La Grande Comore vit, depuis quelques mois une crise énergétique sans précédent qui crée de plus en plus des désagréments aux populations e...
La Grande Comore vit, depuis quelques mois une crise énergétique sans précédent qui crée de plus en plus des désagréments aux populations et qui paralyse la quasi-totalité des secteurs d’activités. Malgré les différents changements à la direction de la Mamwe, dans la recherche de solutions, les promesses tardent à être traduites en actes concrets.
Le bruit inhabituel qui retentit des groupes électrogènes depuis plusieurs mois dans certains quartiers de la capitale Moroni et ses environs pourrait faire penser à l’annonce d’un événement majeur. Loin de signaler un quelconque événement, ces appareils sont mis à contribution par les ménages, (pour ceux qui en possèdent), pour faire face à la crise énergétique que traverse le pays.
Le bruit inhabituel qui retentit des groupes électrogènes depuis plusieurs mois dans certains quartiers de la capitale Moroni et ses environs pourrait faire penser à l’annonce d’un événement majeur. Loin de signaler un quelconque événement, ces appareils sont mis à contribution par les ménages, (pour ceux qui en possèdent), pour faire face à la crise énergétique que traverse le pays.
En effet, la coupure énergétique est devenue le lot quotidien des populations qui ne savent plus à quel saint se vouer, au regard des désagréments qu’elles subissent. Et le délestage qu’on pourrait qualifier ‘’d’allié fidèle des ménages et sociétés’’ n’épargne aucun quartier. Il n’est pas non plus sans répercussions sur l’activité économique et la vie des citoyens. La ville de Moroni est devenue une référence en matière de pollution sonore à cause des bruits qui proviennent des groupes électrogènes. Dans cette ambiance, les restaurants, (pour ceux qui résistent encore au délestage) réalisent de faibles recettes. D’autres ont fermé leurs portes en attendant une solution. Les boutiques de vente de poissons et d’autres produits congelés, quant à elles, enregistrent de faibles chiffres d’affaires, parce que leurs stocks pourrissent.
« A chaque coupure énergétique, nos chiffres d’affaires baissent considérablement parce que nous ne disposons pas de groupes électrogènes pour tenir nos produits au frais. Dans cette condition, nous sommes obligés de mettre à la poubelle certains produits qui ne résistent pas à la chaleur », se plaint Abdou, gestionnaire de restaurant à Mitsamiouli au nord de l'Ile de la Grande Comore. Outre les ménages, les désagréments de la crise énergétique n’épargnent visiblement aucun secteur d’activités. La santé, le commerce, l’industrie…, toutes les activités semblent tourner au ralenti, plongeant responsables d’hôpitaux, tenanciers d’entreprises et autres gestionnaires de sociétés dans l’incertitude. Ceux-ci disent avoir encore du mal à accepter la situation et ne comprennent pas pourquoi le gouvernement comorien tarde à trouver une solution durable au problème de la crise énergétique.
Le secteur des télécommunications est également très touché par ce phénomène, de sorte que la connexion au réseau Internet est devenue une denrée rare. Mieux, au bureau, certains employés sont désoeuvrés, faute d’électricité. « Depuis le matin, nous avons croisé les bras et sommes là à contempler la nature, parce que la MAMWE a encore coupé le courant. Hier c’était pareil », regrette Allaouia A, employée dans une société de microfinance à Volo Volo.
Selon un diplomate étranger en poste à Moroni, la crise énergétique est une situation « vraiment dommageable pour un pays qui veut se développer ». Il est temps de mettre fin aux paroles et de passer aux actes, a-t-il proposé.
Les promesses tardent à se concrétiser
Il y a quelques années, les Comores ont connu une crise énergétique sévère. Mais depuis l’arrivée du président Sambi en 2006, il avait inscrit ce souci au rang des priorités de ses actions, en promettant de trouver une solution durable au problème de délestage. Mais jusque-là, cette promesse tarde à devenir une réalité. Mieux, le pays a renoué avec le délestage.
Les Comores ne disposent pas encore d’une quantité suffisante d’énergie pour permettre à tous les ménages d’en bénéficier simultanément. En attendant, on procède au saucissonnage de l’énergie par quartier. De ce fait, lorsqu’une partie du pays est éclairée, l’autre est dans le noir. Le souhait des comoriens est que toutes les populations aient l’énergie électrique à plein temps, et à moindre coût pour permettre au pays de se développer.
Par la rédaction