Témoin privilégié de ce qui s’était passé à l’aéroport d’Ouani dimanche dernier, le Secrétaire Général du Conseil des Commissaires (SGCC) du...
Témoin privilégié de ce qui s’était passé à l’aéroport d’Ouani dimanche dernier, le Secrétaire Général du Conseil des Commissaires (SGCC) du Gouvernorat Ndzuwani, Keldi Abdou Roihim, est d’opinion qu’il s’agit d’une crise inventée « pour des raisons qu’on ignore ».
Dans sa déclaration à « La Voie », il indique qu’il était à l’aéroport dimanche dernier pour assurer de l’assistance à la délégation Qatarienne qui devait ensemble avec le Gouverneur prendre l’envol pour la Tanzanie. « C’est quand je me suis dirigé au comptoir d’immigration qu’un agent de l’aviation civile m’a fait savoir que le jet privé décollera pour Moroni mais pas pour une autre destina- tion. Je lui ai alors répondu que l’avion a déjà un plan de vol et que celui-ci doit se rendre à Dar-es-Salam direct. A ce moment là j’ai appelé au commissaire aux Finances, Dhoihir Dhoulkamal, qui était à Moroni depuis la veille pour suivre les formalités d’autorisation et tout. A mon appel téléphonique, il paraissait surpris car la veille la décision avait déjà été prise concernant le plan de vol de l’avion ». En attendant, le Gouverneur qui devait aussi partir pour Tanzanie avec la même délégation y était déjà. « J’ai tout de suite informé au Gouverneur de cette nouvelle déci- sion. Il était également étonné. Toutefois je me suis approché de l’équipage du jet privé qui parlait aux agents de l’aviation d’Ouani pour prendre connaissance de la teneur de cette conversation.
Dans sa déclaration à « La Voie », il indique qu’il était à l’aéroport dimanche dernier pour assurer de l’assistance à la délégation Qatarienne qui devait ensemble avec le Gouverneur prendre l’envol pour la Tanzanie. « C’est quand je me suis dirigé au comptoir d’immigration qu’un agent de l’aviation civile m’a fait savoir que le jet privé décollera pour Moroni mais pas pour une autre destina- tion. Je lui ai alors répondu que l’avion a déjà un plan de vol et que celui-ci doit se rendre à Dar-es-Salam direct. A ce moment là j’ai appelé au commissaire aux Finances, Dhoihir Dhoulkamal, qui était à Moroni depuis la veille pour suivre les formalités d’autorisation et tout. A mon appel téléphonique, il paraissait surpris car la veille la décision avait déjà été prise concernant le plan de vol de l’avion ». En attendant, le Gouverneur qui devait aussi partir pour Tanzanie avec la même délégation y était déjà. « J’ai tout de suite informé au Gouverneur de cette nouvelle déci- sion. Il était également étonné. Toutefois je me suis approché de l’équipage du jet privé qui parlait aux agents de l’aviation d’Ouani pour prendre connaissance de la teneur de cette conversation.
Le pilote disait qu’il ne voyait au- cune obligation de passer par Moroni avant d’aller à Tanzanie juste pour prendre une autorisation alors que celle- ci peut être donnée ici même à Ouani par la Tour de contrôle... ». Poursuivant, Keldi Abdou Roihim indique qu’il était environ 9h35 et que les passagers, incluant le Gouverneur, étaient déjà à bord. « Avant de décoller l’a- gent de l’aviation a dit au pi lote que s’il insiste à partir sans passer par Moroni, il risque d’avoir des difficultés à sa prochain atterrissage dans l’île. A quoi le prince Qatari a répondu si c’est le cas il préférera de ne pas venir. Ils sont ensuite partis ».
Jusque-là le SGCC n’était pas en présence de toutes les données. C’est avec le départ de l’avion qu’il devait ap- prendre que les agents de l’aviation d’Ouani avait reçu l’ordre d’interdire le décolla ge de l’avion et même de prendre la licence du pilote. « Les agents n’ont pas réagi ainsi car le Gouverneur était déjà dans l’avion. Le com- mandant de l’aéroport a fait comprendre au Gouverneur qu’une facture de 100 dollars devait être réglée et le Gouverneur lui a demandé de l’adresser au Gouvernorat pour prendre charge de ce paiement », nous a enfin dit le SGCC.
Pour lui, il y a un dysfonctionnement au niveau des servi- ces sensés de suivre ce dossier. « Je ne comprends pas qu’alors que le protocole du MIREX se présente à l’aéroport pour accueillir et assister les passagers du jet privé et que l’aviation civile ne soit tenue informer », souligne-t- il. Il poursuit en ce sens : « l’autorisation a été donnée pour le trajet Dars-es-Salam-Hahaya. Le jet devait venir à Anjouan. Toutes les formalités ont été respectées, même les frais de 300 dollars ont été payés ». Il se demande à ce stade si un avion peut décoller d’un aéroport international sans que sa destination finale ne soit connue. Pour le SGCC, pourquoi la Tour de contrôle de Hahaya a assisté le jet privé et l’a autorisé à décoller. « Si ce jet avait commis un délit, pourquoi ne pas l’avoir intercepté et l’avoir cloué au sol », s’est-il demandé. Enfin, Keldi Abdou Roihim souligne qu’il « n’y a pas eu de directive écrite. Il n’y a eu que des coups de fil à l’africaine », a-t- il enfin dit.
Sayyad Ali