Il faut aussi essayer de prendre l’exemple des voisins mauriciens dont le code éthique du tourisme national se repose sur « l’ouverture...
- « Sois ouvert et généreux.Lui t’apporte un monde à découvrir. Toi, partage les valeurs de ton pays.Embellis pour lui ta maison, ton jardin, tes chemins et sentiers. Respecte la propreté et l’ordre là où tu passes... Où lui passera aussi. Sois fier d’être habitant d’une île pluriculturelle : fais-lui connaître ta musique, celle de ton cœur et de tes racines, ton art original et personnel, ta cuisine familiale issue de tes coutumes ».
La
question de l’impacte touristique sur l’identité rentre bien sûr dans
les conséquences socioculturelles qui s’en suivent. Mais comme je l’ai
dit auparavant, les Comores, pays musulman n’a pas à se mettre des
barrières tout seul là-dessus puisque l’hôtellerie, la restauration, et
toute forme de professionnalisation se font dans les normes que le pays
se choisit. C’est ce que nous apprends l’éthique touristique du voisin
mauricien.
L’hôtel Le Moroni qui devient une référence nationale est
aujourd’hui géré par des Quataris (Retaj) qui est une société
spécialisée dans le domaine de l’immobilier et de l’hôtellerie. Ils
proposent des services de qualités et des produits locaux et
internationaux. Le site affiche régulièrement complet comme c’est le cas
de l’hôtel Itsandra. Ce constat montre bien le besoin en matière
d’hôtellerie dans le pays.
Ensuite, dans ce même texte mauricien,
on découvre passionnément des paroles courtoises adressées au touriste
ayant choisi l’île Maurice :
- « Vous êtes déjà le bienvenu à Maurice merci de comprendre que notre île ...est peuplée de personnes qui valent le détour d’une rencontre, d’un contact.Possède un capital de cultures, de croyances, de valeurs qui lui sont précieux. A besoin d’une industrie touristique prospère sans admettre pourtant que l’argent peut tout acheter. A aussi des richesses à partager, pour peu que vous preniez la peine d’en faire l’inventaire. Prends les gens comme ils sont pourvu qu’ils n’adoptent pas une attitude de supériorité. N’est pas que plage et indolence, et possède d’autres paysages pittoresques. Considère sans être puritaine, que le nu, quand il s’exhibe, peut-être provocant. Est autre chose qu’un paradis perdu où tous les plaisirs sont permis. Est fière de former ceux qui s’occuperont de vous et souhaite que vous répondiez à leur sourire. »
Abdoulatuf Bacar