Il s’est fait tancer parce qu’il ne doit trouver aucune qualité à Ikililou Dhoinine Aïe! Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, Président du Parti C...
Il s’est fait tancer parce qu’il ne doit trouver aucune qualité à Ikililou Dhoinine
Aïe! Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, Président du Parti Comore Alternative (PCA) et candidat déclaré à l’élection présidentielle comorienne de 2016, s’est fait tancer avec virulence par certains Comoriens qui ont suivi son intervention en direct (et par la suite en boucle) sur le Journal de la soirée («Africa Tonight») du 23 août 2014 sur la chaîne de Télévision panafricaine Africa 24. C’était le jour même de la tenue de la conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Commission de l’océan Indien (COI) à Moroni. Après, il a reçu appels d’indignation sur appels de protestation de la part de certains partisans de l’étranglement politico-médiatique. Pour preuve, cette femme vraiment engagée en politique l’appela de Moroni et lui jeta carrément à la figure les mots suivants:
«Mais, Président, tu nous fais quoi là encore? Maintenant, tu fais la communication politique d’Ikililou Dhoinine? Il a même fallu que tu applaudisses son discours bon marché et de circonstance destiné à ne pas se faire lyncher par les Comoriens! Il a encore fallu que tu fasses tout pour ne voir que du positif là-dedans, dans ce discours à minima. C’est quoi cette hystérie? Soit tu es membre de l’opposition, soit tu fais partie de la majorité. Tu te situes où, finalement? Dis-le moi tout de suite parce que j’ai besoin d’être rassurée. Elle est bien bonne, notre opposition, une opposition qui fait l’apologie d’un chef d’État dont nous combattons le régime politique. C’est quoi, cette opposition?». Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed s’est fait tancer une seconde fois par la même femme parce qu’il avait répondu à son interlocutrice par les mots qui suivent: «Je ne suis pas partisan d’Ikililou Dhoinine, mais je dois reconnaître son incroyable tact diplomatique. Je n’ai jamais vu ça. Il invite quelqu’un chez lui et lui dit ce qu’il a sur le cœur, ce que les Comoriens ont sur le cœur, sans hausser le ton, sans le violenter, ni le blesser, ni l’humilier. Il a dit ce que tous les nationalistes comoriens réclament depuis des années, et en la matière, on n’insulte pas, mais on prend à témoin le monde entier. Il l’a fait et bien fait. C’est tout simplement merveilleux. Ahmed Mohamed Abdallah Sambi était Président des Comores quand Mayotte a été départementalisée, et il n’a rien fait avec son discours prétendument viril. Il y a plus de responsabilité et de maturité dans le discours d’Ikililou Dhoinine. L’objectivité m’oblige à le reconnaître. Et si nous voulons être crédibles auprès du peuple comorien, évitons de diaboliser le Président de la République uniquement pour dire que nous sommes des opposants. Comment peut-on dénigrer un discours qui a été applaudi chaleureusement et longuement par le peuple comorien? Je ne veux pas me couper du peuple. Je refuse d’être un sectaire bouché et obtus. Je refuse d’être un extrémiste».
Il est comme ça, Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed: il ne dit jamais ce que disent les autres. Il a cette habitude consistant à sortir des sentiers battus. Les uns applaudissent, les autres maugréent, mais l’homme de Nkourani-Sima et Vouvouni-Bambao assume tout. Tout. Mais, qu’a-t-il a dit pour s’attirer les foudres de la femme de Moroni et d’autres Comoriens? En voici la transcription intégrale: «D’abord, je félicite le peuple comorien, qui a bien su organiser la réception de tous les invités. Il y a eu tous les Présidents de l’océan Indien et aussi le discours du Président de la République, qui était à la hauteur de tous les enjeux. Les Comoriens attendaient du Président de la République qu’il insiste auprès du Président français, M. François Hollande, pour lui rappeler la question de Mayotte. Ça était fait. Et donc, nous espérons que la COI ne va pas juste changer de nom, mais va améliorer les intérêts régionaux, c’est-à-dire la libre circulation des personnes et des biens, surtout qu’elle favorise la circulation des étudiants, parce que, jusqu’aujourd’hui, la COI ne développe pas tous les intérêts que les peuples de la région attendent, c’est à dire la circulation des idées, de l’économie, des biens, comme cela a été fait par l’Union européenne. Parce que, dans l’idée de tous les gens de l’océan Indien, on espère que la Commission de l’océan Indien, ce n’est pas seulement le nom qui doit changer, mais aussi qu’elle évolue comme a évolué l’Union européenne».
Maintenant, la question qui se pose est celle de savoir si on doit tancer un acteur politique juste parce qu’il a dit que «le discours du Président de la République a été à la hauteur de tous les enjeux». Il y a forcément de l’amateurisme et de la duplicité, voire de la mauvaise foi dans la façon dont certains ont à exiger de leur Président un discours «musclé», mais entièrement improductif et stérile. En diplomatie, on n’a pas besoin de crier, hurler et vociférer, mais de persuader. La France sait ce que les Comores attendent d’elle sur le dossier de Mayotte, un dossier empoisonné par les mauvaises manières, la mauvaise foi et la mauvaise volonté des autorités comoriennes depuis la période de l’autonomie interne.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 27 août 2014.
Aïe! Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed, Président du Parti Comore Alternative (PCA) et candidat déclaré à l’élection présidentielle comorienne de 2016, s’est fait tancer avec virulence par certains Comoriens qui ont suivi son intervention en direct (et par la suite en boucle) sur le Journal de la soirée («Africa Tonight») du 23 août 2014 sur la chaîne de Télévision panafricaine Africa 24. C’était le jour même de la tenue de la conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays membres de la Commission de l’océan Indien (COI) à Moroni. Après, il a reçu appels d’indignation sur appels de protestation de la part de certains partisans de l’étranglement politico-médiatique. Pour preuve, cette femme vraiment engagée en politique l’appela de Moroni et lui jeta carrément à la figure les mots suivants:
«Mais, Président, tu nous fais quoi là encore? Maintenant, tu fais la communication politique d’Ikililou Dhoinine? Il a même fallu que tu applaudisses son discours bon marché et de circonstance destiné à ne pas se faire lyncher par les Comoriens! Il a encore fallu que tu fasses tout pour ne voir que du positif là-dedans, dans ce discours à minima. C’est quoi cette hystérie? Soit tu es membre de l’opposition, soit tu fais partie de la majorité. Tu te situes où, finalement? Dis-le moi tout de suite parce que j’ai besoin d’être rassurée. Elle est bien bonne, notre opposition, une opposition qui fait l’apologie d’un chef d’État dont nous combattons le régime politique. C’est quoi, cette opposition?». Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed s’est fait tancer une seconde fois par la même femme parce qu’il avait répondu à son interlocutrice par les mots qui suivent: «Je ne suis pas partisan d’Ikililou Dhoinine, mais je dois reconnaître son incroyable tact diplomatique. Je n’ai jamais vu ça. Il invite quelqu’un chez lui et lui dit ce qu’il a sur le cœur, ce que les Comoriens ont sur le cœur, sans hausser le ton, sans le violenter, ni le blesser, ni l’humilier. Il a dit ce que tous les nationalistes comoriens réclament depuis des années, et en la matière, on n’insulte pas, mais on prend à témoin le monde entier. Il l’a fait et bien fait. C’est tout simplement merveilleux. Ahmed Mohamed Abdallah Sambi était Président des Comores quand Mayotte a été départementalisée, et il n’a rien fait avec son discours prétendument viril. Il y a plus de responsabilité et de maturité dans le discours d’Ikililou Dhoinine. L’objectivité m’oblige à le reconnaître. Et si nous voulons être crédibles auprès du peuple comorien, évitons de diaboliser le Président de la République uniquement pour dire que nous sommes des opposants. Comment peut-on dénigrer un discours qui a été applaudi chaleureusement et longuement par le peuple comorien? Je ne veux pas me couper du peuple. Je refuse d’être un sectaire bouché et obtus. Je refuse d’être un extrémiste».
Il est comme ça, Saïd-Abdillah Saïd-Ahmed: il ne dit jamais ce que disent les autres. Il a cette habitude consistant à sortir des sentiers battus. Les uns applaudissent, les autres maugréent, mais l’homme de Nkourani-Sima et Vouvouni-Bambao assume tout. Tout. Mais, qu’a-t-il a dit pour s’attirer les foudres de la femme de Moroni et d’autres Comoriens? En voici la transcription intégrale: «D’abord, je félicite le peuple comorien, qui a bien su organiser la réception de tous les invités. Il y a eu tous les Présidents de l’océan Indien et aussi le discours du Président de la République, qui était à la hauteur de tous les enjeux. Les Comoriens attendaient du Président de la République qu’il insiste auprès du Président français, M. François Hollande, pour lui rappeler la question de Mayotte. Ça était fait. Et donc, nous espérons que la COI ne va pas juste changer de nom, mais va améliorer les intérêts régionaux, c’est-à-dire la libre circulation des personnes et des biens, surtout qu’elle favorise la circulation des étudiants, parce que, jusqu’aujourd’hui, la COI ne développe pas tous les intérêts que les peuples de la région attendent, c’est à dire la circulation des idées, de l’économie, des biens, comme cela a été fait par l’Union européenne. Parce que, dans l’idée de tous les gens de l’océan Indien, on espère que la Commission de l’océan Indien, ce n’est pas seulement le nom qui doit changer, mais aussi qu’elle évolue comme a évolué l’Union européenne».
Maintenant, la question qui se pose est celle de savoir si on doit tancer un acteur politique juste parce qu’il a dit que «le discours du Président de la République a été à la hauteur de tous les enjeux». Il y a forcément de l’amateurisme et de la duplicité, voire de la mauvaise foi dans la façon dont certains ont à exiger de leur Président un discours «musclé», mais entièrement improductif et stérile. En diplomatie, on n’a pas besoin de crier, hurler et vociférer, mais de persuader. La France sait ce que les Comores attendent d’elle sur le dossier de Mayotte, un dossier empoisonné par les mauvaises manières, la mauvaise foi et la mauvaise volonté des autorités comoriennes depuis la période de l’autonomie interne.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Mercredi 27 août 2014.