L'UMP présentera d'ici à la fin de l'année un texte réformant le droit du sol et prévoyant la fin de l'acquisition automati...
L'UMP présentera d'ici à la fin de l'année un texte réformant le droit du sol et prévoyant la fin de l'acquisition automatique de la nationalité pour les enfants nés en France de parents étrangers. Sur RTL, Jean-Vincent Placé, le président du groupe des sénateurs EELV, a souhaité que le mouvement lycéen en faveur de la collégienne Leonarda reprenne.
En pleine affaire Leonarda , surtout, ne pas relâcher la pression sur le gouvernement. C'est ce qu'ont fait Jean-François Copé, le président de l'UMP, et Jean-Vincent Placé, le président du groupe des sénateurs EELV.
Jean-François Copé a annoncé à l'AFP que l'UMP présentera d'ici à la fin de l'année une proposition de loi réformant la politique d'immigration et prévoyant la fin de l'acquisition automatique de la nationalité pour les enfants nés en France de parents étrangers. Précisément, le comité politique de l'UMP -plus d'une trentaine de membres, copéistes et fillonistes- a adopté ce mardi « à l'unanimité » son « plan pour une nouvelle politique de l'immigration ». Cette question fera l'objet d' « une convention de l'UMP d'ici à la fin de l'année qui sera suivie, juste après, d'une proposition de loi », a-t-il ajouté.
« Il ne s'agit pas de remettre en cause le droit du sol. Mais quand on est né en France de parents étrangers en situation irrégulière, on n'a pas vocation à y rester et il n'est pas possible d'obtenir la nationalité française. Les enfants nés de parents étrangers en situation régulière ne peuvent pas obtenir la nationalité française de manière automatique. Ils doivent en faire la demande », a-t-il affirmé.
Quatre piliers
Selon lui, « la politique d'immigration actuelle est encore celle du XXe siècle, quand la France avait une immigration économique. Ce modèle ne fonctionne plus. Aujourd'hui, au XXIe siècle, on a une immigration répondant à des motifs sociaux ». Face à une France qu'il estime « secouée par la montée des tensions communautaristes gravissimes d'un côté, de l'extrême droite de l'autre (...) Il faut réécrire complètement la politique de l'immigration », a affirmé le député-maire de Meaux.
Ce « nouveau modèle » de cette politique repose sur quatre piliers : réorganiser Schengen _ et en exclure les pays ne contrôlant pas leurs frontières _, lutter sans faille contre l'immigration illégale, rendre la France moins attractive socialement pour les immigrés (suppression de l'Aide médicale d'Etat « sauf cas d'urgence », CMU et RSA attribués après un certain nombre d'années). Enfin, « réussir l'assimilation de ceux qui sont en France, en luttant pour la laïcité et contre le communautarisme ».
Placé appelle à la mobilisation pour Leonarda
Ce matin sur RTL, Jean-Vincent Placé, le sénateur EELV de l'Essonne a souhaité la reprise du mouvement de soutien lycéen pour le retour en France de Leonarda , la collégienne kosovare rom expulsée et de sa famille. Un appel à manifester en forme de défi à François Hollande, qui a promis d'accueillir l'adolescente si elle le demandait, mais seule. Comme on lui demandait si l'affaire était terminée, l'élu de l'Essonne a répondu : « non ». « Il faut se mobiliser », a-t-il lancé, en espérant que le mouvement des lycéens reprendra. Les encourage-t-il à manifester ? « Oui, bien sûr » car, selon lui, « le geste humain, naturel, c'était de faire revenir cette famille ».
Quitte à prendre le risque d'un nouveau coup de froid avec la majorité PS et le gouvernement Ayrault, Jean-Vincent Placé, réaffirme que cette expulsion au Kosovo : « Ce n'est pas généreux, ce n'est pas un bon équilibre, ce n'est pas une bonne décision ». Et il enfonce le clou : « Aujourd'hui on est arrivé quelque part à une fin de la Ve République », a-t-il jugé. Avant de s'interroger : « Est-ce normal que le président de la République tout seul annonce un samedi à midi, voilà c'est ça l'arbitrage et circulez y a rien à voir ? ».
Jean-Vincent Placé : "Le mouvement lycéen pour... par rtl-fr
Précautions oratoires
Une fronde qui n'empêche pas les précautions oratoires. En effet, le sénateur EELV estime que ses propos n'affaiblissent ni François Hollande , ni Matignon. « Je peux vous dire que depuis 18 mois je soutiens le gouvernement et ce n'est pas facile », précise-t-il, même s'il assure ne pas « en avoir marre ». Un soutien plus que mesuré de la part d'un allié qui souhaite ouvertement « un changement de cap politique » et veut « peser » car les prochaines les prochaines échéances, « à partir des municipales (...) seront catastrophiques pour la majorité ».
Dimanche, Europe Ecologie Les Verts a publié un communiqué dans lequel les propos de du président Hollande et du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls , étaient qualifiés d' « inhumains et incompréhensibles ». Les cadres du parti écologiste ont ensuite expliqué que ce communiqué relevait de « l'initiative personnelle » d'une porte-parole, qui n'aurait pas pris la peine de consulter qui que ce soit avant de l'envoyer.
Par les échos
HabarizaComores.com | أخبار من جزر القمر.
Le journal de la diaspora comorienne en France et dans le monde : Information et actualité en temps réel 24h/24 et 7j/7.