Une 3e bombe artisanale a explosé vendredi dans la capitale malgache sans faire de blessé, après le désamorçage d'une bombe devant l...
Une 3e bombe artisanale a explosé vendredi dans la capitale malgache sans faire de blessé, après le désamorçage d'une bombe devant l'Institut Français et un attentat, jeudi.
«Cette troisième bombe a été jetée par des personnes sur deux scooters selon les témoins», a indiqué le colonel Florens Rakotomahanina, commandant de la circonscription de la gendarmerie nationale d'Antananarivo. «C'est toujours le même dispositif (...) Nous soupçonnons plus de dix de personnes, d'anciens poseurs de bombes de 2009 et 2010 qui ont été relâchés et amnistiés, et qui recommencent», a-t-il ajouté.
Le nouvel incident s'est produit sur la principale avenue d'Antananarivo. Le colonel a annoncé qu'il y aurait des arrestations samedi. Aucune des trois explosions - en deux jours - n'a fait de blessé ni de dégât majeur.
Un groupe autoproclamé «Défenseurs de la Souveraineté Nationale» avait revendiqué jeudi l'explosion de la première bombe devant un hôtel d'Antananarivo. Ce groupe reproche à la communauté internationale sa trop grande ingérence dans le processus électoral malgache, notamment pour avoir exigé le retrait de trois des candidats favoris de la prochaine présidentielle, en raison de leur non-respect des conditions d'éligibilité.
Il s'agissait des candidatures du président de la Transition, Andry Rajoelina, de l'épouse de l'ex-président Marc Ravalomanana, Lalao Ravalomanana, et de l'ancien président Didier Ratsiraka. Des élections présidentielle et législatives prévues le 25 octobre sont censées mettre un terme à la crise politique qui sévit depuis quatre ans.
En 2009 le renversement du président Marc Ravalomanana par Andry Rajoelina à l'époque maire d'Antananarivo avait isolé la Grande Ile et privée de la majeure partie des aides internationales. Depuis la criminalité est en hausse et la capitale est en proie à l'insécurité.
(afp)