17 communes, 77 têtes de listes devant plus de 2700 aspirants adjoints aux conseils municipaux. Si le raz de marée était présent du côté ...
17 communes, 77 têtes de listes devant plus de 2700 aspirants adjoints aux conseils municipaux. Si le raz de marée était présent du côté des candidats, il ne l’a pas forcément été du côté des électeurs, en tout cas en début de journée hier. Après, les choses se sont gâtées illustrant bien le fait que les Mahorais sont des ultras votants en milieu de journée. En attendant, les grosses surprises du 1er tour sont là avec un net recul du MDM qui se prend beaucoup de fessées sur le département et une progression des divers gauche tout comme des divers droite. A noter que Mayotte voit pour la première fois de son histoire le front national au second tour d’un scrutin. Côté Mamoudzou, la déconfiture qui était annoncée pour l’UMP n’a pas eu lieu, le deuxième tour sera déterminant…
Une fois encore une élection locale n’aura pas été boudée grâce à un électorat mahorais ultra mobilisé. La lassitude envers les élus ne s’est pas exprimée comme en métropole et si la participation semblait faible en milieu de journée, la mobilisation s’est faite sentir dans le second carré. A Hamjago par exemple hier soir aux alentours de 18 H et plus, près de 200 personnes faisaient encore la queue pour rejoindre les urnes. Les meetings la veille qui se sont déroulés jusqu’à très tard dans la nuit malgré la levée de campagne avaient sans doute fini par épuiser les esprits que ne se sont réveillés que très tard. Ainsi, à midi hier jour de 1er tour, le taux de participation sur le territoire selon la préfecture était de 15,73% contre 18,60% en 2008.
En métropole alors que le suffrage était annoncé boudé, il atteignait à la mi-journée 23,16% contre 23,00% en 2008. Mais la tendance s’est inversée puisqu’en fin de journée, l’engouement mahorais culminait à 55,06% contre 45,13% en 2008, signifiant alors un sursaut inattendu. En clair, Mayotte venait de se relever et cette surprise de la journée était loin d’être la dernière. La seconde aura sans doute été d’apprendre à Mamoudzou où la foule des grands jours arrivait, que l’ancien président de la Chambre de Commerce et des l’Industrie Norbert Martinez avait été radié des listes, à son insu, sans avoir été prévenu. Tout comme Ida Nel, ancienne présidente de la CCIM et patronne du port ou le député Boinali Saïd qui a appelé à déposer plainte suivi par des dizaines et des dizaines d’autres électeurs qui voulant voter se sont retrouvées le bec dans l’eau. Pour le parlementaire cependant, la situation s’est arrangée dans la journée mais sur le fil… Tous se sont alors précipités comme un seul homme devant les portes du tribunal de grande instance qui a été pris d’assaut… Demain, la gestion des listes à Mamoudzou sera une nouvelle fois au cœur des débats et ce, bien avant le 30 mars.
Mais pour l’heure, voici les résultats commune par commune et par ordre alphabétique tout en les faisant correspondre avec les résultats de l’enquête d’opinion qui avait été publiée dans France Mayotte et qui avait tant déclenché les foudres des candidats d’arrière plan. A bien regarder, la voix mahoraise recueillie avant même la clôture des dépôts de listes en préfecture entre le 13 et le 28 février dernier, n’est pas si éloignée de la réalité du terrain exprimée par le vote des électeurs. Toutefois, il est à noter que le second tour restera très ouvert puisque tous les candidats à plus de 10% des suffrages exprimés se maintiennent à moins qu’ils jettent l’éponge et livrent des consignes de vote.
En guise de conclusion de ce premier tour des élections municipales 2014, il sera permis de dire que le MDM fait figure de grand perdant de la partie avec des mairies abandonnées. L’UDI également n’aura pas brillé se faisant distancer là où elle avançait ses pions. L’UMP quant à elle ne peut pas encore être déclarée stable le second tour sera pour le parti déterminant et le jeu des reports de voix pourra causer de très gros dégâts. Cette semaine sera donc déterminante avec les candidats éligibles au second tour qui pourraient jeter l’éponge mais trouver des Alliances de dernière minute.
A bien regarder, de nouvelles figures politiques font leur apparition avec une tendance nouvelle mettant à mal les grosses formations qui ne se maintiennent que très difficilement. Le PS est malmené, et les énormes surprises viennent notamment de Koungou avec Ahamadi Saïd du Parti Social Mahorais très largement distancé lorsque celui-ci escomptait une victoire dès le premier tour. Seul le Néma avec Saïd Omar Oili et proche du gouvernement parisien se détache et survole tout Mayotte avec ses plus de 60%. Le second tour de dimanche prochain sera donc très ouvert et bien heureux celui ou celle qui dès aujourd’hui pourra prédire les vainqueurs de demain. Les 77 listes pour 17 communes ont fait des ravages en divisant l’électorat qui restera encore très partagé avec encore de très nombreux candidat en lice perturbant ainsi l’équilibre qui semblait depuis si longtemps établi sur le 101ème département. Il n’y a pas encore de redistribution globale des cartes, mais il est clair que la terre a tremblé hier pour cette première épreuve de force.
Source : FRANCE MAYOTTE matin / Samuel Boscher
Une fois encore une élection locale n’aura pas été boudée grâce à un électorat mahorais ultra mobilisé. La lassitude envers les élus ne s’est pas exprimée comme en métropole et si la participation semblait faible en milieu de journée, la mobilisation s’est faite sentir dans le second carré. A Hamjago par exemple hier soir aux alentours de 18 H et plus, près de 200 personnes faisaient encore la queue pour rejoindre les urnes. Les meetings la veille qui se sont déroulés jusqu’à très tard dans la nuit malgré la levée de campagne avaient sans doute fini par épuiser les esprits que ne se sont réveillés que très tard. Ainsi, à midi hier jour de 1er tour, le taux de participation sur le territoire selon la préfecture était de 15,73% contre 18,60% en 2008.
En métropole alors que le suffrage était annoncé boudé, il atteignait à la mi-journée 23,16% contre 23,00% en 2008. Mais la tendance s’est inversée puisqu’en fin de journée, l’engouement mahorais culminait à 55,06% contre 45,13% en 2008, signifiant alors un sursaut inattendu. En clair, Mayotte venait de se relever et cette surprise de la journée était loin d’être la dernière. La seconde aura sans doute été d’apprendre à Mamoudzou où la foule des grands jours arrivait, que l’ancien président de la Chambre de Commerce et des l’Industrie Norbert Martinez avait été radié des listes, à son insu, sans avoir été prévenu. Tout comme Ida Nel, ancienne présidente de la CCIM et patronne du port ou le député Boinali Saïd qui a appelé à déposer plainte suivi par des dizaines et des dizaines d’autres électeurs qui voulant voter se sont retrouvées le bec dans l’eau. Pour le parlementaire cependant, la situation s’est arrangée dans la journée mais sur le fil… Tous se sont alors précipités comme un seul homme devant les portes du tribunal de grande instance qui a été pris d’assaut… Demain, la gestion des listes à Mamoudzou sera une nouvelle fois au cœur des débats et ce, bien avant le 30 mars.
Mais pour l’heure, voici les résultats commune par commune et par ordre alphabétique tout en les faisant correspondre avec les résultats de l’enquête d’opinion qui avait été publiée dans France Mayotte et qui avait tant déclenché les foudres des candidats d’arrière plan. A bien regarder, la voix mahoraise recueillie avant même la clôture des dépôts de listes en préfecture entre le 13 et le 28 février dernier, n’est pas si éloignée de la réalité du terrain exprimée par le vote des électeurs. Toutefois, il est à noter que le second tour restera très ouvert puisque tous les candidats à plus de 10% des suffrages exprimés se maintiennent à moins qu’ils jettent l’éponge et livrent des consignes de vote.
- A Acoua, la surprise est totale puisque le MDCA de Mognehazi Salime Ben prend la tête avec 31,70% surpassant le favori PS qui n’obtient que 29,90%. L’UMP est troisième alors qu’il n’était pas attendu avec 22,14% dépassant même la liste MDM de Rachadi Abdourahamane Seven (16,26%) qui boit littéralement la tasse.
- A Bandraboua, l’immense favori du parti socialiste Hamada Fahardine confirme et passe sans accident le premier tour frôlant même la majorité absolue avec 47,65%. A 10 points derrière, l’Union des Forces vives le chatouillera au second tour et jouera sans aucun doute possible les troubles fêtes avec ses 37,54%. Le Nouveau Centre UDI réalise quant à lui un score qui ne lui permettra pas d’espérer les joies de la victoire avec 14,81%, son poids pèsera cependant sur le résultat final.
- A Bandrélé, l’indéboulonnable UMP Madi Ngabou Moussa est en difficulté avec 27,04% des voix, devancé par le divers gauche Moussa Ben Ali Moussa et ses 33,36%. Attention toutefois, l’Union solidaire de Soibirina Abdallah n’est pas si loin que cela avec 20,68% tout comme le divers droite M’Chindra Mari Assani (18,92%). La terre tremble à Bandrélé, c’est certain, mais la partie est loin d’être finie et une bataille à couteaux tirés se prépare car l’UMP est encore loin d’avoir dit son dernier mot.
- A Bouéni, les choses semblent plus marquées. Celui qui apparaissait second de l’enquête d’opinion, le centriste mais néanmoins sans étiquette et premier vice-président du conseil général Mirhane Ousséni passe la corde en tête avec une avance confortable (37,23%) contre 25,12% pour son principal poursuivant divers gauche Abdourahaman Mouslim qui semblait favoris avant le chemin des urnes. Ali Hadhuri Hamada vire troisième (17,01%) et le MDM Cheik Ahamed Houssene prend une claque avec 12,45%. Il faudra attendre les consignes de vote mais lui aussi pourrait se maintenir au second tour puisqu’il réunit plus de 10%. Mais là encore, le parti départementaliste joue les voitures ballet…
- A Chiconi, l’UMP arrive en tête avec Antoyissa Zainoudine (44,72%) alors qu’il semblait très loin devant durant les sondages. Mais il confirme et ne se prend pas les pieds trop violemment dans le tapis. Le divers gauche Saindou Bacar n’est cependant pas si loin pour un second tour qui pourrait être accroché, ses 38,47% pesant lourd dans la balance électorale. L’UDI-PS Anrifadjati Anli peut se maintenir lui aussi avec ses 16,81% qui sont loin d’être ridicules et peuvent largement compter pour le dimanche 30 mars mais sans doute peu pour une victoire finale.
- A Chirongui, Roukia Lahadji maire sortante sous le nom d’Ibrahima Hanima file devant et semble en bonne posture pour conserver son fauteuil avec 40,59% des voix loin devant son principal concurrent Ridjali Adams pour l’UMP (30,71%)/ La droite solidaire d’Abdoul Karim Soulaimana n’est cependant pas en reste avec ses 20,17% et pourrait bien jouer les troubles fête du second tour. Pour le MDM (l’exercice de la chute libre est là avec 4,52%, itou pour l’UDI (4,01%). La pilule sera très amère à avaler, enfonçant encore un peu plus la tête sous l’eau des partis centristes.
- A Dembéni, la liste du mouvement des jeunes unis de Jouwaou Ambdi Hamada arrive en tête avec 38,36% des suffrages exprimés et c’est une énorme surprise pour ces divers gauche parachutés très largement favoris pour dimanche prochain. Ahamada Soilhibou de la liste d’Union maire sortant avec ses 35,86% conserve toutes ses chances pour le second tour du 30 mars et ne fait pas figure de grand perdant de la soirée, bien au contraire. C’est le tandem que livrait l’enquête SHC à ceci près que le maire en place apparaissait en tête avec 45,7%. Jouwahou Ambdi Hamada du mouvement des jeunes unis second semblait très loin avec 30,6%, la tendance s’est donc inversée près des urnes sans doute aidée en cela par un taux de participation dépassant les 70%. La déconfiture est toutefois au rendez-vous pour l’UMP et son poulain Maoulida Soula ancien conseiller général, président du syndicat des eaux qui n’obtient que 14,96% mais reste en course sans trop de conviction.
- A Dzaoudzi, Le Nouvel Élan Mahorais avec Saïd Omar Oili a été élu dès le premier tour avec 60,27% des voix, ce qui constitue un véritable plébiscite. Avec Anchya Bamana à Sada, c’est le seul candidat qui parvient à se délester du second tour et avec la manière encore. Le MDM perd donc la mairie, Bacar Mcolo Mohamadi étant à des kilomètres avec ses 27,76%. Le PSM et Omar Ali pour leur première tentative électorale rassemblent 4,65% des voix et ne se feront pas rembourser des frais de campagne. Ainsi, Saïd Omar Oili qui était le grand favoris du sondage réalisé par SHC publié dans les colonnes de France Mayotte remporte donc son pari très haut la main, ce qui lui vaudra les faveurs parisiennes qu’il avait déjà.
- A Kani-Kéli, l’UMP Ahmed Soilhi qui caracolait en tête avec 33,5% dans l’enquête d’opinion SHC arrive en seconde position de scrutin avec 663 voix soit 28,32%. Ayouba Assani Soufiane de l’UDI ou le mahorais de Guyane qui avait tant été décrié arrive pour sa part en tête avec 740 voix (31,61%) face à la liste Alliance divers Gauche de Abdourahamane Ravoy et ses 484 voix (20,67%) ou Fikira Tsika de Issouf Mouhamadi (366 voix soit 15,63%). Ouvoimoja et Charaffidine Nourdine ferment le ban avec 88 voix (3,76%), le statu quo semble donc de mise pour Kani-Kéli avec cependant un second tour qui reste très ouvert et 4 candidats qui sur le papier restent en lice. Et c’est à Kani-Kéli que l’UDI réalise son meilleur score.
- A Koungou, la surprise est plus importante, les 9 listes en course semblent s’être télescopées. Ahamadi Saïd dit Raos du PSM qui semblait avoir les faveurs de l’opinion avant scrutin est le grand perdant de ce premier tour. Il rassemble 380 votes favorables ou 14,36% des voix, et peut se maintenir au second tour mais semble préférer reconnaître sa défaite et pourrait demander un report de voix en faveur de l’UMP pour faire front à Bamcolo Assani Saindou maire sortant et qui est arrivé en tête (22,29%). L’UMP est second avec Ali Toyfati Ahamadi qui obtient 15,75%. L’ancien maire déchu Ahmed Souffou ne passe pas le premier tour (8,92%) et l’ancien capitaine de Raos, Sidi Hamada Hamidou passe le cap avec 10,35%. Là encore, le second tour pourrait être très ouvert.
- A Mamoudzou, le sénateur maire Abdourahamane Soilhi qui était loin d’être donné favori emporte un beau résultat de premier tour avec 23,08% mais il n’est pas premier pour autant puisque Chihaboudine Ben Youssouf, l’ancien président de la commission des finances du conseil général lui chipe la vedette d’une courte tête avec ses 23,32%. Tout se joue donc dans un mouchoir de poche mais l’AME de Bacar Ali Boto reste en embuscade avec 17,71% tout comme l’étonnant Majani Mohamed pour le Rassemblement qui obtient 17,51%. Seule Enly Mahamoudou pour Ouvoimoja sans étiquette passe difficilement les 5% avec 6,01%. Le second tour sera donc ultra serré et la semaine à venir sera sans aucun doute possible très tendue. La mairie UMP est donc mise en danger, mais la fulgurante remontée de Ladjo a également de quoi faire frémir ses adversaires qui ont laissé beaucoup de forces dans la bataille électorale. Il s’agira bien évidemment de l’un des grands moments de suspense du second tour à venir.
- A Mtsamboro, la surprise révélée par l’enquête d’opinion SHC qui plaçait en tête des sondages le Front National avec la très tonique Sandi Faouladi passe le cap du premier tour sans pour autant rafler la mise avec 12,21%. Mais il s’agit d’une première dans l’histoire électorale mahoraise, jamais le FN n’avait obtenu un score aussi important. La couronne de lauriers à Mtsamboro revient ainsi à l’UMP qui fait une belle remontée avec Rachidi Ishaka et ses 33,33%. Le MDM et M’Colo Harouna ne sont pas loin avec 30,15%. Le divers gauche de l’UPA Ben Saïd Laithidine prend la troisième position (16,77%) ouvrant ainsi très large le champ des possibilités du second tour dimanche prochain. Mayotte ne se sera donc pas démarquée avec une envolée à l’extrême droite, mais tout de même, le message est passé indiquant que tout est désormais possible.
- A Mtsangamouji, le record absolu avait été atteint pour l’UMP et Ibrahima Saïd Maanrifa avec 70,5% des personnes interrogées désireuses de voter pour lui. La réalité du vote est toute autre puisque il arrive second du scrutin avec 35,70% des voix, devancé de très peu par l’Alliance de Moula Issouf Madi (35,91%). L’UDM de Vita Ouirdani suit de loin avec 16,43% et l’UDI de Siaka Ousmane Ahamada avec 11,96% ferme la marche. Le second tour sera donc très ouvert.
- A Ouangani, le MDM aura été le plus cité avec Attoumani Harouna qui obtenait 49% lors de l’enquête d’opinion réalisée entre le 13 et le 28 février. Le scrutin n’aura pas livré le même résultat puisque Attoumani Harouna arrive second avec 39,40% des voix contre 48,10% pour l’UMP maire sortant Ahmed combo dit Maradona. L’UDI est troisième avec 12,51% et elle pourrait offrir un report de voix à Harouna si elle ne se maintient pas au second tour. Rien n’est fait, les jeux ne sont pas encore faits pour la seule commune de l’île ne disposant pas d’accès à la mer. Le suspense reste donc complet.
- A Pamandzi, 3 listes se dégagent, la première GM Pamandzi de Saidali Mahafourou (38,18%) et la seconde, celle de Ousséni Maandhui qui n’avait perdu que de 5 voix aux cantonales face à Daniel Zaïdani. Il prend la seconde place avec 22,58% talonné par le MDM et Achirafi Aboubacar (22,40%) Le journaliste sans étiquette Nizar Soufou (5,20%) et Franck Madjiid (5,11%) ne pourront donc pas prétendre au second tour.
- A Sada, le résultat était très attendu puisqu’avec seulement deux listes, il n’y aura pas de second tour. Et c’est l’UMP Anchya Bamana qui l’emporte d’une très courte tête (50,46%) face à Bacar Ansufu de l’Union des Nouvelles Forces de la Commune de Sada qui perd donc la mairie avec 49,54%. Seules 32 voix séparent les deux candidats, il reste à espérer qu’il n’y ait pas demain de contestation comme cela a si souvent été le cas les années passées. Anchya Bamana apparaissait en tête de l’enquête d’opinion SHC, elle confirme donc la tendance de bien belle manière en offrant laz seule vraie victoire UMP.
- A Tsingoni, le maire sortant MDM Ibrahim Boinahéry qui semblait faire la course en tête dans le cœur des habitants puisque 47,1% des personnes interrogées expliquaient qu’elles voteraient pour lui, ne vire du premier tour que second avec 35,25%, devancé d’un cheveu par l’UMP Mohamed Bacar (35,76%). Ahmed Rama pourra lui aussi concourir pour le second tour avec ses 19,03% même s’il est loin derrière. L’ancien attaché parlementaire européen Kira Bacar Adacolo pour le PS est quant à lui éliminé en chutant à la porte du second tour (9,96%).
En guise de conclusion de ce premier tour des élections municipales 2014, il sera permis de dire que le MDM fait figure de grand perdant de la partie avec des mairies abandonnées. L’UDI également n’aura pas brillé se faisant distancer là où elle avançait ses pions. L’UMP quant à elle ne peut pas encore être déclarée stable le second tour sera pour le parti déterminant et le jeu des reports de voix pourra causer de très gros dégâts. Cette semaine sera donc déterminante avec les candidats éligibles au second tour qui pourraient jeter l’éponge mais trouver des Alliances de dernière minute.
A bien regarder, de nouvelles figures politiques font leur apparition avec une tendance nouvelle mettant à mal les grosses formations qui ne se maintiennent que très difficilement. Le PS est malmené, et les énormes surprises viennent notamment de Koungou avec Ahamadi Saïd du Parti Social Mahorais très largement distancé lorsque celui-ci escomptait une victoire dès le premier tour. Seul le Néma avec Saïd Omar Oili et proche du gouvernement parisien se détache et survole tout Mayotte avec ses plus de 60%. Le second tour de dimanche prochain sera donc très ouvert et bien heureux celui ou celle qui dès aujourd’hui pourra prédire les vainqueurs de demain. Les 77 listes pour 17 communes ont fait des ravages en divisant l’électorat qui restera encore très partagé avec encore de très nombreux candidat en lice perturbant ainsi l’équilibre qui semblait depuis si longtemps établi sur le 101ème département. Il n’y a pas encore de redistribution globale des cartes, mais il est clair que la terre a tremblé hier pour cette première épreuve de force.
Source : FRANCE MAYOTTE matin / Samuel Boscher