Un service de réanimation a été inauguré dans le nouveau bâtiment d'El Maarouf. L'ancien est fermé. Le tarif journalier au patient ...
Un service de réanimation a été inauguré dans le nouveau bâtiment d'El Maarouf. L'ancien est fermé. Le tarif journalier au patient est de 86200 francs (environ 180 Euros). C'est hors de portée pour un cadre supérieur affrontant la maladie ou devant faire face à celle d'un membre de la famille. Pour l'instituteur, le paysan et le chômeur c'est un appel à la révolte. Cela représente 2 mois de salaire d'un chauffeur de taxi. S'il est vrai que les Comoriens vont se faire soigner à grands frais dans les pays voisins, le voyage se prépare des mois et même un an à l'avance. Familles et amis sont sollicités, on emprunte et on vend des biens. La grogne monte. Des malades de différents services qui devraient être traités en réa, végètent dans des services. Le gouvernement n'a pas encore entériné ce tarif qui est déjà applicable. La FCC vient d'écrire au Vice-président en charge du ministère de la santé. Une solution doit être trouvée et vite.
"Monsieur le Vice-président en charge de la Santé, de la Solidarité, de la Cohésion Sociale et de la Promotion du Genre
Excellence
La FCC est saisie par des familles, des patients, des médecins et des membres du personnel soignant concernant le tarif journalier du nouveau service de réanimation, appliqué au patient.
A 86200 KMF, par jour ce tarif est une porte fermée aux soins de réanimation pour 99% des Comoriens gagnant normalement leur vie. L'admission en réa est presque toujours un cas d'urgence, qui ne laisse pas aux patients le temps de faire appel à l'assistance des familles et amis.
Mme Nasrat Mohamed Issa, vice-présidente de la FCC et représentante de la FCC au Conseil d'Administration d'El Maarouf s'est opposée à l'adoption de ce tarif et a demandé un temps de réflexion pour trouver des solutions adaptées.
Je comprends que le gouvernement voulant disposer d'un service de réanimation moderne quand il s'apprêtait à accueillir des chefs d'état a précipité l'ouverture du service.
Quand bien même le tarif correspondrait, au franc près, au coût de revient de la journée, services, soins et médicaments compris comme l'affirme l'hôpital, nulle part au monde, même dans les pays riches, le patient-citoyen ne paie le coût de revient de son séjour dans un service de réanimation. L'état et les systèmes d'assurance sociale et privée, les organisations de solidarité professionnelle comme les mutuelles, mettent en place les mécanismes permettant d'accueillir la population à un coût raisonnable dans un hôpital public.
La population ne peut pas s'accommoder d'un service de réanimation qui de fait sera réservé à des personnalités publiques et privées, à de grands notables qui pour la plupart ne paient rien. C'est le citoyen lambda qui paie. Les créances de l'hôpital l'attestent.
La FCC ne peut se satisfaire de dénoncer et laisser les choses en l'état. Nous nous impliquerons dans la recherche de solutions responsables, pérennes et transparentes.
Nous vous prions d'inviter d'urgence les acteurs du système de santé à débattre et parvenir au plus vite à une solution qui permette d'admettre les malades nécessitant les services de réanimation, indépendamment de leur pouvoir d'achat et de leur notoriété.
Vous voudrez bien accepter Monsieur, le Vice-président, mes sentiments respectueux"
Said Mchangama
Président de la Fédération Comorienne des Consommateurs (FCC)
B.P 1420 - Moroni
Union des Comores
"Monsieur le Vice-président en charge de la Santé, de la Solidarité, de la Cohésion Sociale et de la Promotion du Genre
Excellence
La FCC est saisie par des familles, des patients, des médecins et des membres du personnel soignant concernant le tarif journalier du nouveau service de réanimation, appliqué au patient.
A 86200 KMF, par jour ce tarif est une porte fermée aux soins de réanimation pour 99% des Comoriens gagnant normalement leur vie. L'admission en réa est presque toujours un cas d'urgence, qui ne laisse pas aux patients le temps de faire appel à l'assistance des familles et amis.
Mme Nasrat Mohamed Issa, vice-présidente de la FCC et représentante de la FCC au Conseil d'Administration d'El Maarouf s'est opposée à l'adoption de ce tarif et a demandé un temps de réflexion pour trouver des solutions adaptées.
Je comprends que le gouvernement voulant disposer d'un service de réanimation moderne quand il s'apprêtait à accueillir des chefs d'état a précipité l'ouverture du service.
Quand bien même le tarif correspondrait, au franc près, au coût de revient de la journée, services, soins et médicaments compris comme l'affirme l'hôpital, nulle part au monde, même dans les pays riches, le patient-citoyen ne paie le coût de revient de son séjour dans un service de réanimation. L'état et les systèmes d'assurance sociale et privée, les organisations de solidarité professionnelle comme les mutuelles, mettent en place les mécanismes permettant d'accueillir la population à un coût raisonnable dans un hôpital public.
La population ne peut pas s'accommoder d'un service de réanimation qui de fait sera réservé à des personnalités publiques et privées, à de grands notables qui pour la plupart ne paient rien. C'est le citoyen lambda qui paie. Les créances de l'hôpital l'attestent.
La FCC ne peut se satisfaire de dénoncer et laisser les choses en l'état. Nous nous impliquerons dans la recherche de solutions responsables, pérennes et transparentes.
Nous vous prions d'inviter d'urgence les acteurs du système de santé à débattre et parvenir au plus vite à une solution qui permette d'admettre les malades nécessitant les services de réanimation, indépendamment de leur pouvoir d'achat et de leur notoriété.
Vous voudrez bien accepter Monsieur, le Vice-président, mes sentiments respectueux"
Said Mchangama
Président de la Fédération Comorienne des Consommateurs (FCC)
B.P 1420 - Moroni
Union des Comores