Le Parti RIDJA commence par le commencement et débute par le début. Il n’affiche cette tête-là que dans la perspective des grands événemen...
Le Parti RIDJA commence par le commencement et débute par le début.
Il n’affiche cette tête-là que dans la perspective des grands événements. Et quand, en prime, il arbore ce sourire carnassier et gourmand de celui qui sait déjà ce qui va se passer, et que ce qui va se passer se passera comme il le souhaite, c’est qu’il prépare l’un de ces coups médiatiques dont il a le secret. Ce spécialiste de marketing politique encarté au RIDJA depuis que le soleil est apparu pour la première à l’horizon, depuis que le monde est monde, depuis que la Terre tourne autour du soleil, ne fait pas dans la dentelle quand il s’agit pour lui d’expliquer ce qui l’agite tant et le turlupine depuis des jours: «Aujourd’hui, pour expliquer et pour comprendre ce qui se passe aux Comores en période de précampagne électorale, qui a démarré sur les chapeaux de roues comme c’est le cas de la campagne électorale de 2016, il faut présenter au préalable ses excuses à Dieu et recourir au langage et rites de la religion. Car, désormais, faire de la politique aux Comores relève du rituel et du spirituel. Tout est codé, tout repose sur des rites et sur le rituel».
Après avoir promené son regard sur ses interlocuteurs, un à un, pour savoir s’ils saisissent les subtilités de son discours, le spécialiste de marketing politique assène: «Le politicien qui se respecte aux Comores et qui se prépare à entrer en précampagne électorale aujourd’hui aux Comores est comme un bon Musulman qui s’apprête à faire la prière: il doit faire ses ablutions et se mettre en état de pureté rituelle, pureté sans laquelle la prière est invalidée par Dieu. On ne peut pas faire de la politique aux Comores, prétendre à des fonctions d’État de haut niveau et ne pas sacrifier au rituel du show médiatique en France, d’où l’on prend l’élan pour bondir et sauter. On crie aux Comores pour être entendu en France, et on crie en France pour être entendu aux Comores. Donc, nous au RIDJA, commençons par les “ablutions politiques”, et ça sera fait le mercredi 4 décembre 2013, au 10ème arrondissement de Paris. Nous tiendrons une grande conférence, ouverte à tout le monde, avec la présence de Saïd et tout et tout. Nous devons nous mettre en état de pureté rituelle électorale avant d’entrer en ordre de bataille politique». Conscient de l’effet produit sur ses interlocuteurs par ses boutades et métaphores, le spécialiste en communication politique prit une pause. Il est inutile de préciser qu’au RIDJA, quand on dit «Saïd», il ne saurait s’agir que de Maître Saïd Larifou, le leader du Rassemblement, que tout un chacun s’emploie à présenter sous les traits d’un chef de Parti simple et proche de ses partisans. Ça rend humain un politicien.
Quand on demande au spécialiste en communication politique la raison d’être de la fameuse conférence, il sursaute comme si la chose allait de soi et comme si tout le monde était déjà au courant de la nature et de l’objectif de l’événement: «Nous tenons à tenir éveillés les Comoriens, en abordant tout de suite les sujets les plus importants: la fraude électorale de 2010, que vient de reconnaître Ahmed Sambi, en tant que Président sortant qui ne voulait pas sortir et qui a laissé son poulain à sa place, les biens très mal acquis suite à des détournements massifs d’argent public, et le rejet de la citoyenneté économique». En effet, les trois sujets préoccupent au plus haut point les Comoriens. Ils constituent l’interface diabolique entre le régime politique d’Ahmed Sambi et son héritage politique, dont se réclame Ikililou Dhoinine, point par point, tout en se détournant de la personne du promoteur de l’héritage maudit. Deux coqs dans le même poulailler, ça fait du désordre.
Sur la reconnaissance, par Ahmed Sambi, de la fraude qu’il a organisée en 2010 pour faire «élire» Ikililou Dhoinine par la force, alors que c’est la liste conduite par Mohamed Saïd Fazul qui avait obtenu les faveurs et la confiance du peuple comorien, le cadre du RIDJA est catégorique: «Au-delà du préjudice subi par le RIDJA du fait de cette fraude électorale, puisque le colistier de Mohamed Saïd Fazul à la Grande-Comore n’était autre que Saïd, le chef de notre parti, nous pensons au préjudice subi par le peuple comorien, qui a fait un choix qui n’a pas été validé par un Ahmed Sambi soucieux de laisser le fauteuil de Beït-Salam au relais qui devait le rassurer et qui ne le rassura point. Si la reconnaissance de cette fraude n’a pas donné lieu à des poursuites judiciaires, la fraude de 2002 et 2010 sera répétée, toujours par les mêmes tricheurs, qui tiennent à assurer leurs arrières. Or, après les échecs de 2002 et 2010, nous devons punir les coupables afin que personne ne s’aventure à tripatouiller les élections de 2016, que nous voulons absolument propres. Si les auteurs du fiasco de 2010 ne sont pas sanctionnés comme il se doit, et comme il s’agit des mêmes, alors en 2016, ils seront tentés d’en faire de même. Ce qui nous inquiète, ce n’est pas la perte d’une élection qui fait peur, mais le fait qu’une nouvelle fraude plonge le pays dans la guerre civile. Ceci est d’autant plis inquiétant que si jamais, la moindre fraude est constatée en 2016, la Grande-Comore sera un cimetière à ciel ouvert, car personne n’arrêtera la guerre civile». On soupçonne même un candidat de vouloir gagner cette élection en provoquant un climat de guerre civile à la machette à Mbéni, chez ses adversaires politiques, pour y grappiller les voix. On ne recule devant aucune horreur. Et quand on est au courant des attaques indignes déjà lancées par certains, de manière non moins indigne, on est saisi de peur et répulsion.
Pour le cadre du RIDJA, «il faut informer les chancelleries de la mascarade électorale de 2010, afin d’obtenir d’elles la répression des coupables, et la sécurisation des élections législatives de 2016. Il faut que les dirigeants étrangers sachent comment leur homologue des Comores est arrivé au pouvoir».
Les biens mal acquis constituent un autre sujet qui indigne les gens du RIDJA, et qui sera largement abordé lors de la conférence du 4 décembre 2013. Le spécialiste en marketing politique est intarissable sur le sujet: «Les dirigeants de certains États africains sont poursuivis en France par des ressortissants de leurs pays, soutenus en cela par des ONG comme Sherpa et Survie. Nous devons faire la même chose pour les Comores. Les juristes du parti ont déjà rendu les résultats de leurs études, et maintenant, il faut donner un second souffle à la dynamique judiciaire engagée, en déposant la plainte en France et en nous faisant assister par des ONG qui ont déjà entrepris des démarches judiciaires en la matière. N’oublions pas qu’une bonne partie des fonds publics comoriens détournés vient de l’étranger et y a été placée, en toute illégalité. Les auteurs des malversations ne doivent pas bénéficier de l’impunité. Ils doivent rendre aux Comoriens ce qu’ils leur ont volé sans vergogne».
Pour ce qui est de la «citoyenneté économique», le cadre du RIDJA en parle comme s’il évoquait Satan et sa fille, comme si prononcer l’expression maudite aller lui écorcher lui la langue: «La citoyenneté économique est une catastrophe, mais ce n’est pas une catastrophe dont les effets se limitent aux Comores. Les délinquants, des terroristes aux trafiquants de drogue, à qui les Comores délivrent des passeports sans même les connaître, sans même connaître leur profil, représentent un grave danger pour la sécurité mondiale. Si les autres États ne saisissent pas la dimension globale du problème et n’exercent pas des pressions sur l’État comorien pour arrêter cette hérésie, demain, ils seront inondés de drogue vendue par les criminels à qui les Comores remettent complaisamment des passeports. Demain, les bombes qui vont faire des morts, blessés et dégâts matériels dans ces pays pourraient être posées par des criminels franchissant les frontières internationales en utilisant des passeports comoriens. C’est une lourde responsabilité. Les républicains des Comores, dont ceux du RIDJA et ceux qui travaillent la main dans la main avec notre parti, réussiront mieux s’ils ont l’aide des États étrangers et des organisations internationales».
De toute manière, qu’il s’agisse de sécuriser les élections de 2016, de réprimer les auteurs des crimes économiques et d’arrêter catégoriquement et définitivement les ravages de la «citoyenneté économique», les patriotes comoriens ont besoin de réunir leurs efforts et même de solliciter l’assistance de toute la communauté internationale.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Lundi 2 décembre 2013.
Il n’affiche cette tête-là que dans la perspective des grands événements. Et quand, en prime, il arbore ce sourire carnassier et gourmand de celui qui sait déjà ce qui va se passer, et que ce qui va se passer se passera comme il le souhaite, c’est qu’il prépare l’un de ces coups médiatiques dont il a le secret. Ce spécialiste de marketing politique encarté au RIDJA depuis que le soleil est apparu pour la première à l’horizon, depuis que le monde est monde, depuis que la Terre tourne autour du soleil, ne fait pas dans la dentelle quand il s’agit pour lui d’expliquer ce qui l’agite tant et le turlupine depuis des jours: «Aujourd’hui, pour expliquer et pour comprendre ce qui se passe aux Comores en période de précampagne électorale, qui a démarré sur les chapeaux de roues comme c’est le cas de la campagne électorale de 2016, il faut présenter au préalable ses excuses à Dieu et recourir au langage et rites de la religion. Car, désormais, faire de la politique aux Comores relève du rituel et du spirituel. Tout est codé, tout repose sur des rites et sur le rituel».
Après avoir promené son regard sur ses interlocuteurs, un à un, pour savoir s’ils saisissent les subtilités de son discours, le spécialiste de marketing politique assène: «Le politicien qui se respecte aux Comores et qui se prépare à entrer en précampagne électorale aujourd’hui aux Comores est comme un bon Musulman qui s’apprête à faire la prière: il doit faire ses ablutions et se mettre en état de pureté rituelle, pureté sans laquelle la prière est invalidée par Dieu. On ne peut pas faire de la politique aux Comores, prétendre à des fonctions d’État de haut niveau et ne pas sacrifier au rituel du show médiatique en France, d’où l’on prend l’élan pour bondir et sauter. On crie aux Comores pour être entendu en France, et on crie en France pour être entendu aux Comores. Donc, nous au RIDJA, commençons par les “ablutions politiques”, et ça sera fait le mercredi 4 décembre 2013, au 10ème arrondissement de Paris. Nous tiendrons une grande conférence, ouverte à tout le monde, avec la présence de Saïd et tout et tout. Nous devons nous mettre en état de pureté rituelle électorale avant d’entrer en ordre de bataille politique». Conscient de l’effet produit sur ses interlocuteurs par ses boutades et métaphores, le spécialiste en communication politique prit une pause. Il est inutile de préciser qu’au RIDJA, quand on dit «Saïd», il ne saurait s’agir que de Maître Saïd Larifou, le leader du Rassemblement, que tout un chacun s’emploie à présenter sous les traits d’un chef de Parti simple et proche de ses partisans. Ça rend humain un politicien.
Quand on demande au spécialiste en communication politique la raison d’être de la fameuse conférence, il sursaute comme si la chose allait de soi et comme si tout le monde était déjà au courant de la nature et de l’objectif de l’événement: «Nous tenons à tenir éveillés les Comoriens, en abordant tout de suite les sujets les plus importants: la fraude électorale de 2010, que vient de reconnaître Ahmed Sambi, en tant que Président sortant qui ne voulait pas sortir et qui a laissé son poulain à sa place, les biens très mal acquis suite à des détournements massifs d’argent public, et le rejet de la citoyenneté économique». En effet, les trois sujets préoccupent au plus haut point les Comoriens. Ils constituent l’interface diabolique entre le régime politique d’Ahmed Sambi et son héritage politique, dont se réclame Ikililou Dhoinine, point par point, tout en se détournant de la personne du promoteur de l’héritage maudit. Deux coqs dans le même poulailler, ça fait du désordre.
Sur la reconnaissance, par Ahmed Sambi, de la fraude qu’il a organisée en 2010 pour faire «élire» Ikililou Dhoinine par la force, alors que c’est la liste conduite par Mohamed Saïd Fazul qui avait obtenu les faveurs et la confiance du peuple comorien, le cadre du RIDJA est catégorique: «Au-delà du préjudice subi par le RIDJA du fait de cette fraude électorale, puisque le colistier de Mohamed Saïd Fazul à la Grande-Comore n’était autre que Saïd, le chef de notre parti, nous pensons au préjudice subi par le peuple comorien, qui a fait un choix qui n’a pas été validé par un Ahmed Sambi soucieux de laisser le fauteuil de Beït-Salam au relais qui devait le rassurer et qui ne le rassura point. Si la reconnaissance de cette fraude n’a pas donné lieu à des poursuites judiciaires, la fraude de 2002 et 2010 sera répétée, toujours par les mêmes tricheurs, qui tiennent à assurer leurs arrières. Or, après les échecs de 2002 et 2010, nous devons punir les coupables afin que personne ne s’aventure à tripatouiller les élections de 2016, que nous voulons absolument propres. Si les auteurs du fiasco de 2010 ne sont pas sanctionnés comme il se doit, et comme il s’agit des mêmes, alors en 2016, ils seront tentés d’en faire de même. Ce qui nous inquiète, ce n’est pas la perte d’une élection qui fait peur, mais le fait qu’une nouvelle fraude plonge le pays dans la guerre civile. Ceci est d’autant plis inquiétant que si jamais, la moindre fraude est constatée en 2016, la Grande-Comore sera un cimetière à ciel ouvert, car personne n’arrêtera la guerre civile». On soupçonne même un candidat de vouloir gagner cette élection en provoquant un climat de guerre civile à la machette à Mbéni, chez ses adversaires politiques, pour y grappiller les voix. On ne recule devant aucune horreur. Et quand on est au courant des attaques indignes déjà lancées par certains, de manière non moins indigne, on est saisi de peur et répulsion.
Pour le cadre du RIDJA, «il faut informer les chancelleries de la mascarade électorale de 2010, afin d’obtenir d’elles la répression des coupables, et la sécurisation des élections législatives de 2016. Il faut que les dirigeants étrangers sachent comment leur homologue des Comores est arrivé au pouvoir».
Les biens mal acquis constituent un autre sujet qui indigne les gens du RIDJA, et qui sera largement abordé lors de la conférence du 4 décembre 2013. Le spécialiste en marketing politique est intarissable sur le sujet: «Les dirigeants de certains États africains sont poursuivis en France par des ressortissants de leurs pays, soutenus en cela par des ONG comme Sherpa et Survie. Nous devons faire la même chose pour les Comores. Les juristes du parti ont déjà rendu les résultats de leurs études, et maintenant, il faut donner un second souffle à la dynamique judiciaire engagée, en déposant la plainte en France et en nous faisant assister par des ONG qui ont déjà entrepris des démarches judiciaires en la matière. N’oublions pas qu’une bonne partie des fonds publics comoriens détournés vient de l’étranger et y a été placée, en toute illégalité. Les auteurs des malversations ne doivent pas bénéficier de l’impunité. Ils doivent rendre aux Comoriens ce qu’ils leur ont volé sans vergogne».
Pour ce qui est de la «citoyenneté économique», le cadre du RIDJA en parle comme s’il évoquait Satan et sa fille, comme si prononcer l’expression maudite aller lui écorcher lui la langue: «La citoyenneté économique est une catastrophe, mais ce n’est pas une catastrophe dont les effets se limitent aux Comores. Les délinquants, des terroristes aux trafiquants de drogue, à qui les Comores délivrent des passeports sans même les connaître, sans même connaître leur profil, représentent un grave danger pour la sécurité mondiale. Si les autres États ne saisissent pas la dimension globale du problème et n’exercent pas des pressions sur l’État comorien pour arrêter cette hérésie, demain, ils seront inondés de drogue vendue par les criminels à qui les Comores remettent complaisamment des passeports. Demain, les bombes qui vont faire des morts, blessés et dégâts matériels dans ces pays pourraient être posées par des criminels franchissant les frontières internationales en utilisant des passeports comoriens. C’est une lourde responsabilité. Les républicains des Comores, dont ceux du RIDJA et ceux qui travaillent la main dans la main avec notre parti, réussiront mieux s’ils ont l’aide des États étrangers et des organisations internationales».
De toute manière, qu’il s’agisse de sécuriser les élections de 2016, de réprimer les auteurs des crimes économiques et d’arrêter catégoriquement et définitivement les ravages de la «citoyenneté économique», les patriotes comoriens ont besoin de réunir leurs efforts et même de solliciter l’assistance de toute la communauté internationale.
Par ARM
© www.lemohelien.com – Lundi 2 décembre 2013.