N on, ce n'est pas par le simple plaisir de reproduire l'idée de Stéphane Hessel « indignez-vous » mais c'est parce qu...
Non, ce n'est pas par le simple plaisir de reproduire l'idée de Stéphane Hessel « indignez-vous » mais c'est parcequ' au vrai je suis très indigné. La mauvaise foi, la culture de l'injustice que nous sommes tous victimes, la gabegie enfin,par la mauvaise gouvernance de nos dirigeants. Comment vivre alors dans cette putain de système qui ne fait que marcher en arrière et qui ne cherche jamais avancer ?
Mon indignation est grandiose et je le réclame haut et fort en la partageant avec les citoyens lambda, surtout aux plusdéshérités, aux malades et avec ceux qui peinent à avoir un litre d'eau par jour ni une bougie pour éclairer leur cabanedans les quartiers de Madjadjou et Mdjivourizé (bas quartiers de Moroni). Dans ce pays où tout le monde vit dans l'incertitude, le doute et la peur du lendemain, oui on a droit à s'indigner de toute façon. Je n'ai pas des statistiques à avancer pour montrer au clair le taux de la misère grimpante qui gangrène cette population plongée dans cette misère constante et bien voulue. Pourtant, tout le monde, vieux, jeunes et moins jeunes sont au bout de leur souffle. Ignorant sûrement ce que disait Simon Wiesenthal je cite : les sociétés qui méprisentleurs franges les plus vulnérables sont elles-mêmes au fond de l'abîme ».
Nos gouvernants, ces marchands de haine ne sont là que pour leurs propres intérêts et non aux indignés ni aux affamés qui dorment sur les pieds des manguiers attendant la chute d'un dodo (mangue) pour couper leur faim. Je déclare donc urbi orbi mon indignation en vous prévenant que la Naqba n'est pas loin, elle est très proche que vous l'imaginez si les choses continuent sur cette voie gorgée d'incertitudes.
Le monde change et avance, On ne doit pas vivre sur le stock des idées antiques et des mauvaises mentalités. N'hésitons pas à couper des têtes s'il le faut, surtout ces têtesvides qui n'ont point d'humanisme, ni de pitié. Les politiciensse comportent comme des notaires tristes d'une part, des autistes d'autre part et périront autistes à coup sûr. Ces affreux jojos dinent du mensonge et soupent toutes sortes de scandalescomme disait Chomier.
Les Comores tournent au ralenti et personne ne sait pour combien de temps cela durera. Ce qui n'est pas fait pour arranger une situation déjà piteuse et critique. « Indigné » je me dis enfin citant Manuels Valls « ceux qui sont là depuis des années voire des décennies ne peuvent pas apporter de solutions nouvelles » à cette population qui ne demande que peu de l'eau pour boire et faire les ablutions, peu de riz pour remplir les estomacs et peu d'électricité pour congeler les mabawas avariés et un médecin pour leur traité du palu.
SOILIHI Ahamada Mlatamou