Mercredi 28 mai 2014, elle sera face à la presse pour parler des Comores. Passés maîtres dans l’art des fanfaronnades, qu’ils disent « m...
Mercredi 28 mai 2014, elle sera face à la presse pour parler des Comores.
Passés maîtres dans l’art des fanfaronnades, qu’ils disent «mesurées et justifiées», les cadres qui travaillent avec MmeMoinaécha Youssouf Djalali sur sa candidature pour les élections présidentielles des Comores en 2016 ne cessent de courir pour assurer la promotion de la candidature de leur championne. Et cette dernière y a pris goût car, d’après ceux qui l’ont vue depuis mercredi 21 mai 2014, date de son retour des Comores, où elle était partie se faire inscrire sur les listes électorales, on dirait qu’elle a mangé du lion tant elle a redoublé de dynamisme et d’énergie. Quand on pose des questions sur ce qui se trame, l’inévitable Conseiller en Communication prend un air de conspirateur avant de dire: «Il est temps pour Madame la Présidente de descendre dans la fosse aux lions et d’aller tester la force des lions. Mercredi 28 mai 2014, elle va faire son baptême médiatique, de 18 à 20 heures à Paris, plus précisément à l’adresse suivante:
Siège social UMP/CNFD
238, rue Vaugirard
75015 Paris
Dans la salle, il y aura plusieurs personnalités politiques et autres, qui sont originaires de plusieurs pays, des personnalités essentiellement comoriennes, africaines françaises, allemandes et autres car, dans un pays musulman conservateur, une femme qui se présente à une élection présidentielle ne constitue pas un événement banal. Nous avons invité la blogosphère comorienne, des médias français et panafricains pour couvrir cet événement qui fera date. Madame la Présidente sait qu’elle joue gros sur cet événement politique et médiatique et est parfaitement disposée à s’affirmer sur le plan politique».
Quand on demande à l’homme chargé de la communication de la candidate si l’organisation de la conférence dans un bâtiment appartenant à l’UMP ne va pas soulever les sarcasmes des «meilleurs, vrais et bons Comoriens», il se contente de dire: «Cet événement politico-médiatique aura lieu au siège de l’UMP, et alors? Ne s’agit-il pas d’un parti politique républicain? L’UMP est-elle devenue infréquentable? En tout état de cause, nous ne nous laisserons pas entraîner dans une polémique haineuse par ceux qui, si nous étions invités au siège du Parti socialiste, auraient toujours crié à la récupération politicienne». Comme notre interlocuteur est un bavard intarissable, il a fallu lui poser la question sur le format de l’événement. Ce à quoi il a répondu: «Il y aura un discours introductif et présentatif, suivi de celui de Madame Moinaécha Youssouf Djalali, de la projection d’un documentaire sur le travail qu’elle réalise aux Comores en matière humanitaire, et elle répondra à quelques questions posées par les journalistes présents».
Nous apprenons que les thèmes abordés seront en relation avec la spécificité d’une candidature de femme à une élection présidentielle dans un pays musulman traditionnel, la situation des pénuries aux Comores, le dossier de Mayotte, les relations entre les Comores et la France, la montée de l’intégrisme aux Comores, etc.
En France, au moins, on peut organiser son événement politique sans avoir à subir les avanies de la Police et de la Gendarmerie des Comores comme quand se déroule un grand événement politique au Foyer des Femmes de Moroni ou au Relais de Singani, à Fomboni. On n’y subit pas non plus des tracasseries parce qu’on organise l’événement politique en plein air ou dans un espace clos, comme cela se passe aux Comores.
Par ARM