L’idée d’une candidature unique dans le Mbadjini tourne en eau de boudin. Le communiqué, d’une brutalité fracassante et d’une violenc...
L’idée d’une candidature unique dans le Mbadjini tourne en eau de boudin.
Le communiqué, d’une brutalité fracassante et d’une violence inouïe, est tombé comme un couperet, poussant les nuages de l’Est vers l’Ouest, ceux du Sud vers le Nord, et vice-versa, faisant ébranler la banquise dans les deux pôles, et faisant tomber de la poussière des étoiles et de l’atmosphère: «Le Mouvement Unité et Solidarité des femmes de Badjine informe ses adhérentes que la réunion organisée à Foumbouni le 20/04/2014 par Idi Nadhoime en collaboration avec son ex-épouse, Sitty Saïd Hassane qui est aussi sa cousine, ne concerne pas les femmes de Badjine, qui refusent toute forme de manipulation exercée par des individus avides du pouvoir et égoïstes. Signée par: Marie Mroivili (Domba), Chouchou (Pimba), Nassabia Bae (Ngouwengwe) et Hassanaty Saïd (Itsahidi)». Il est à noter que Domba, Pimba, Ngouwengwe et Itsahidi sont les quatre sous-régions du Mbadjini. De fait, le cocotier a été secoué avec une telle violence que la famille politique d’Idi Nadhoim a failli y tomber, lui qui s’accroche à un rêve fou, insensé et impossible dans l’absolu, celui de la région du Mbadjini qui doit introniser Idi Nadhoim (photo) candidat unique de la région lors de l’élection présidentielle de 2016. Il va y avoir du sport dans les jours à venir car la course mortelle a commencé beaucoup trop tôt, avec des prétentions politiques et électorales démesurées et absolument inconciliables. Dieu seul sait comment tout ça va finir.
Ce communiqué a failli faire tomber du tomatier un homme en particulier: Hachim Saïd Hassane, un descendant de la Famille royale du Mbadjini (une référence généalogique qui agace bien de gens, qui ricanent de colère et daubent), et néanmoins Responsable de la Mobilisation et des Alliances politiques au Parti ADD Zam-Zam d’Idi Nadhoim. En fait, il est de notoriété publique que toute la stratégie politique actuelle de Hachim Saïd Hassane est basée sur une ferme volonté d’introniser son oncle Idi Nadhoime candidat unique de la grande puissance démographique qu’est la région du Mbadjini.
Quand on dit à Hachim Saïd Hassane que même au prix de sa vie, Maître Saïd Larifou, Président du Parti RIDJA, ne se désistera au premier tour de l’élection présidentielle de 2016 au profit d’Idi Nadhoim, que le Parti RIDJA ne se limite pas à la personne de Saïd Larifou et que le RIDJA n’est pas une organisation politique pour les Foumbouniens et les Mbadjiniens, il répond invariablement: «Saïd Larifou finira par comprendre que la ville de Foumbouni et la région du Mbadjini ne lui pardonneront jamais le maintien de sa candidature. C’est Idi Nadhoim qui présente les meilleures garanties et les meilleurs atouts pour assurer le retour du Mbadjini aux affaires, à un niveau présidentiel. Pour ce qui est des militants du RIDJA, ils doivent se faire une raison et venir travailler la main dans la main avec nous, sinon ils ne pourront accéder au pouvoir. Les grands notables du Mbadjini ont mis le couteau à la gorge de la ville de Foumbouni, et cette dernière ne se dérobera pas à ses devoirs patriotiques et historiques».
Hachim Saïd Hassane n’est pas homme à manquer d’arguments quand des «importuns» osent lui dire que la vice-présidence d’Idi Nadhoim (2006-2011) présente de multiples failles qui fragilisent son bilan. Pour lui, «tout va bien, et même Abdallah Saïd Rifki nous soutient activement, ce qui constitue un formidable atout politique et électoral».
Nous voilà donc logiquement avec des femmes du Mbadjini fustigeant ce que d’autres femmes du Mbadjini ont fait en faveur d’Idi Nadhoim. Le fait qu’Idi Nadhoim soit mis en cause à titre personnel est très parlant, mais le bon Hachim Saïd Hassane trouve toujours qu’il faut minimiser tout ça: «C’est de la jalousie à l’état pur. Le RIDJA manifeste de la jalousie et c’est de bonne guerre, car il ne peut pas faire autre chose, et ne peut pas organiser une réunion flamboyante comme la nôtre. C’est de la jalousie. Saïd Larifou a été candidat à l’élection présidentielle une fois, une fois à la vice-présidence, et une fois pour l’élection du Gouverneur de la Grande-Comore. Il n’a jamais été élu. Il ne peut pas décider du jour au lendemain qu’il va se ranger derrière Idi Nadhoim, mais il finira par le faire. C’est une question de temps, et il cherche le moment propice pour le faire. Ça viendra. Ces quatre femmes qui ont signé un communiqué, je ne sais même pas où Naoufal les a dénichées pour leur faire signer ce papier sans importance politique et sociale. Elles n’ont ni nom, ni grande réputation. Personne ne les connaît. Le fait est que la réunion du dimanche 20 avril 2014 a été organisée par 450 femmes de la région du Mbadjini pour soutenir la candidature unique d’Idi Nadhoim dans le Mbadjini. Ça a été un franc succès. Le RIDJA le sait et n’est pas content. Face à cette force de frappe de 450 femmes, les quatre femmes dénichées par Naoufal on ne sait où pour le communiqué font pâle figure. C’est une minorité insignifiante qui n’a été mandatée par personne. Les choses sérieuses ont été dites lors de la réunion historique du dimanche 20 avril 2014. Le reste est sans importance». Voilà des propos qui ne seront pas de nature à plaire aux gens de la rue en face, ceux du Parti RIDJA. De toute manière, 4 femmes peuvent signer pour des milliers d’autres et les engager politiquement, pour peu qu’elles soient représentatives.
Par ARM