Comme il fallait s’y attendre, le président français aura fait une visite plutôt décevante dans l’océan Indien. La démagogie aura été au...
Comme il fallait s’y attendre, le président français aura fait une visite plutôt décevante dans l’océan Indien.
La démagogie aura été au rendez vous dès son arrivée à La Réunion vendredi 22 août. En promettant une aide supplémentaire de 38 millions d’euros à la filière canne, afin de compenser la fin des subventions en 2017, le président n’a fait que retarder la reconversion de cette filière (déjà amorcée depuis longtemps avec succès par les Mauriciens).
A Mayotte le samedi 23, le président aura annoncé des rattrapages sociaux et des aides financières tous azimuts alors que le patronat (seul pourvoyeur de vrais emplois, faut il rappeler) attendait des mesures en faveur de la relance économique.
Enfin, cerise sur le gâteau le lendemain, lors du sommet de la COI à Moroni aux Comores, le président français n’a pas réagi à une énième provocation du président comorien. Ce dernier, multipliant pourtant les accolades et signes d’amitié a remis une fois de plus sur la table la question d’un supposé retour de Mayotte dans le giron comorien. Cela devant un parterre des principales personnalités politiques régionales.
Une occasion en or pour le président français de préciser que la question ne se pose plus et que Mayotte est française et le restera comme le souhaitent les Mahorais. C’est ce qu’il avait pourtant annoncé la veille à Mayotte mais qu’il n’aura pas répété aux Comores.
Dommage car, comme nous l’écrivons dans nos colonnes depuis des années, cette question est une façon de faire pression sur la France qui serait responsable des drames humains causés par l’immigration clandestine.
Pourtant il suffit de se rendre à Domoni sur l’île d’Anjouan pour constater que les départs quotidiens clandestins à bord des cercueils flottants nommés Kwassas, sont parfaitement bien organisés et sous l’oeil des forces de l’ordre. Tous les « notables » : forces de l’ordre, mauvais armateurs et mauvais marins, politiques… sont complices dans ce trafic de chair humaine fort lucratif.
La plupart de ces mauvais notables ont d’ailleurs la nationalité française et possèdent des biens en France où ils se rendent pour se faire soigner et blanchir cet argent de la mort.
En bref, l’hypocrisie et la démagogie sont aujourd’hui érigées en véritables philosophies chez les politiques. Tant du côté français que comorien.
J.Rombi - APOI