A D N – La disqualification – Les principales raisons. Introduction: L’Alliance pour le Développement, qui fut une fédération des as...
A D N – La disqualification – Les principales raisons.
Introduction: L’Alliance pour le Développement, qui fut une fédération des associations de Ntsaouéni à vocation de développement, gouverna la ville depuis les années 1990 jusqu’en 2005, soit durant seize ans. Ses dirigeants furent destitués pour mauvaise gouvernance et une gestion calamiteuse des ressources de la ville. Durant seize ans, elle a eu à réaliser des projets (adduction d’eau, routes, construction des bureaux de MECK…) dans l’opacité totale et sans appel d’offres. Cette ADN est morte. Une autre ADN est née à la même année de 2005, cette fois elle s’appelle Association. Mais, les dirigeants comme les pratiques restent les mêmes. La localité de Ntsaoueni et la région de Mboudé s’apprêtent à inaugurer le 12 février leur centre hospitalier. La communauté de Ntsaoueni, dans sa large majorité, a décidé d’exclure l’ADN (Association pour le Développement de Ntsaoueni ) de l’événement. En voici les raisons:
Les dirigeants de l’ADN ont un passé sulfureux, lié à leur mauvaise gouvernance durant leur 15 ans de règne. Depuis cette époque jusqu’ à nos jours, Ils font preuve manifeste de mépris, de dédain, d’humiliation, envers la majorité de la population, qui se méfie d’eux, qui ne veut les voir associés à aucun moment aux entreprises, actions et initiatives prises ou conduites par les responsables qu’ils ont choisis. Se considérant comme les plus instruits, au-dessus de tout le monde, ils se croient tout autorisés.
La deuxième raison qui a amené le village à se débarrasser d’eux de la gouvernance de ses affaires est la gestion calamiteuse des ressources collectées et mises à leur disposition pour promouvoir le développement du village. Lorsqu’il a été demandé aux dirigeants de l’ADN de présenter le bilan de leur gestion, ils ont refusé et se sont mis en rébellion contre le village. L’ancien Maire a déposé plainte contre le Président de l’ADN pour le contraindre de faire son bilan. La plainte n’a pas fait l’objet d’une instruction, sans doute étouffée. Depuis, ce bilan n’a jamais été fait. Plus grave, lorsque le ministre de l’Intérieur Ahamada Abdallah était en fonctions, il avait signé un arrêté pour organiser un audit de l’ancienne Mairie et de l’ADN. Celle de la Mairie a été effectuée et celle de l’ADN n’a pas été faite. Et jusqu’aujourd’hui, l’ADN se dérobe à toute interpellation pour contrôle financier.
Destituée par la population pour gestion douteuse et suspecte, cette organisation va entrer en rébellion contre les autorités du village et la commune et vont s’opposer systématiquement aux actions entreprises par la Mairie pour le développement. Les dirigeants de l’ADN ont combattu le projet de la construction du centre hospitalier. Cette déstabilisation remonte jusqu’au jour de la cérémonie de pose de la première pierre: ils ont mené une forte campagne pour dérouter les invités à travers les médias nationaux, les diverses localités de la région de Mboudé. Une campagne de démenti sera entreprise le même jour pour rappeler les invités à la cérémonie.
Ils ont dissuadé leurs proches de payer les cotisations devant aller alimenter les fonds destinés à la construction. Le même exercice a été fait pour les associations musicales appelées à verser une partie de leurs recettes sous formes de taxes pour la construction de l’hôpital.
Le blocage par voie de Justice (Référé) de trente millions de francs comoriens destinés aux travaux de finition de la maternité du centre rentre dans cette volonté de bloquer le projet.
La stratégie des dirigeants de l’ADN a toujours été d’utiliser les relations privilégiées qu’ils entretiennent avec la Justice (l’un de ces dirigeants est un haut magistrat), les Forces de sécurité nationale (l’un de leurs membres est un officier de police) et les divers exécutifs de l’Union comme de l’île pour diaboliser l’ancien Maire, le Docteur Youssouf Saïd Soilihi, pour déstabiliser la majorité de la population de Ntsaouéni acquise au projet de l’hôpital, le discréditer auprès des partenaires de ce projet (société chinoise en charge de la construction de cet hôpital, le Docteur Nevin, lié par contrat avec la communauté villageoise pour la direction de cet hôpital).
Cette stratégie a payé:
- L’ex-Président Mzé Soulé El Bak a avait dissous la délégation spéciale que conduisait le Docteur Youssouf Saïd Soilihi et mis en place une autre dirigée par un membre de l’ADN. Mais, la population l’ayant rejetée, cette délégation spéciale n’a pas pu être mise en place. Très vite, la légitimité de l’équipe du Maire de l’époque a pris le dessus sur la légalité de l’équipe de l’ADN. L’ordre a été rétabli, l’ancienne équipe remise en place.
- L’ex-chef d’état major, le Général Salim a envoyé les Forces de l’ordre pour faire arrêter et incarcérer ses membres qui seront par la suite emprisonnés pour des raisons qui restent jusqu’à nos jours non élucidées. Les membres de l’équipe municipale ont été arrêtés, certains emprisonnés lors de la pose de la première pierre de cet hôpital.
C’est la même stratégie qui est aujourd’hui utilisée auprès de l’exécutif de l’île comme de l’Union pour tenter d’arrêter l’inauguration.
L’une veut construire et l’autre veut détruire. On ne peut les mettre ensemble pour longtemps. Deux tentatives ont été faites pour réconcilier le village avec ses rebelles. La première par la Gendarmerie (Chigou) après une secousse de cette crise. Les négociations ont duré longtemps. La réconciliation n’a pas tenu car elle a été utilisée pour empêcher le projet de l’hôpital d’avancer, la minorité ayant lié toute décision à leur accord. La deuxième par Chehou Charif, venu de la Tanzanie. Les prières ont été faites dans ce sens. Les engagements pris de part et d’autres. La réconciliation faite, les travaux de l’hôpital ont été bloqués. C’est l’échec total.
En démocratie, la majorité gouverne. La minorité s’incline. Elle peut émettre des avis mais ne saurait se substituer à la majorité pour décider à sa place. Elle ne saurait être placée sur un pied d’égalité avec la minorité. La volonté de l’exécutif actuel de l’île de Ngazidja de mettre sur pied une structure comme le Conseil d’administration du Centre de Santé de Mboudé, en comptabilisant la majorité et la minorité comme égales était une voie sans issue, une impasse.
Depuis la mise en place des Mairies, les dirigeants de l’ADN n’ont jamais voulu se soumettre aux pouvoirs en place. Ils ont incité les leurs partisans à ne pas payer les taxes liées à la consommation de l’eau, les taxes liées aux diverses manifestations musicales que les autorités locales, conformément aux lois et règlements en vigueur, ont décidé de faire payer. Ce sont des actes d’incivilité qui ne sauraient être encouragés. Ils doivent être sanctionnés.
La majorité et la minorité ont choisi chacune sa voie qu’elles doivent assumer pleinement. La majorité a choisi de construire le centre hospitalier. La minorité de le contrer. Chacun doit assumer sa voie. La majorité pourrait consentir à laisser ses opposants participer à l’évènement de l’inauguration de l’hôpital à condition que les dirigeants de l’ADN qui ont fait bloquer 30 millions par la Justice libèrent ces fonds et les fassent verser sur le compte de la société chinois appelée à terminer les travaux de la maternité. Autrement, elle estime qu’elle n’a pas sa place dans l’organisation de cette inauguration.
Pour l’avenir, si réconciliation il y a, l’ADN doit présenter son bilan comptable, être auditée.
Document transmis par le Docteur Youssouf Saïd Soilihi
© www.lemohelien.com – Dimanche 13 avril 2014.
1.- Mauvaise gouvernance
Les dirigeants de l’ADN ont un passé sulfureux, lié à leur mauvaise gouvernance durant leur 15 ans de règne. Depuis cette époque jusqu’ à nos jours, Ils font preuve manifeste de mépris, de dédain, d’humiliation, envers la majorité de la population, qui se méfie d’eux, qui ne veut les voir associés à aucun moment aux entreprises, actions et initiatives prises ou conduites par les responsables qu’ils ont choisis. Se considérant comme les plus instruits, au-dessus de tout le monde, ils se croient tout autorisés.
2.- Gestion calamiteuse des ressources communautaires et soupçon de détournements de fonds
La deuxième raison qui a amené le village à se débarrasser d’eux de la gouvernance de ses affaires est la gestion calamiteuse des ressources collectées et mises à leur disposition pour promouvoir le développement du village. Lorsqu’il a été demandé aux dirigeants de l’ADN de présenter le bilan de leur gestion, ils ont refusé et se sont mis en rébellion contre le village. L’ancien Maire a déposé plainte contre le Président de l’ADN pour le contraindre de faire son bilan. La plainte n’a pas fait l’objet d’une instruction, sans doute étouffée. Depuis, ce bilan n’a jamais été fait. Plus grave, lorsque le ministre de l’Intérieur Ahamada Abdallah était en fonctions, il avait signé un arrêté pour organiser un audit de l’ancienne Mairie et de l’ADN. Celle de la Mairie a été effectuée et celle de l’ADN n’a pas été faite. Et jusqu’aujourd’hui, l’ADN se dérobe à toute interpellation pour contrôle financier.
3.- Rébellion et déstabilisation du village
Destituée par la population pour gestion douteuse et suspecte, cette organisation va entrer en rébellion contre les autorités du village et la commune et vont s’opposer systématiquement aux actions entreprises par la Mairie pour le développement. Les dirigeants de l’ADN ont combattu le projet de la construction du centre hospitalier. Cette déstabilisation remonte jusqu’au jour de la cérémonie de pose de la première pierre: ils ont mené une forte campagne pour dérouter les invités à travers les médias nationaux, les diverses localités de la région de Mboudé. Une campagne de démenti sera entreprise le même jour pour rappeler les invités à la cérémonie.
Ils ont dissuadé leurs proches de payer les cotisations devant aller alimenter les fonds destinés à la construction. Le même exercice a été fait pour les associations musicales appelées à verser une partie de leurs recettes sous formes de taxes pour la construction de l’hôpital.
Le blocage par voie de Justice (Référé) de trente millions de francs comoriens destinés aux travaux de finition de la maternité du centre rentre dans cette volonté de bloquer le projet.
4.- Diabolisation de l’ancien Maire, de ses proches, de ses partisans, de ses supporters, bref de la quasi-totalité du village
La stratégie des dirigeants de l’ADN a toujours été d’utiliser les relations privilégiées qu’ils entretiennent avec la Justice (l’un de ces dirigeants est un haut magistrat), les Forces de sécurité nationale (l’un de leurs membres est un officier de police) et les divers exécutifs de l’Union comme de l’île pour diaboliser l’ancien Maire, le Docteur Youssouf Saïd Soilihi, pour déstabiliser la majorité de la population de Ntsaouéni acquise au projet de l’hôpital, le discréditer auprès des partenaires de ce projet (société chinoise en charge de la construction de cet hôpital, le Docteur Nevin, lié par contrat avec la communauté villageoise pour la direction de cet hôpital).
Cette stratégie a payé:
- L’ex-Président Mzé Soulé El Bak a avait dissous la délégation spéciale que conduisait le Docteur Youssouf Saïd Soilihi et mis en place une autre dirigée par un membre de l’ADN. Mais, la population l’ayant rejetée, cette délégation spéciale n’a pas pu être mise en place. Très vite, la légitimité de l’équipe du Maire de l’époque a pris le dessus sur la légalité de l’équipe de l’ADN. L’ordre a été rétabli, l’ancienne équipe remise en place.
- L’ex-chef d’état major, le Général Salim a envoyé les Forces de l’ordre pour faire arrêter et incarcérer ses membres qui seront par la suite emprisonnés pour des raisons qui restent jusqu’à nos jours non élucidées. Les membres de l’équipe municipale ont été arrêtés, certains emprisonnés lors de la pose de la première pierre de cet hôpital.
C’est la même stratégie qui est aujourd’hui utilisée auprès de l’exécutif de l’île comme de l’Union pour tenter d’arrêter l’inauguration.
5.- Les solutions de réconciliation tentées n’ont rien donné, car deux volonté s’opposent
L’une veut construire et l’autre veut détruire. On ne peut les mettre ensemble pour longtemps. Deux tentatives ont été faites pour réconcilier le village avec ses rebelles. La première par la Gendarmerie (Chigou) après une secousse de cette crise. Les négociations ont duré longtemps. La réconciliation n’a pas tenu car elle a été utilisée pour empêcher le projet de l’hôpital d’avancer, la minorité ayant lié toute décision à leur accord. La deuxième par Chehou Charif, venu de la Tanzanie. Les prières ont été faites dans ce sens. Les engagements pris de part et d’autres. La réconciliation faite, les travaux de l’hôpital ont été bloqués. C’est l’échec total.
6.- Non respect des règles de la gouvernance démocratique
En démocratie, la majorité gouverne. La minorité s’incline. Elle peut émettre des avis mais ne saurait se substituer à la majorité pour décider à sa place. Elle ne saurait être placée sur un pied d’égalité avec la minorité. La volonté de l’exécutif actuel de l’île de Ngazidja de mettre sur pied une structure comme le Conseil d’administration du Centre de Santé de Mboudé, en comptabilisant la majorité et la minorité comme égales était une voie sans issue, une impasse.
7.- La minorité constituée par l’ADN incite à l’incivilité fiscale
Depuis la mise en place des Mairies, les dirigeants de l’ADN n’ont jamais voulu se soumettre aux pouvoirs en place. Ils ont incité les leurs partisans à ne pas payer les taxes liées à la consommation de l’eau, les taxes liées aux diverses manifestations musicales que les autorités locales, conformément aux lois et règlements en vigueur, ont décidé de faire payer. Ce sont des actes d’incivilité qui ne sauraient être encouragés. Ils doivent être sanctionnés.
Quelles alternatives, quelles solutions?
La majorité et la minorité ont choisi chacune sa voie qu’elles doivent assumer pleinement. La majorité a choisi de construire le centre hospitalier. La minorité de le contrer. Chacun doit assumer sa voie. La majorité pourrait consentir à laisser ses opposants participer à l’évènement de l’inauguration de l’hôpital à condition que les dirigeants de l’ADN qui ont fait bloquer 30 millions par la Justice libèrent ces fonds et les fassent verser sur le compte de la société chinois appelée à terminer les travaux de la maternité. Autrement, elle estime qu’elle n’a pas sa place dans l’organisation de cette inauguration.
Pour l’avenir, si réconciliation il y a, l’ADN doit présenter son bilan comptable, être auditée.
Document transmis par le Docteur Youssouf Saïd Soilihi
© www.lemohelien.com – Dimanche 13 avril 2014.