La République finance les rêves présidentiels des anciens chefs d’État. Pendant que les Comores s’enfoncent chaque jour dans la misèr...
La République finance les rêves présidentiels des anciens chefs d’État.
Pendant que les Comores s’enfoncent chaque jour dans la misère noire et dans un sombre sous-développement, l’État comorien, bon Prince, dépense des millions de francs comoriens chaque mois au profit d’Azali Assoumani et Ahmed Sambi, considérés comme d’anciens chefs d’État, à la retraite. Or, il s’agit d’une «retraite très active» car, au lieu de faire comme tous les autres anciens chefs d’État à travers le monde, les deux assoiffés de pouvoir affichent tous les jours une gloutonnerie politique et présidentielle qui fait d’eux de faux retraités et de vrais politiciens en activité. Or, en s’entêtant à financer les ambitions présidentielles des 2 anciens Présidents, la République fausse le jeu de la compétition politique.
Dès lors, à partir du moment où Azali Assoumani et Ahmed Sambi sont les 2 politiciens qui manifestent le plus d’empressement pour l’élection présidentielle de 2016, ils ne sont plus des retraités de la politique qui doivent bénéficier d’une pension d’anciens chefs d’État, mais des politiciens encore en éruption volcanique politique. Cette situation équivoque exige de la part du législateur comorien une clarification pour que tout chef d’État encore dans la compétition politique cesse de percevoir de l’argent jusqu’au jour où il prend la décision de mettre fin à ses activités politiques. Toute somme d’argent remise à un ancien Président de la République qui fait tout pour redevenir chef d’État fausse les conditions d’égalité entre les candidats, car certains acteurs politiques se trouvent privilégiés pendant que d’autres doivent se contenter de mâcher des cailloux et des pierres.
Par ARM