Le don de la Chine à la MAMWÉ ne règle pas les problèmes de délestages. «Maman, moi aussi, je veux être nommé Directeur, voire minis...
Le don de la Chine à la MAMWÉ ne règle pas les problèmes de délestages.
«Maman, moi aussi, je veux être nommé Directeur, voire ministre». Les Mohéliens, qui ont un goût pour la symbolique, la légende et la mythologie, disent qu’au départ, Dieu n’avait pas inclus la chèvre parmi les animaux que l’homme allait pouvoir manger dans le monde. Mais, au moment où Dieu désignait les animaux qui allaient faire partie de la nourriture de l’homme, la chèvre qui était loin et ne savait même pas ce que Dieu faisait, avait crié: «Moi aussi! Moi aussi!». Et c’est ainsi qu’elle fait partie de la nourriture humaine, à la différence de l’hyène, du tigre ou de l’éléphant, alors que rien ne la destinait à ce sort funeste. Le «cadre» comorien d’aujourd’hui est dans la logique de la chèvre, vivant du «Moi aussi! Moi aussi!», même quand il ne sait pas de quoi il s’agit. Le plus ridicule et le plus incompétent des «cadres» comoriens se croit capable de diriger la MAMWÉ, l’État comorien et même l’ONU, à la place de Ban Ki-Moon. Les résultats étant bien connus, il suffit à peine de rappeler que les Comores se retrouvent avec des sociétés d’État paralysées, alors que ce n’est pas la clientèle qui fait défaut, mais la rationalité, le sérieux, la rigueur et la gestion. Aujourd’hui, on nous dit que la presque défunte MAMWÉ a reçu en don du matériel de la Chine. Et les bonnes âmes se mettent déjà à claironner la fin des délestages.
Quel est le matériel qu’on peut offrir à la MAMWÉ pour la faire sortir de la misère, quand on sait qu’elle est dirigée par le bandit qu’est Ibrahim Mzé Abdallah, l’homme qui a ruiné l’ANRTIC, et qui a été récompensé par une nouvelle nomination, dans la pure logique des conclaves dignes de réunions d’ivrognes qu’on organise à Beït-Salam, quand sont décidées les nominations saugrenues des autorités? Le bon Wang-Leyou, Ambassadeur de la République populaire de Chine à Moroni, a remis aux autorités comoriennes 8 groupes électrogènes d’une puissance de 10.9000 kw. La Grande-Comore reçoit ainsi 4 groupes électrogènes d’une puissance globale de 6.000 kw, Anjouan 2 groupes électrogènes d’une puissance de 3.000 kw, et Mohéli 2 groupes électrogènes d’une puissance globale de 1.600 kw. Dans un geste de grand Seigneur, la République populaire de Chine, qui n’a jamais effectué de transfert de technologie en direction des Comores, promet cette fois d’assurer la maintenance de ses moteurs pendant une année, en espérant qu’elle va rompre avec son délire maniaque du secret paranoïaque qui la conduit à ne rien communiquer aux Comoriens, qui doivent se contenter d’être des consommateurs passifs. Enfin… Il appartient aux Comores de savoir négocier…
En réalité, la remise de ce matériel ne règle aucun problème. Rien du tout. Comment peut-on régler le problème des délestages alors que la MAMWÉ, à l’instar de Comores Télécom, de la Douane et de l’ONICOR, est un bastion de voleurs? En plus, le très simpliste Ahmed Sambi, qui croit que tout est simple en gestion publique, revenant d’Iran au début de son mandat présidentiel pathétique, a cru bien faire en rompant les contrats qui étaient conclus naguère entre les Comores et le pétrolier français Total. Ce qu’Ahmed Sambi ne savait pas, c’est que les produits pétroliers ne sont jamais transportés par fax ou par Internet, mais par des supertankers, dont Philippe Leymarie, grand connaisseur des Comores et des autres pays de l’océan Indien, nous en fait la description: «Sous l’effet notamment de la fermeture du canal de Suez qui les obligeait à un long trajet autour du continent africain, les navires pétroliers ont atteint des tailles monstrueuses: le “Batilus”,construit en France pour le compte de la Shell, et lancé en janvier 1976, mesure 414 mètres de long. Son jumeau, le“Pierre Guillaumat” de la compagnie française Elf-Aquitaine, jauge en lourd 550.000 tonnes, soit un “plein” moyen de deux millions et demi de voitures. Il est – pour prendre des points de comparaison à Paris – large comme les Champs-Élysées, haut comme l’Arche de Triomphe, long comme trois fois Notre-Dame. Lancé à sa vitesse maximum de 15 nœuds (30 km/heure), il lui faut six kilomètres pour stopper» (Philippe Leymarie: Océan Indien. Le nouveau cœur du monde, Karthala, Collection «Méridiens», Paris, 1981 p. 84). Où Ahmed Sambi allait-il trouver de supertankers pareils, même pour transporter du pétrole remis gratuitement aux Comores par la République islamique d’Iran? Soyons sérieux et évitons les fantasmagories.
Donc, après le management criminel de la MAMWÉ, s’en ajoute le problème fort crucial du carburant, qui n’en serait pas un si les autorités comoriennes avaient appris à compter pour connaître la quantité de carburant qu’il faut pour le pays et pour la MAMWÉ par mois, par trimestre et par an. Rien de plus simple. En plus, Oumara Mgomri, ancien fossoyeur en chef de la MAMWÉ, avait cru bien faire en disant que la comptabilité de la moribonde société avait enregistré une amélioration de 38%, qu’on ne ressentait pas en termes de prestations de services, puisque la MAMWÉ est restée un pis-aller, une immense foutaise. Oumara Mgomri avait mis les Comoriens dans une situation d’hilarité nationale quand il avait déclaré que tout allait bien à la MAMWÉ. Ne manquant pas d’air, le dirigeant renvoyé de la MAMWÉ vendredi 17 janvier 2014 a même eu le toupet de déclarer: «Depuis mars[2013], il y a des coupures intempestives et non des délestages». Le scélérat! Qu’est-ce que cette subtilité sémantique change pour les Comoriens, obligés de vivre et mourir dans les ténèbres?
Aujourd’hui, le ministre de tutelle de la MAMWÉ, Son Excellence Abdou Nassur Madi, qui tient beaucoup à son titre et qui est arrivé à la porte du Doctorat en Économie, n’a pas encore prouvé qu’il a une formation avancée en Économie et qu’il a la capacité de faire mieux que ses prédécesseurs. Il a fait des pieds et des mains pour devenir ministre, est devenu ministre dans un secteur névralgique, mais les Comoriens attendent toujours son expertise économique, que personne ne voit venir. «Maman, moi aussi, je veux devenir ministre». Oui, mais maintenant que tu es devenu ministre, pourquoi tu te comportes comme le dernier des derniers parmi ceux qui ruinent les Comores sans apporter les solutions appropriées? Nous attendons toujours les réponses de Son Excellence – il a placardé son titre «Son Excellence» dans son bureau. Les Comoriens n’ont pas fini de rire, même dans leurs malheurs.
Au regard de l’inexorable descente aux enfers de la MAMWÉ, une seule question vient à l’esprit: pourquoi les autorités comoriennes continuent à rejeter à la fois les mathématiques et la rigueur économique? Le jour où les autorités comoriennes sauront comment calculer un budget, les Comores seront tirées d’affaire car on ne voit pas comment faire fonctionner une entreprise publique sans évaluer ses besoins et ses capacités de production. Si à Beït-Salam, il y avait des économistes, il y a longtemps que les besoins énergétiques de la MAMWÉ auraient été évalués ainsi que ses rendements. Mais, qui va le faire, quand les autorités vont passer une semaine festive à Bruxelles avant une conférence internationale, une semaine pendant laquelle l’État comorien pisse des indemnités de déplacement (2 millions de francs comoriens par jour pour le seul chef de l’État) pour une cohorte d’autorités désœuvrées et qui ne cherchent qu’à se remplir les poches et le ventre. Ce n’est pas bien, les gars…
Alors, dans les conditions actuelles, même si on remet à la MAMWÉ les centrales électriques qui alimentent en électricité les villes de Washington et New York, cela ne va rien changer car la gestion bananière de l’État comorien est un deuil et non une solution pour un pays en voie de développement. Ceci est d’autant plus vrai que dans les jours, mois et années à venir, rien ne va changer dans les méthodes de la MAMWÉ, qui fait vivre et fait mourir les Comoriens dans les ténèbres. Et comme Ikililou Dhoinine a récompensé un voleur qui a ruiné l’ANRTIC en lui demandant de ruiner également la MAMWÉ, on ne voit pas comment le sort des Comoriens devrait changer positivement. C’est tout simplement la prime à la gabegie et à la malversation. On récompense les voleurs. J’ai quand même un conseil à donner au Président des Comores: quand il nomme un dirigeant de haut niveau, il doit lui remettre son décret de nomination devant les caméras et micros de la presse, en lui fixant un cap, sans lequel il sera révoqué, au lieu de dire que son décret de nomination «sera diffusé partout où besoin sera». Il faut responsabiliser les bandits et fous maudits qui ruinent les sociétés d’État.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 5 avril 2014.
Quel est le matériel qu’on peut offrir à la MAMWÉ pour la faire sortir de la misère, quand on sait qu’elle est dirigée par le bandit qu’est Ibrahim Mzé Abdallah, l’homme qui a ruiné l’ANRTIC, et qui a été récompensé par une nouvelle nomination, dans la pure logique des conclaves dignes de réunions d’ivrognes qu’on organise à Beït-Salam, quand sont décidées les nominations saugrenues des autorités? Le bon Wang-Leyou, Ambassadeur de la République populaire de Chine à Moroni, a remis aux autorités comoriennes 8 groupes électrogènes d’une puissance de 10.9000 kw. La Grande-Comore reçoit ainsi 4 groupes électrogènes d’une puissance globale de 6.000 kw, Anjouan 2 groupes électrogènes d’une puissance de 3.000 kw, et Mohéli 2 groupes électrogènes d’une puissance globale de 1.600 kw. Dans un geste de grand Seigneur, la République populaire de Chine, qui n’a jamais effectué de transfert de technologie en direction des Comores, promet cette fois d’assurer la maintenance de ses moteurs pendant une année, en espérant qu’elle va rompre avec son délire maniaque du secret paranoïaque qui la conduit à ne rien communiquer aux Comoriens, qui doivent se contenter d’être des consommateurs passifs. Enfin… Il appartient aux Comores de savoir négocier…
En réalité, la remise de ce matériel ne règle aucun problème. Rien du tout. Comment peut-on régler le problème des délestages alors que la MAMWÉ, à l’instar de Comores Télécom, de la Douane et de l’ONICOR, est un bastion de voleurs? En plus, le très simpliste Ahmed Sambi, qui croit que tout est simple en gestion publique, revenant d’Iran au début de son mandat présidentiel pathétique, a cru bien faire en rompant les contrats qui étaient conclus naguère entre les Comores et le pétrolier français Total. Ce qu’Ahmed Sambi ne savait pas, c’est que les produits pétroliers ne sont jamais transportés par fax ou par Internet, mais par des supertankers, dont Philippe Leymarie, grand connaisseur des Comores et des autres pays de l’océan Indien, nous en fait la description: «Sous l’effet notamment de la fermeture du canal de Suez qui les obligeait à un long trajet autour du continent africain, les navires pétroliers ont atteint des tailles monstrueuses: le “Batilus”,construit en France pour le compte de la Shell, et lancé en janvier 1976, mesure 414 mètres de long. Son jumeau, le“Pierre Guillaumat” de la compagnie française Elf-Aquitaine, jauge en lourd 550.000 tonnes, soit un “plein” moyen de deux millions et demi de voitures. Il est – pour prendre des points de comparaison à Paris – large comme les Champs-Élysées, haut comme l’Arche de Triomphe, long comme trois fois Notre-Dame. Lancé à sa vitesse maximum de 15 nœuds (30 km/heure), il lui faut six kilomètres pour stopper» (Philippe Leymarie: Océan Indien. Le nouveau cœur du monde, Karthala, Collection «Méridiens», Paris, 1981 p. 84). Où Ahmed Sambi allait-il trouver de supertankers pareils, même pour transporter du pétrole remis gratuitement aux Comores par la République islamique d’Iran? Soyons sérieux et évitons les fantasmagories.
Donc, après le management criminel de la MAMWÉ, s’en ajoute le problème fort crucial du carburant, qui n’en serait pas un si les autorités comoriennes avaient appris à compter pour connaître la quantité de carburant qu’il faut pour le pays et pour la MAMWÉ par mois, par trimestre et par an. Rien de plus simple. En plus, Oumara Mgomri, ancien fossoyeur en chef de la MAMWÉ, avait cru bien faire en disant que la comptabilité de la moribonde société avait enregistré une amélioration de 38%, qu’on ne ressentait pas en termes de prestations de services, puisque la MAMWÉ est restée un pis-aller, une immense foutaise. Oumara Mgomri avait mis les Comoriens dans une situation d’hilarité nationale quand il avait déclaré que tout allait bien à la MAMWÉ. Ne manquant pas d’air, le dirigeant renvoyé de la MAMWÉ vendredi 17 janvier 2014 a même eu le toupet de déclarer: «Depuis mars[2013], il y a des coupures intempestives et non des délestages». Le scélérat! Qu’est-ce que cette subtilité sémantique change pour les Comoriens, obligés de vivre et mourir dans les ténèbres?
Aujourd’hui, le ministre de tutelle de la MAMWÉ, Son Excellence Abdou Nassur Madi, qui tient beaucoup à son titre et qui est arrivé à la porte du Doctorat en Économie, n’a pas encore prouvé qu’il a une formation avancée en Économie et qu’il a la capacité de faire mieux que ses prédécesseurs. Il a fait des pieds et des mains pour devenir ministre, est devenu ministre dans un secteur névralgique, mais les Comoriens attendent toujours son expertise économique, que personne ne voit venir. «Maman, moi aussi, je veux devenir ministre». Oui, mais maintenant que tu es devenu ministre, pourquoi tu te comportes comme le dernier des derniers parmi ceux qui ruinent les Comores sans apporter les solutions appropriées? Nous attendons toujours les réponses de Son Excellence – il a placardé son titre «Son Excellence» dans son bureau. Les Comoriens n’ont pas fini de rire, même dans leurs malheurs.
Au regard de l’inexorable descente aux enfers de la MAMWÉ, une seule question vient à l’esprit: pourquoi les autorités comoriennes continuent à rejeter à la fois les mathématiques et la rigueur économique? Le jour où les autorités comoriennes sauront comment calculer un budget, les Comores seront tirées d’affaire car on ne voit pas comment faire fonctionner une entreprise publique sans évaluer ses besoins et ses capacités de production. Si à Beït-Salam, il y avait des économistes, il y a longtemps que les besoins énergétiques de la MAMWÉ auraient été évalués ainsi que ses rendements. Mais, qui va le faire, quand les autorités vont passer une semaine festive à Bruxelles avant une conférence internationale, une semaine pendant laquelle l’État comorien pisse des indemnités de déplacement (2 millions de francs comoriens par jour pour le seul chef de l’État) pour une cohorte d’autorités désœuvrées et qui ne cherchent qu’à se remplir les poches et le ventre. Ce n’est pas bien, les gars…
Alors, dans les conditions actuelles, même si on remet à la MAMWÉ les centrales électriques qui alimentent en électricité les villes de Washington et New York, cela ne va rien changer car la gestion bananière de l’État comorien est un deuil et non une solution pour un pays en voie de développement. Ceci est d’autant plus vrai que dans les jours, mois et années à venir, rien ne va changer dans les méthodes de la MAMWÉ, qui fait vivre et fait mourir les Comoriens dans les ténèbres. Et comme Ikililou Dhoinine a récompensé un voleur qui a ruiné l’ANRTIC en lui demandant de ruiner également la MAMWÉ, on ne voit pas comment le sort des Comoriens devrait changer positivement. C’est tout simplement la prime à la gabegie et à la malversation. On récompense les voleurs. J’ai quand même un conseil à donner au Président des Comores: quand il nomme un dirigeant de haut niveau, il doit lui remettre son décret de nomination devant les caméras et micros de la presse, en lui fixant un cap, sans lequel il sera révoqué, au lieu de dire que son décret de nomination «sera diffusé partout où besoin sera». Il faut responsabiliser les bandits et fous maudits qui ruinent les sociétés d’État.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Samedi 5 avril 2014.