches expliquera par la suite au téléphone: «On connaît les tergiversations d’une certaine classe politique qui veut avoir un pied dans le gouvernement, et un autre dans l’opposition. Les politiciens qui réclament un gouvernement d’union nationale ne le font pas pour le bien du pays, mais pour eux-mêmes. S’ils ne deviennent pas ministres dans les jours à venir, nous serons obligés de leurs apporter des fleurs, des fruits et des oranges à l’hôpital, parce que leur entrée au gouvernement est devenue une condition nécessaire de survie politique. Ils ont pour l’entrée au gouvernement une véritable obsession. Ce qui n’est pas notre cas, puisque nous privilégions une démarche qui nous situe dans l’opposition, sans avoir à faire des tartines sur cette affaire de constitution de gouvernement d’union nationale, alors que le pays n’est confronté à aucune crise politique, institutionnelle ou tout simplement de légitimité. Nous avons parfaitement compris pourquoi certains acteurs politiques réclament un gouvernement d’union nationale, qui ne nous intéresse outre mesure. Ces gens n’ont même pas un seul candidat pour la députation et n’en auront aucun car leur parti ne représente rien. Même s’ils alignent un candidat dans chaque circonscription électorale, ils ne remporteront aucun siège».
Par ARM
© www.lemohelien.com – Vendredi 26 septembre 2014.
Le frère Alley, un des fidèles lecteurs du site www.lemohelien.com, a trouvé un nouveau nom pour la l’inimitable présidence tournante, instaurée aux Comores par l’inégalable Constitution du 23 décembre 2001: «Partouze». Oui, oui. Il m’a fallu lui demander trois fois si j’avais bien entendu, et le mot qu’il a employé est bien «Partouze». Et quand je lui demandais pourquoi il expliquait le système d’élection du Président des Comores par cet horrible mot, imperturbable, il m’expliqua: «Ce passage de la présidence d’une île à une autre fait penser à un passage d’un partenaire sexuel à un autre». Quand on entend une telle remarque, on rit pendant de longues minutes. Malheureusement, la «partouze» en politique comorienne n’existe pas seulement en matière de présidence tournante, mais également en ce qui concerne les zigzags de certains leaders de partis politiques qui «ne savent même pas où ils vont mourir», comme on dit à Mohéli. Les voilà estampillés «crypto-sambistes» historiques et se disent en même temps crypto-sambistes ikililou-compatibles avant de se déclarer exclusivement crypto-sambistes, pour les besoins de «la petite cause électoraliste et présidentielle», jusqu’au jour où des démangeaisons cérébrales les ont poussés à commencer à faire des yeux de merlan frit à Ikililou Dhoinine, en voulant «goûter» au gouvernement actuel par un poste ministériel, tout en jurant fidélité éternelle à Ahmed Sambi.
«Ça fait rire», diront certains, «ces contorsions politiques font partie de nos mœurs politiques», diront d’autres, les plus «gentils» et les plus charitables. En effet, il est quand même bizarre de constater que des crypto-sambistes, désemparés et ne sachant à quel Saint se vouer en cette période d’incertitudes politiques, ont commencé à prêcher dans le désert, en appelant de leurs vœux un gouvernement d’union nationale, sous l’autorité d’un Président Ikililou Dhoinine qu’ils détestent. Or, quand on «gratte» un peu sur leurs intentions politiques, on découvre qu’ils ont peur d’affronter leur électorat. Ils veulent qu’au moment des élections, leur éventuel poste de ministre leur serve de cache-sexe électoral: «Compte tenu de l’importante mission que m’a confiée le Président de la République en cette période difficile pour notre pays, je n’ai pas le temps de me consacrer à autre chose. La mort dans l’âme, je sacrifie donc ma vie politique, et je me mets au service exclusif de mon pays».
Houmed Msaïdié, Président du Parti RADHI, n’est pas dans cette posture de panique et de mendicité politique. Le message qu’il m’a envoyé ce jeudi 25 septembre 2014 par Internet est dépourvu de toute ambiguïté, et vaut d’être connu du grand public, pour que chacun puisse savoir qui pense quoi au sein de la classe politique comorienne: «RADHI est prêt pour les élections aux dates fixées. Nous ne sommes pas partie prenante d’un quelconque gouvernement d’union nationale, que rien ne justifie pour le moment. Pour nous, le plus important est d’avoir l’Assemblée pour le mois d’avril prochain». Le message du Président du RADHI a le mérite de la clarté. Un de ses proches expliquera par la suite au téléphone: «On connaît les tergiversations d’une certaine classe politique qui veut avoir un pied dans le gouvernement, et un autre dans l’opposition. Les politiciens qui réclament un gouvernement d’union nationale ne le font pas pour le bien du pays, mais pour eux-mêmes. S’ils ne deviennent pas ministres dans les jours à venir, nous serons obligés de leurs apporter des fleurs, des fruits et des oranges à l’hôpital, parce que leur entrée au gouvernement est devenue une condition nécessaire de survie politique. Ils ont pour l’entrée au gouvernement une véritable obsession. Ce qui n’est pas notre cas, puisque nous privilégions une démarche qui nous situe dans l’opposition, sans avoir à faire des tartines sur cette affaire de constitution de gouvernement d’union nationale, alors que le pays n’est confronté à aucune crise politique, institutionnelle ou tout simplement de légitimité. Nous avons parfaitement compris pourquoi certains acteurs politiques réclament un gouvernement d’union nationale, qui ne nous intéresse outre mesure. Ces gens n’ont même pas un seul candidat pour la députation et n’en auront aucun car leur parti ne représente rien. Même s’ils alignent un candidat dans chaque circonscription électorale, ils ne remporteront aucun siège».
Par ARM
© www.lemohelien.com – Vendredi 26 septembre 2014.