Le drame récent de Lampedusa a marqué les esprits. A ce jour, 289 corps ont été récupérés pour 155 personnes sauvées. Une situation qui n...
Le drame récent de Lampedusa a marqué les esprits. A ce jour, 289 corps
ont été récupérés pour 155 personnes sauvées. Une situation qui n'est
pas étrangère aux Mahorais. En matière de tragédies migratoires, Mayotte
est un modèle réduit de ce qui se passe en Europe.
"A Mayotte comme à Lampedusa, régulièrement, des migrants morts s'échouent sur les plages", rappelle Marie Duflo, secrétaire générale du GISTI. "Parmi les victimes, on trouve des bébés et des femmes, tout comme on en Méditerranée", explique-t-elle. Sur le web ce mardi, le Journal de Mayotte fait d'ailleurs la comparaison entre les deux situations, regrettant que le cas de Mayotte n'attire pas plus l'attention des médias.
Même constat pour Noël Mamère. Dans un post publié sur son blog de Rue89, l'ancien député d'EELV fait le parallèle entre Lampedusa et Mayotte. Maïté Koda d'Outre-mer 1ère l'a rencontré à l'Assemblée nationale ce mardi. Noël Mamère a rappelé son indignation quant à la politique migratoire de la France à Mayotte.
Cette estimation sénatoriale a d'ailleurs été reprise par le président Comorien Ikililou Dhoinine lors de sa dernière intervention à l'Assemblée générale des Nations Unies, le 25 septembre 2013. Dans son discours à la tribune, il a vivement dénoncé le visa Balladur : "cela fait du bras de mer séparant Mayotte des autres îles le plus grand cimetière marin du monde" (voir vidéo ci-dessous, à partir de 10'20).
Sans rentrer dans les comparaisons macabres, Olivier Blanchard, le président de l'association Migreurop, estime à 17 000 le nombre de victimes lors des traversées clandestines en Méditerranée depuis 1995.
source : la1ere.fr
"A Mayotte comme à Lampedusa, régulièrement, des migrants morts s'échouent sur les plages", rappelle Marie Duflo, secrétaire générale du GISTI. "Parmi les victimes, on trouve des bébés et des femmes, tout comme on en Méditerranée", explique-t-elle. Sur le web ce mardi, le Journal de Mayotte fait d'ailleurs la comparaison entre les deux situations, regrettant que le cas de Mayotte n'attire pas plus l'attention des médias.
Même constat pour Noël Mamère. Dans un post publié sur son blog de Rue89, l'ancien député d'EELV fait le parallèle entre Lampedusa et Mayotte. Maïté Koda d'Outre-mer 1ère l'a rencontré à l'Assemblée nationale ce mardi. Noël Mamère a rappelé son indignation quant à la politique migratoire de la France à Mayotte.
La question des chiffres
En Méditerranée comme dans l'Océan Indien, impossible d'avoir des chiffres exacts concernant le nombre de morts. Cette question des chiffres est d'autant plus délicate qu'on ne peut pas comptabiliser les disparus en mer. Pour se faire une idée, un rapport sénatorial paru en 2012 parle de 7 000 à 10 000 morts à Mayotte depuis 1995. Soit un an après la mise en place du dit "visa Balladur", du nom du Premier ministre. Lequel visa a pour but de restreindre la circulation des personnes entre Mayotte et les autres îles des Comores.Cette estimation sénatoriale a d'ailleurs été reprise par le président Comorien Ikililou Dhoinine lors de sa dernière intervention à l'Assemblée générale des Nations Unies, le 25 septembre 2013. Dans son discours à la tribune, il a vivement dénoncé le visa Balladur : "cela fait du bras de mer séparant Mayotte des autres îles le plus grand cimetière marin du monde" (voir vidéo ci-dessous, à partir de 10'20).
Sans rentrer dans les comparaisons macabres, Olivier Blanchard, le président de l'association Migreurop, estime à 17 000 le nombre de victimes lors des traversées clandestines en Méditerranée depuis 1995.
source : la1ere.fr