Discours d'ouverture de Son Excellence Dr IKILILOU DHOININE, Président de l'Union des Comores, à l'occasion du 4ème Sommet de...
Discours d'ouverture de Son Excellence Dr IKILILOU DHOININE, Président de l'Union des Comores, à l'occasion du 4ème Sommet de la COI
Palais de Beit Salam, le 23 août 2014
Palais de Beit Salam, le 23 août 2014
- Excellence Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement et Chers Amis,
Messieurs les Vice-présidents de l'Union des Comores,
Monsieur le Président de l'Assemblée Nationale,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Messieurs les Gouverneurs des Iles Autonomes,
Monsieur le Président de la Cour Suprême,
Monsieur le Procureur Général de la Cour Suprême,
Monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle,
Messieurs les Députés,
Monsieur le Secrétaire Général de la COI,
Monsieur le Représentant de l'Union Européenne,
Madame la Représentante du COMESA.
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs et Représentants des Organisations Internationales,
Distingués Délégués,
Mesdames et Messieurs,
Prévu pour le 26 juillet dernier, le 4ème Sommet de la Commission de l'Océan Indien n'a pas pu se tenir à cette date, en raison de l'accident tragique du vol d'Air Algérie, qui a coûté la vie à l'ensemble des passagers dont de nombreux ressortissants français.
En ces douloureuses circonstances, il était de notre devoir de reporter le Sommet, en signe de solidarité et de sympathie envers les familles éprouvées, les autorités et l'ensemble du peuple français.
Je voudrais, par ailleurs, vous exprimer notre appréciation pour avoir voulu réaménager vos agendas, Excellences, afin de permettre à ce Sommet de la COI de se tenir, promptement.
Le peuple comorien vous remercie pour cette marque d'estime et d'amitié.
Excellences, Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement, Honorable assistance,
Permettez-moi de m'acquitter d'un agréable devoir, celui de vous souhaiter une chaleureuse bienvenue en terre comorienne, terre indianocéanique, terre africaine, arabe et francophone.
Permettez-moi, aussi, de saluer le Président de la République de Madagascar, Président en exercice de la COI, dont la présence parmi nous, confirme le retour de la Grande Ile dans le concert des Nations.
Nous nous réjouissons du rôle joué par notre organisation et la communauté internationale, pour la résolution de la crise malgache.
L'Union des Comores et la République de Madagascar unies par la géographie, l'histoire et la culture ont toujours entretenu d'excellentes relations.
Je voudrais, alors, saisir cette heureuse occasion pour renouveler mes sincères félicitations au Président HERY et mes vœux de réussite, de progrès et de prospérité pour le peuple malgache frère.
Au Premier Ministre de la République Sœur de Maurice, mon Frère Dr Navinchandra Ramgoolam, je voudrais exprimer, au nom du Peuple Comorien, toute notre gratitude, de la solidarité des Autorités et du Peuple frère de Maurice à l'égard des comoriens, pour toutes les facilités qui nous sont offertes, quand il s'agit de la prise en charge des malades comoriens en terre mauricienne.
Avec le Peuple Frère de la République des Seychelles, je voudrais dire à mon Frère James Alix Michel que le Peuple Comorien, derrière ses Autorités, apprécie le nouveau dynamisme qui va booster à partir de ce Sommet, nos relations bilatérales, et la signature prochaine d'Accords aériens, en sera la preuve.
Au Président Ami de la République française, François Hollande, au nom des Comoriens, de l'intérieur comme ceux de la Diaspora notamment, les binationaux qui sont d'ailleurs nombreux ici aux Comores en cette période de vacances, je voudrais souligner la particularité ainsi que la densité de nos relations bilatérales.
C'est pourquoi, Monsieur le Président et Cher Ami, les Comoriens espèrent que les discussions entamées pour la résolution du différend qui oppose mon pays au vôtre, la France, sur la question de Mayotte, nous permettront de parvenir à un dénouement heureux, conformément aux résolutions des Nations Unies.
Honorable assistance,
Notre organisation a célébré en janvier dernier ses trente années d'existence.
Ainsi, le chemin parcouru nous interpelle à donner une nouvelle impulsion à notre intégration régionale.
En effet, dans un monde de plus en plus caractérisé par la crise financière sans précédent et des conflits qui embrasent certaines régions, il nous faut bâtir ensemble, notre destin commun, pour relever ces défis.
L'indianocéanie constitue une ambition devant favoriser la construction d'un espace solidaire, engagée dans la promotion de nos valeurs culturelles, l'accroissement de nos échanges commerciaux, l'amélioration de notre connectivité aérienne, maritime et numérique.
La vulnérabilité de nos îles, les changements climatiques, la montée des océans, en substance, les catastrophes naturelles, en plus de la destruction de l'environnement par l'homme, sont des menaces sérieuses capables de compromettre le développement durable de nos pays respectifs.
Dans une société mondiale globalisée, l'aggravation de l'insécurité, l'avènement de la piraterie maritime ainsi que la multiplication des crimes organisés transfrontaliers nécessitent une mobilisation de tous nos efforts, en vue d'y faire face, avec l'aide de la communauté internationale.
La sécurité alimentaire reste également un défi majeur à relever, c'est pourquoi le gouvernement comorien appuie l'heureuse initiative de faire de Madagascar, le grenier de l'Océan Indien.
Notre organisation devra aussi définir une nouvelle stratégie pour encadrer la jeunesse notamment en ce qui concerne l'emploi, la formation et le séjour des étudiants dans nos îles.
Il nous revient également d'accorder au genre, une place de choix afin de soutenir l'Entreprenariat féminin.
Est-il besoin de rappeler que notre organisation apprécie hautement les efforts visant à faire reculer la progression du VIH Sida dans notre région.
L'initiative de créer le colloque tournant contre le VIH/SIDA dans notre région en est une preuve supplémentaire.
Excellences, Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement,
Le chemin parcouru ces trente dernières années par notre organisation, n'aurait été possible, sans l'accompagnement constant de nos partenaires financiers au premier rang desquels l'Union Européenne à laquelle nous exprimons notre profonde gratitude.
Nos remerciements s'adressent aussi aux autres partenaires financiers, la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement, l'Agence Française de Développement et le Système des Nations Unies.
Je voudrais en outre, louer le travail effectué par tous nos Secrétaires Généraux, et notamment, vous, Monsieur Jean Claude de l'ESTRAC, pour assurer le rayonnement de notre Organisation.
Honorable assistance, Mesdames et Messieurs,
Permettez-moi de vous ouvrir mon cœur et vous parler d'un problème qui me préoccupe profondément et d'espérer pouvoir vous convaincre à engager notre Organisation dans une démarche commune, dans le but de mettre fin définitivement, à un drame humain qui détruit quotidiennement des familles entières.
En effet, elles sont nombreuses les victimes du visa instauré depuis 1994, entre les trois îles et Mayotte, la quatrième des Comores.
Aussi, d'autres personnes s'enrichissent sur le dos d'autres qui ne demandent pourtant qu'à exercer un des droits humains les plus élémentaires, à savoir la libre circulation des personnes, dans le respect des conventions et traités internationaux.
Je vous demande, alors, Chers Collègues, de nous aider, Nous et la France, à stopper définitivement ces drames en nous appuyant sur nos valeurs communes de solidarité et de respect des droits humains.
Pour ma part, je reste confiant qu'à travers le dialogue, nous parviendrons au règlement du différend qui oppose mon pays à la France sur la question de l'île comorienne de Mayotte, depuis bientôt 40 ans.
C'est pourquoi j'ai signé la Déclaration de Paris du 23 juin 2013 dans laquelle nos deux pays s'engagent à rechercher une solution heureuse à ce différend regrettable, comme l'avait si bien dit, dans ce même Palais du Peuple, en juin 1990, l'ancien Président de la République française Monsieur François MITTERAND, paix à son âme.
Excellences, Honorable assistance, Mesdames et Messieurs,
Le chantier de développement de notre organisation est considérable.
Le chemin parcouru demeure appréciable mais il reste tant de sacrifices à consentir, tant de difficultés à vaincre.
Nous devons alors consolider notre unité et renforcer notre cohésion, pour pouvoir relever les nombreux défis auxquels nos pays et notre Organisation sont confrontés.
Je ne peux clore mon propos sans réitérer nos sincères remerciements pour votre venue aux Comores pour ce quatrième Sommet de la COI.
Aussi, je vous souhaite à tous, un excellent séjour à Moroni, carrefour maritime de métissage de race et de culture.
Je souhaite, enfin, plein succès à nos travaux.
Vive la coopération internationale !
Vive la Commission de l'Océan Indien !
Je vous remercie.
(MARAHABA, MISOTRA, MERSI).
Beit salam
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COI: Discours du Président IKILILOU Dhoinine par habari-zaoudouga