L’annexion en cours de la Crimée expose la Russie à des sanctions diplomatiques économiques de la part de la communauté internationale. Dans...
L’annexion en cours de la Crimée expose la Russie à des sanctions diplomatiques économiques de la part de la communauté internationale. Dans ce cas, quelles seraient les conséquences pour la France ? Revue des secteurs concernés.
Pour l'instant, les sanctions sont légères. Coupable aux yeux de la communauté internationale d'annexer autoritairement la Crimée, violant ainsi l'intégrité territoriale de l'Ukraine, la Russie a pour l'instant été condamnée à des sanctions légères, notamment de la part de l'Union européenne : une trentaine de responsables russes et ukrainiens sont désormais persona non grata au sein de l'Union, leurs visas étant interdits. Leurs avoirs financiers sont gelés. Prévus en juin, le sommet Union européenne-Russie est annulé. "L'Union européenne doit préparer des sanctions économiques contre la Russie en cas d'escalade supplémentaire ", a déclaré jeudi François Hollande à Bruxelles lors d'un point presse au sommet des dirigeants européens après la ratification par Vladimir Poutine du traité de rattachement de la Crimée à la Russie.
Si escalade il y a - pour l'instant, Moscou a promis de ne pas envahir l'est de l'Ukraine… -, d'autres sanctions plus lourdes sont-elles envisageables ? La France pourrait-elle rompre temporairement ou définitivement les ponts économiques avec la Russie ?
Ce déficit bilatéral trouve son origine dans le faible montant des exportations tricolores vers la Russie, qui s'est élevé à 7,6 milliards l'année dernière - soit 1,8% des exportations totales estimées à 427 milliards d'euros -, essentiellement composées d'Airbus, de préparations pharmaceutiques, de parfums et d'automobiles. Des exportations qui pourraient être stimulées par la vente prévue de deux bâtiments de projection et de commandement Mistral, à moins que celle-ci soit annulée.
Il s'explique également par les importations massives d'hydrocarbures et de leurs produits dérivés qui représentaient l'année dernières 80% des exportations russes vers la France.
" Toutefois, bien que le montant de nos importations d'hydrocarbures et de gaz en provenance de Russie soient élevées, la France n'est pas vraiment dépendante de ce pays dans le domaine énergétique, ce qui n'est pas tout à fait le cas de nos amis allemands. Nous avons su diversifier nos approvisionnements ", explique à La Tribune Nicole Bricq, la ministre du Commerce extérieur, rappelant toutefois que l'éventualité d'une rupture des relations économiques avec la Russie est pour l'instant inenvisageable.
Pour le pétrole, les principales sources d'approvisionnement de la France sont, outre la Russie, la Norvège, l'Arabie Saoudite et le Kazakhstan. Ses importations de gaz proviennent également de Russie mais aussi de Norvège, des Pays-Bas, d'Algérie et d'Égypte.
Pour l'instant, les sanctions sont légères. Coupable aux yeux de la communauté internationale d'annexer autoritairement la Crimée, violant ainsi l'intégrité territoriale de l'Ukraine, la Russie a pour l'instant été condamnée à des sanctions légères, notamment de la part de l'Union européenne : une trentaine de responsables russes et ukrainiens sont désormais persona non grata au sein de l'Union, leurs visas étant interdits. Leurs avoirs financiers sont gelés. Prévus en juin, le sommet Union européenne-Russie est annulé. "L'Union européenne doit préparer des sanctions économiques contre la Russie en cas d'escalade supplémentaire ", a déclaré jeudi François Hollande à Bruxelles lors d'un point presse au sommet des dirigeants européens après la ratification par Vladimir Poutine du traité de rattachement de la Crimée à la Russie.
Si escalade il y a - pour l'instant, Moscou a promis de ne pas envahir l'est de l'Ukraine… -, d'autres sanctions plus lourdes sont-elles envisageables ? La France pourrait-elle rompre temporairement ou définitivement les ponts économiques avec la Russie ?
La France peut-elle se passer du gaz russe ?
Si cette solution était retenue, la France n'en retirerait qu'un petit bénéfice comptable, via un léger rééquilibrage de sa balance commerciale. Selon les services des Douanes, la France a accusé avec la Russie un déficit commercial de 2,8 milliards d'euros en 2013, à comparer à un déficit total de 61 milliards d'euros .Ce déficit bilatéral trouve son origine dans le faible montant des exportations tricolores vers la Russie, qui s'est élevé à 7,6 milliards l'année dernière - soit 1,8% des exportations totales estimées à 427 milliards d'euros -, essentiellement composées d'Airbus, de préparations pharmaceutiques, de parfums et d'automobiles. Des exportations qui pourraient être stimulées par la vente prévue de deux bâtiments de projection et de commandement Mistral, à moins que celle-ci soit annulée.
Il s'explique également par les importations massives d'hydrocarbures et de leurs produits dérivés qui représentaient l'année dernières 80% des exportations russes vers la France.
" Toutefois, bien que le montant de nos importations d'hydrocarbures et de gaz en provenance de Russie soient élevées, la France n'est pas vraiment dépendante de ce pays dans le domaine énergétique, ce qui n'est pas tout à fait le cas de nos amis allemands. Nous avons su diversifier nos approvisionnements ", explique à La Tribune Nicole Bricq, la ministre du Commerce extérieur, rappelant toutefois que l'éventualité d'une rupture des relations économiques avec la Russie est pour l'instant inenvisageable.
Un approvisionnement diversifié
" La part russe dans les importations françaises totales de pétrole et produits pétroliers s'est élevée à 14,06% en 2013. Cette part était de 26,81% pour l'Allemagne. La part des importations françaises de gaz qui provenait de Russie était de 13,55% en 2011. Elle grimpait à 30,22% pour l'Allemagne ", détaille Eric Dor, le directeur des Etudes Economiques de l'IESEG School of Management et de l'Université Catholique de Lille, citant les statistiques d'Eurostat, l'Office européen des statistiques.Pour le pétrole, les principales sources d'approvisionnement de la France sont, outre la Russie, la Norvège, l'Arabie Saoudite et le Kazakhstan. Ses importations de gaz proviennent également de Russie mais aussi de Norvège, des Pays-Bas, d'Algérie et d'Égypte.