Quelles solutions pour les malades mentaux ? Au cours de cette dernière décennie, les Comores connaissent un accroissement fulgura...
Quelles solutions pour les malades mentaux ?
Au cours de cette dernière décennie, les Comores connaissent un accroissement fulgurant du nombre des malades mentaux appelés aussi les déséquilibrés mentaux. Jeunes et moins jeunes, agressifs pour les uns, calmes pour les autres, il suffit de passer une journée dans la capitale fédérale Moroni, et on les rencontre partout dans les ruelles, du nord au sud de la ville. Pourquoi donc cette explosion de cette maladie et comment traiter ce mal qui ronge à petit feu la population active du pays ?
Les causes sont indéchiffrables mais deux seulement nous paraissent significatives : d’abord, la prise de la drogue constitue un facteur majeur causant ce désastre. Il est à signaler que la population comorienne est composée par plus de 80% des jeunes moins de 35 ans et une bonne frange de cette jeunesse soit 34,4 % est urbaine. C’est d’ailleurs dans ces mêmes centres urbains où les jeunes prennent goût à la drogue, soit dans les milieux scolaires ou dans les bas quartiers de la capitale (Madjadjou, caltex ... etc.)
De la marihuana au haschisch, drogue qualifiée, douce, à la cocaïne en provenance de Zanzibar ou de Madagascar, elles se vendent comme des baguettes de pain partout dans nos villes et villages. Une fois, deux fois, puis trois fois, les jeunes y sombrent et ne s’en sortent plus. Devant cette frénésie, si ce n’est pas la prison, c’est donc la rue qui accueille les jeunes consommateurs à bras ouvert. D’un coup ils perdent les pédales et se dirigent vers Moroni, devenue malgré elle une capitale des fous.
La seconde cause qui n’est pas aussi le moindre sont les dépressions nerveuses qui touchent bon nombre de la population, prise par le désespoir total d’une vie meilleure. Le nombre des malades déprimés augmente d’une manière sporadique et on reconnait ces déprimés par leur psychose délirante aigue.
Comment endiguer donc ce tsunami qui s’est mis à ravager toute une jeunesse instruite enquête des sensations fortes, et devenue malgré elle dépressive? Pour stopper ce fléau, il faut d’abord :
Donner de l’espoir à la jeunesse en l’offrant du boulot et leur présenter un nouveau cadre de vie.
Il va falloir ensuite renforcer le contrôle de nos côtes devenues spongieuses au profit des
Narcotrafiquants nuisant la bonne santé de tout un peuple.
Enfin, il faudra entamer la dernière ligne droite qui consiste à cadrer les malades mentaux et les interner dans des centres médicaux psychiques spécialisés pour tenter de récupérer ceux qui sont récupérables et de les incérer à nouveau dans la cité.
Les spécialistes eux n’en manquent pas mais seule la mauvaise fois des politiques qui ne se soucient que de leur ventre et qui n’encouragent pas les autres à s’adonner à fond pour stopper ce tsunami. Aux politiques donc de prendre ce dossier en main afin de redorer l’image de Moroni envahie par ces malades. Traitons-les car ils sont des humains comme nous qui ont droit à la santé, seulement « qu’ils ont tout perdu sauf la raison » comme disait le philosophe. Monsieur le président démocratiquement élu, monsieur le « docteur !!!», vous êtes au pied d’un mur à reconstruire, vous êtes au pied d’un laboratoire à bâtir. Merci d’en être le maçon et le spécialiste. Merci.
SOILIHI Ahamada Mlatamou